+ Répondre à la discussion
Page 17 sur 18
PremièrePremière 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 DernièreDernière
Affichage des résultats 161 à 170 sur 176

Discussion: Bergson Essai, Virginia Woolf, Gérard de Nerval....

  1. #161
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    A Valerie qui me demande le rapport des oeuvres à l'existence je réponds pour Nerval et pour Virginia:
    Que la pensée existe, que l'existence émerge aussi du je pense, que la pensée échoue à penser l'existence, que nous puissions cependant parler de l'existence signifie que l'existence est une donnée, un don qui accompagne l'effort de penser par soi-même, comme une grâce, et qui a besoin d'une reprise pour être comme si l'existence authentique éclairée de conscience avait pour seule origine l'acte de philosopher.

    Pour Bergson laissons lui la parole:
    "Pour un être conscient, exister consiste à changer, changer à se mûrir, se mûrir à se créer indéfiniment soi-même" Bergson
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #162
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    33
    Corps social et corps biologique dans Mrs Dalloway

    Le corps dans Mrs Dalloway:

    => Le corps social: il est investi d'un ordre qui cherche à se reproduire par tous les moyens:
    d'abord l'économie marchande critère d'évaluation de chacun, singulièrement les objets de sa demeure ( cf la pendule chez Nerval). Séduction du luxe des intérieurs au point qu'il rejaillit sur la propriétaire! ( lire page 130 à 133). Les femmes sont destinées à «*turn to glass*» selon l'ordre ancien.
    Ensuite le sacrifice à la mère patrie de la vie et singulièrement du désir (=> Septimus et Evans)
    L'ordre se lit sur le visage «*dans la pierre indifférente! (p 88)


    => Le corps porte des écritures que l'on peut lire:
    du passé que les cicatrices présentent, de l'avenir , car il porte des traces de la mort comme si l'avenir n'était que l'accomplissement mortifère du passé (p 71)
    La nouveauté n'est qu'un masque de ce qui a été et de ce qui doit être pour le corps politique. Notez les noces sombres du corps social et du corps biologique au froid soleil de l'ordre de pierre ou si vous préférez de plomb.

    Scrutez les pages sur Sir William qui mêle avec allégresse l'ordre qui écrase , aveugle à ce qui n'est pas lui: l'empire, la logique guerrière, le refoulement «*pour la patrie*». Sir Williams «*pénalise le désespoir! Au nom du sens de l'honneur,, du courage et , du retour au commerce, de la réussite professionnelle.( lire page 192 à 195)
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #163
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Pour le corps social, biologique et politique lire le post 33

    http://forum.philagora.net/showthrea...post1852421510
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #164
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    La découverte de Virginia Woolf: autour de l'insignifiant qui libère le sens et du même coup la réalité


    Il est bien évident que plus les circontances sont exceptionnelles et plus la communication entre les individus devient difficile tellement les réactions à des circonstances exceptionnelles sont diverses et séparent les individus. (accident: attraction, aller au secours de , se taire, et répulsion, fuir dans tous les sens, hurler, écraser.


    Woolf , en insistant sur l'insignifiant des circonstances, cerne la réalité dans sa profusion et son insignifiance ce qui permet de la rejoindre sans craintes et sans ces crispations que provoquent les circonstances exceptionnelles. Alors une sorte de rythme apaisé et partagé, celle d'un flux,celui de la vie de tous les jours surgit en place des réactions et des actions qui divisent et opposent les hommes.Bergson dirait que les forces de résistance ont été provisoirement annulées. Il semble que l'isignifiant libère la grâce et la sympathie qui l'accompagne, un peu comme un rythme qui rapproche les corps qui le partagent. Qu'une explosion se produisent et vle chaos retrouve des chances.
    Alors ce soubassement commun à tous permet une communication qui se passe des mots et des invectives, qui permer l'espoir, ou plutôt l'espérance dans l'instant , née de la certitude de ne pas être seul!
    Alors chacun se sent à la fois concerné et fondé dans ce qui est commun et permet la vie en commun.

    Il revient à Virginia Woolf d'avoir révélé cette réalité dans une profondeur et une richesse qui ne désespère personne parce que notre conscience la connait et la reconnaît sans pour cela se séparer des autres individus.

    La primauté est donc donnée aux événements intérieurs communs , les événements de la banalité extérieurs ne faisant que jouer le rôle de révélateurs. Comme l'a très bien dit Ricoeur,:
    " l'art de la fiction consiste à tisser ensemble le monde de l'actionet celui de l'introspection,à entremêler le sens de la quotidienneté et celui de l'intériorité. » Ricoeur, Temps et récit, Seuil tome 2.

    Disons la quotidienneté de l'insignifiant qui n'offusque pas la réalité ,qu'offusque le signifiant des idéologies.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  5. #165
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  6. #166
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Le passage.. .ou pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien?


    Tout passe: le passage
    .
    Il ne vous a pas échappé que l'oeuvre au programme est un livre sur le passage:

    => Entre les subjectivités : fusion sans confusion.
    Dans les dernières pasges Peter éprouve ce qu'éprouve Clarissa avant de l'avoir vue! Terreur et extase.
    Elle a entrevu le royaume des morts (terreur) et aussi l'éternité (extase). .
    =>
    Dans Londres tout passe, tout circule
    =+>
    Le temps passe, le temps subjectif et le temps objectif des horloges. Et ce passage entraîne de Clarissa une partie d'elle même. (blanchis deviennent ses cheveux) lire page 99,. Plus pour Sally, qui à contre courant de son passé a sagement 5 enfants pour la mère patrie.
    => Le passage des sentiments et singulièrement du désir inavoué pour Sally. (Clarissa , en la retrouvant ne l'éprouve plus
    => Le passage du fux qui semble s'attarder sur le présent.


    => Le passage
    des portes
    Inaugural: page61 , puis avant la cérémonie finale

    => Le passage d'une voix ...
    à l'autre....au point que le lecteur se demande souvent: qui parle?
    Le narrateur?Un des personnages ? Et plus rarement ou toujours, en dernière instance, l'auteur?
    Ou brutalement l'explosion de la voix de Clarissa,piquée par la jalousie. 5Page 119)

    => Le passage dans le moment par le plongeon inaugural et les autres plongeons précédés d'un délicieux suspens.
    Le passage
    par les fondus-enchaînés fondés sur une conscience partagée, de l'âme qui déborde et se répand..

    Le passage
    de la promenade dans laquelle ne compte que le parcours: on musarde dans Mrs Dalloway!

    Le passage
    du relai par les passeurs d'éternité.

    Le passage
    de la vie essence de la réalité...Un rien qui est le seul quelque chose .


    Pourquoi y-a-til quelque chose plutôt que rien? Parce qu'il n'y a rien et que le rien (ou quelques miettes de rien)qu'est le temps vécu est notre seul quelque chose. Et c'est tout. Et ça suffit!
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  7. #167
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut Lisons ensemble Sylvie

    Est-il besoin de rappeler qu'il ne s'agit pas d'un cours:je musarde dans Sylvie. Il est inutile d'y chercher ce qui est si bien écrit ailleurs et de procéder comme le dit le sophiste: la vérité c'est ce que j'ai dit .

    ----- Des cours vos professeurs vous en donnent et des meilleurs.Ils sont passionnés, suivez-les.

    Philagora n'est pas un site pour ceux qui croient savoir mais pour ceux qui modestement savent qu'ils croient à l'image de Socrate qui sait qu'il ne sait rien;et il va interroger ceux qu s'arrogent en corporation le titre de maître.
    Bienvenue dans notre univers. Vous ètes chez vous!



    Nuit perdue I


    (pages 7 à 11) Edition Librio: 2 euros



    La vraie morale se moque des morales des temps attachées à la succession des temps car elle tient à l'éternité, en tous lieux et en tous temps.

    Devant la statue de Moloch, le spectre du commandeur ...
    Poids du passé sur le présent
    Retour du même
    Eternité de la beauté

    Le narrateur éternise le moment par une image qui demeure
    L'auteur : l'éternité assurée par les mythes reflets du divin.
    Le passé et le présent
    Pleinitude et retour du même
    Rôle du mythe
    Succession et simultanéité
    Rousseau, toujours luiDécadence et résurrection
    La disparition
    Noblesse de l'esprit
    Le passage
    La communication
    Champs lexicaux: retour du même / Le titre et non la réalité / Rénovation décadence
    Des acteurs inconscient passeurs d'éternité : Fête du bouquet provincial
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  8. #168
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Pages de l'édition librio: 2 euros
    Joseph

    Page 7 Paragraphe 1

    Je sortais: notez l'imparfait. Je sortis ne suffisait pas à l'auteur qui va épaissir l'instant et le tranformer en moment. (Cf Mrs Dalloway, début)
    voir page 9: sortant du théâtre.Notez le terme du passage temporel



    Théâtre: Lieu de vie artificiel qui, en un sens échappe au devenir
    tous les soirs: c'est bien le retour du même
    Tout était plein, tout était vide: Contrairement à ce qui se passe sur la scène, nous avons la succession, la décadence et la renaissance, ( page 9: rénovation/décadence) Notez que au delà du changement , de la succession il y a le retour du même comme dans un cycle: le cycle témoigne de la permanence au coeur de la succession.
    L'assistance , celle du passé comme celle du présent importe peu car l'essentiel est dans l'art qui exorcise le temps destructeur, ici chez le narrateur comme chez Nerval pour qui le salut est dans l'art, dans un beau mensonge.
    Voilà pourquoi le spectacle de la scène ne l'arrête que si, par miracle il reflette la beauté, le passeur d'éternité.
    Une apparition: une figure d'un autre monde, celui des idées, du divin, d'une déesse ausourire divin.
    Illuminait: comme un diamant, l'apparition renvoie une lumière qui chasse l'obscurité de tout ce qui est temporel, voué à la disparition, à la destruction.
    L'espace vide: sans trait de génie
    rendant la vie: c'est le mythe d'isis qui rend ce qui a été perdu par un souffle divin.
    Un mot suffit: ouvres-toi, effeta.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  9. #169
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Page 7 paragraphe 2


    Je me sentais: continuité d'une impression de soi par soi!
    Notez l'illusion de la communication des consciences. Au contraire de l'extase et de la terreur , vie commune des dernières lignes de Mrs Dalloway, il communique avec une image, l'actrice et non la femme.
    Elle vivait pour moi: redoublement de l'illusion, la satisfaction imaginaire d'un désir.
    Son sourire: terme clé de toute la nouvelle: Sympathie, grace qui semble tournée vers tous et donc lui semble tournée vers lui exclusivement. Sympathie dirait Bergson.
    Me remplissait: pleinitude Bonheur du moment répété
    béatitude: bonheur partagé d'une déesse.
    Douce / fortement timbrée: noces de anima et animus
    tressaillir: rôle du corps. Je suis mon corps
    Joie , la vie réussie par le don divin de la beauté
    d'amour pour l'image, sa participation au Bien, aux idées et singulièrement à la beauté.
    Pour moi: à mes yeux. La décristallisation n'est pas loin.
    Les perfections d'une déesse.
    Répondait suivait et se conformait
    enthousiames: lorsqu'il était en théos, en dieu, lorsqu'il délirait.
    Caprices: losque cette fois, c'était les foucades imazginées des fêtes de la chair.
    Belle/ Jour/nuit. Belle dans et malgré le devenie, la mort du soleil et sa résurection. Pâle lorsque le déclin de la lumière laissait paraître ce qu'elle était,
    brillant et n'éblouissant plus,
    seule: sans ce que la lumière ajoutait à sa beauté
    = et donc toujours belle malgré le devenir, ne sombrant pas avec le temps.
    Les Heures divines: qui échappent au temps et se lovent dans l'éternité.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  10. #170
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Page 8 paragraphe 3

    Suivons les périodes de cette longue phrase:
    ]Depuis un an,
    Je n'avais pas songé à ce qu'elle pouvait être d'ailleurs:
    je craignais de troubler le miroir magique qui me renvoyait son image
    --et tout au plus avais-je prêté l'oreille à quelques propos concernant non plus l'actrice mais la femme.



    Un an/encore: souligne la durée et l'étonnement ou si l'on veut le refus de la réalité, l'aveuglement volontaire. (ironie de l'auteur teintée de sympathie)
    Songé: même pas pensé consciemment
    être: en réalité, dans la vie et non au théâtre.
    D'ailleurs: de plus, par ailleurs ,
    je craignais: introduit la deuxième période*: une explication de son refus de s'informer
    troubler: apprécier le mot juste .brouiller
    le miroir magique:ce qui reflétait pour lui seul , miroir appartenant au merveilleux , révélateur par l'image
    me renvoyait: reflétait pour moi l'image de l'actrice passeur de beauté et donc d*éternité au delà du temps
    --- Et tout au plus:: introduit la troisième période qui témoigne de sa sincérité et et affermit en quelque sorte son propos.
    Prêté: et non pas donné*!
    Quelques: un petit nombre de propos qui n'avaient pas brouillé l'image
    propos: paroles anodines, de peu d'importance

    la femme/ L'actrice:la distinction ne trouble pas l'image de l'actrice.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

+ Répondre à la discussion

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts