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Discussion: Bergson Essai, Virginia Woolf, Gérard de Nerval....

  1. #21
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    En mathématiques:
    continu: c'est un adjectif. Se dit d'une quantité qui augmente ou diminue par additions ou soustractions de quantités infiniment divisibles (il n'y a pas de ruptures)

    discontinu: qui augmente ou diminue par unités indivisibles (c'est comme s'il y avait un saut, une rupture.)



    Homogène: se dit d'un tout dont les parties sont de même nature. L'homogénéité consiste en l'absence de toute qualité: on ne voit pas comment deux formes de l'homogène se distingueraient l'une de l'autre.(cf l'espace)
    Hétérogène: qui est composé d'éléments ou de parties de nature différente.
    Passage de l'homogène à l'héterogène= progrés de la civilation et de chaque nation. (cf Spencer)

    Simultanéitè: (s'opppose à sucession)
    Relation d'événements qui se produisent en même temps
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #22
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    Les paragraphes 6 et 7 vont ensemble


    Vous avez à distinguer la conception du nombre et la saisie du nombre une fois formé:
    La conception du nombre obéit à une loi déterminée: 1+1+1+1 = 3
    Les unités sont alors individuelles. Nous sautons des unes aux autres.= discontinuité
    C'est l'acte de l'esprit qui pose les nombres comme indivisibles, à l'état d'achèvement.
    La saisie du nombre qui peut alors être décomposé à l'infini: ¼, 1/8.....1/1000.....( = continuité)


    Se faire illusion: c'est se faire illusion de croire que c'est le nombre qui est discontinu, c'est lors de sa formation que le nombre est posé par l'esprit comme discontinu. Parce qu'il est indivisible le processus isole des parties (discontinuité). Il reste que la somme est décomposable selon une loi quelconque, dit l'auteur.

    Espace matière: l'espace est cette matière que l'esprit utilise pour donner forme au nombre.

    Ce qui vient à l'esprit du sens commun, c'est bien entendu l'individualité dont l'esprit est l'origine .
    Si nous localisons le nombre dans l'espace c'est que dès l'origine la représentation du nombre nécessitait une juxtaposition dans l'espace.
    Bergson a ainsi amené son lecteur à voir (saisir, comprendre) qu'il y a deux sortes de multiplicité «*bien différentes*»
    C'est ce qu'il développe dans le paragrahe suivant.
    Nous voilà à la porte du présent vivant.



    On est toujours d'accord? «*Ce qui est durée pure exclut toute idée de juxtaposition, d'extériorité réciproque et d'étendue.*» Bergson
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  3. #23
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    Paragraphe 8
    a)
    Si l'on admet....on verra que..... Notez le raisonnement hypothético-déductif. On verra par raison évidente
    premère espèce de multiplicité:
    conception manière de prendre ensemble tous les nombres
    de la même manière: parce qu'il y a deux espèces de multiplicités , selon ce que ce qui est compté est dans l'espace ou dans la durée.
    Objets matériels : extérieurs, on les voit, on les touche: cela implique une distance, l'espace : localiser c'est situer dans un lieu. Compter exige simplement qu'on les sépare (discontinuité) et qu'on les juxta pose
    Il n'en est plus de même: introduit à la deuxième espèce de multiplicité pose (simultanéité) par un acte de penser.
    Le milieu: leur milieu, l'espace., et au coeur du sujet:la durée, le temps vivant.
    N'étant plus donnés dans l'espace: sans l'espace ils ne peuvent être comptés que par la médiation symbolique
    a priori indépendamment à toute expérience expérience extérieure
    semble-t-il: = apparence trompeuse car, en fait il y a une expérience intérieure.
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  4. #24
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    Paragraphe 8 b

    Tous les paragraphes sont parfaitement construits. La fin du paragraphe 8 nous donne ce qu'il a voulu établir:
    d'où résulte enfin:de tout ce qui précède du chapite II de l'Essai....
    il y a : il s'agit d'une réalité, de faits incontestables.
    Qui forme un nombre immédiatement:sans la médiation d'un symbole impliquant l'espace.
    Faits de conscience:qualitatifs.Cette multiplicité prend l'aspect, (ne pas confondre cet aspect avec la réalité des faits de conscience), l'apparence d'un nombre (le masque en quelque sorte),gràce à la médiation d'une représentation symbolique ayant pour matière l'espace.
    Nécessairement: car sans l'intervention de cette mascarade il n'y aurait pas de nombre. (voir plus hautla figuration symbolique nécessaire pour compter les états de conscience)


    Reprenons le texte là où nous l'avons laissé au post précédent.
    Mode de représentation: par la médiation des symboles. Ce mode s'accorde bien aux sensations auditives qui sont causées par quelque chose dans l'espace.
    Je vois confusément:car ce que je vois ce sont des images et non la réalité.On imagine plus qu'on ne perçoit.
    Bruits de pas/ sons d'une cloche:
    Dans un cas le bruit de pas est localisé dans l'espace, ce qui permet la distinction et la juxtaposition et donc la numération.
    Dans l'autre cas, les sons d'une cloche sont localisés gràce au va et vient du battant, là où les co ups sont donnés.Deux co ups localisés dans l'espace permettent de compter.
    Mais qu'est-ce qui est compté?
    Certainement pas les états affectifs eux-mêmes .
    S'imaginent: comprendre se leurrent.
    Pure durée: car la pure durée est qualitative, sans distinction, sans mêlange de spatialisation.
    Ou bien...ou bien... suivez ce nouveau dilemme
    à) je receuille b) je compte
    en a) je suis dans le qualitatif
    en b) je les compte et je les vide de leur qualité
    Ainsi il y a bien deux espèces de multiplicité: qualitative et quantitative.
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  5. #25
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    Paragraphe 9

    Annonce du thème:
    poser l'impénétrabilité de la matière c'est établir une distinction entre les deux espèces de multiplicité

    impénétrabilité: propriété en vertu de laquelle deux corps ne peuvent occuper en même temps le même lieu dans l'espace.
    Purement négative: une propriété purement négative n'est pas , par définition pas observable.
    Révoquer en doute= mettre en doute: l'expérience de certains mélanges donnent à penser que non seulement le témoignage des sens ne révèle pas l'impénétrabilité mais la mettrait en doute.

    necessité d'ordre physique: tiendrait à une propriété de la matière
    necessité logique: attachée à la cohérence, à la non contradiction.
    L'affirmation contraire implique contradiction.

    L'idée du nombre deux suffit pour comprendre l'impénétrabilité: 1+1 =2
    tout nombre implique une juxtaposition dans l'espace: l'impénétrabilité en découle comme nécessité logique et non comme nécessité d'ordre physique!
    Passe pour: à tort.Ce qui la fait passer pour une qualité de la matièrec'est qu'on a oubliè que tout nombre implique l'espace.
    Dire deux nombres ou deux objets c'est dire qu'ils sont impénétrables. L'impénétrabilité ne leur ajoute donc rien.( propriété du nombre et non de la matière)
    Pourtant: objection: on compte bien des sentiment.....qui se pénètrent. Réponse: on les représente par de unités homogènes (voir le post sur les définitions, plus haut)
    en même temps: triomphe de Bergson (s'il passait une colle):l'impénétrabilité apparaît avec le nombre parce que le nombre implique la juxtaposition dans l'espace .

    Énoncer sous une autre forme: cela revient à redire ce que l'auteur a annoncé au début du paragraphe:
    CQFD:

    Reprise du thème :

    poser l'impénétrabilité de la matière c'est établir une distinction entre les deux espèces de multiplicité: les faits de conscience impliquentd'abord une représentation symbolique dans l'espace
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  6. #26
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    Paragraphe 10a

    ce dernier point:[COLOR="Black"] les faits de conscience impliquentd'abord une représentation symbolique dans l'espace [/COLOR]

    si......n'est-il pas vraisemblable: l'auteur pose une question à partir de l'explicitation du "dernier point" qu'il a établi dans le paragraphe 9.

    modifiera:changement : les conditions normales , avant la représentation symbolique que l'on risque de confondre avec la perception interne immédiate, la donnée immédiate qui n'implique aucune médiation.

    Rappelons-nous: le philosophe doit avoir bonne mémoire disait Platon.

    nous pensons: comprendre nous substituons à la durée, un milieu homogéne

    la qualité pure de la sensation représentative . Qualité vue à travers la quantité , l'étendue = modification des conditions normales de la perception interne: on la nomme intensité, mélange de perception interne normale et de quantité.

    influer: précise modifiera (plus haut)

    une forme: autre précision importante : une forme mais pas une matière: la donnée immédiate n'est pas perdue.

    nous pensons: nous substituons à la durée un milieu homogène:Homogène: se dit d'un tout dont les parties sont de même nature. L'homogénéité consiste en l'absence de toute qualité:
    nous comptons les faits psychologiques qui ne sont pas dans l'espace.
    juxtaposent: tout comme les unités absolument semblables qui permettent de compter. Ce temps est semblable à l'intensité : un signe , un symbole

    absolument: entièrement
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  7. #27
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    Paragraphe 10b

    vraisemblable...opinion..questions: Si Bergson s'arrête sur «*ce dernier point*», c'est qu'il veut s'interroger, poser des questions, se découvrir dans le vraisemblable et même dans l'opinion, ce qui exigera un nouveau détour , passage obligé par Kant....

    effort: c'est très difficile de se dégager des médiations qui infestent la langue.

    Abstraction:il d'agit de revenir à soi, de se considérer séparément de ce qui , dans la réalité , n'est pas séparé.Pour ainsi dire la conscience et revenir sur elle-même.

    Analogie:ressemblance lointaine et apparente.

    Vraie durée :dit plus que durée pure( sans mêlange) elle est vraie car elle est sa propre réalité.

    Douter: car cette analogie entre la succession et la simultanéité nous semble tirée par les cheveux.
    Le temps dans lequel on distingue et on juxtapose n'est en fait que de l'espace.
    Opinion:ce n'est encore qu'une opinion droite (rectitude). Il manque de la fonder en vérité par l'expérience intérieure
    .
    L'auteur précise donc le détour

    Il faut: il est nécessaire, on ne peut dire que cela, ce qui s'ensuit.

    Pure durée: sans mélange de ce qui n'est pas elle:l'espace.

    Élucider: rendre clair

    directe: portant directement (sans intermédiaire), ayant pour objet les idées (ce que cela est) d'espace et de temps.

    rapports: ce que sont l'un pour l'autre l'espace et le temps
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  8. #28
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    Paragraphe 11


    Réalité: ce qui est posé objectivement et peut être constaté, donné (s'oppose à construit)
    absolue:qui a sa raison d'être en soi, qui n'est relatif qu'à soi: indépendant et auto-suffisant.


    La question: ce qui fait problème: l'espace est-il donné ou construit? Qu'est-ce qui tient à l'essence? Qu'est-ce qui tient à l'apparence?

    En somme: tout compte fait, tout bien considéré:c'est une intuition des sens: à la fois des qualités et de l'espace.Cette première réponse ne fait pas problème tant qu'on ne s'interroge pas sur le rapport qualités et espace.

    Avoir été: dans l'histoire de la philosophie. Bergson arrive.

    Démêler: mot juste! Clarifier, séparer,


    A- si....
    l'étendue sensible est une qualité des qualités.Telle ou telle qualité aurait dans son essence d'être étendue. ( on voit mal comment ce qui est inétendu ***8230;.)

    B- ou...si...Les qualités étant inétendues il faut bien que l'espace ( indépendant et autosuffisant) s'y ajoute.

    S on pose A- L'espace sera extrait de ce qui ne le contient pas! (les qualités)
    dîtes: l'auteur ne prend pas la responsabilité de l'expression: comment une représentation pourrait-elle en rester au stade de la sensation?Dans la représentation n'y-a-t-il pas un acte de l'esprit?

    Si on pose B-
    L'espace serait une réalité
    d'un autre ordre, d'une autre forme, d'un autre genre, d'une autre nature....
    espace: existence indépendante de son contenu (l'espace ne brûle pas, la maison brûle)
    L'étendue n'est pas une abstraction comme les autres.


    Croyance populaire...notre foi: il s'agit d'une croyance à partir de l'intuition commune: les propriétés de l'espace sont les mêmes:
    il est continu et illimité, en droit il confirme tout ce que en fait nous séparons.
    C'est une foi car nous ne «*voyons*» rien de tout cela.



    En passant par Kant où comment Bergson met de son côté un adversaire pour toute sa vie.
    Dans le paragraphe 12 il va s*'efforcer de rallier Kant à sa thèse tout en le remettant à sa place .
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  9. #29
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    Paragraphe 12

    Il revient à Kant d'avoir détaché l'espace de son contenu, la forme a priori , l'espace, (indépendante de l'expérience) et la matière de la représentation.
    la forme a priori est une sorte d'équipement avec lequel un monde est construit comme par un architecte (autre forme a priori pour Kant: le temps. Le sujet ne retrouve dans l'objet que ce qu'il y a mis. relativité. Bergson va ouvrir une brèche avec la durée vers l'absolu.)
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  10. #30
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    Paragraphe 12

    Il revient à Kant d'avoir détaché l'espace de son contenu, la forme a priori , l'espace, (indépendante de l'expérience) et la matière de la représentation
    Pour ceux qui voudraient le sauter. Aller à la fin du paragraphe:
    "Pour que l'espace naisse de leur coexistence
    il faut un acte de l'esprit
    le paragraphe 13 va expliciter le sens de cette expression
    qui les embrasse toutes à la fois (les sensations inextensives)et les juxtapose"
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