Bergson Essai, Virginia Woolf, Gérard de Nerval....

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25Hélène me demande si "en musardant" n'a pas un rapport avec les premières pages de Mrs Dalloway.

Bravo

Londres on y musarde et c'est délicieux., à faire, à écrire et à lire.

Rien de plus important que ce qui a l'air sans importance.
Le mouvement compte plus que le but... Voir Montaigne.
http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40916

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N'hésitez pas à questionner, si un post vous fait problème.

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Pour Montaigne

Voir le post 25
http://forum.philagora.net/showthrea...t=40698&page=5

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007

Les trois oeuvres du programme exigent une révision attentive :


a1) Qu'est-ce que le temps? Incontournable

De qui est-ce?

"Si on me demande ce que c'est je ne le sais pas, si on ne me le demande pas je lesais!"

" le temps est une extension de l'âme"

-révisons:
Le temps:
***8226;
Subjectif (futur -> présent -> passé). Voir venir voir passer --> : à vivre : se profile vécu: file vécu: a filé et ainsi de suite
Qualitatif: les montres de Dali .

***8226;
Objectif (passé -> présent -> futur). irréversible
Quantitatif: succession d'instants invariables.

Autrement dit: On accorde que le temps est un flux scandé selon trois dimensions le passé, le présent, le futur.

- Le temps physique ou objectif "coulerait" du passé au présent et du présent au futur, ce qui le fait ressembler à un destin ou un mécanisme nécessaire: c***8217;est que je ne peux ni l***8217;arrêter, ni l***8217;accélérer ou le ralentir ni retourner en arrière: on ne refait jamais, au sens de revivre, une année, on en fait une autre qui s***8217;ajoute à la précédente. Comme le remarque Proust, nous savons ce qu***8217;est la mort par expérience de la disparition de ce que nous croyions être comme si la vie n***8217;était qu***8217;apparition et disparition.-

Au fondement du temps subjectif, au fondement de la conscience, jaillit la temporalité qui se temporalise sans cesse comme avenir (le jour de l***8217;examen) qui va au passé (c***8217;était hier!) en venant au présent (le vertige devant la page blanche). Pour chacun de nous, voir c***8217;est toujours voir venir et passer: l***8217;écoulement se fait donc du futur au présent puis au passé. Notre futur vient nécessairement au présent qui se change en passé comme une série de trains qui s***8217;annoncent, paraissent, disparaissent devant un voyageur sur le quai d***8217;une gare.Le temps vécu est une pensée de l'âme , il ne peut être perçu car le passé n'est plus, le présent dispatait et le futur n'est pas: comment pourrions-nous le percevoir?

Si le temps objectif marque notre impuissance en nous faisant et en nous défaisant, c***8217;est un grand maître violent.
Mais
grâce à la temporalité l***8217;homme exerce un pouvoir par sa conscience qui l***8217;arrache au donné L'âme , le moi, est temporalisation: en ce sens le temps est une sorte de distension de l'âme: l'écriture va s'efforcer d'offusquer le temps objectif en exerçant à cette tâche le temps subjectif: l'oeuvre est donc expression , effort pour conjurer le désastre.Elle est toujours l'oeuvre de l'auteur: Nerval ou Woolf.


"Ce temps opératoire est si différent du temps existentiel qu'il faut presque toujours choisir entre l'un et l'autre" G. Berger

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Ne pas oublier de revoir de temps en temps le post 007 'atout majeur dans l'aventure)
http://forum.philagora.net/showthrea...post1852420330

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Le corps physique/biologique

b) Rythmes



le post 26 me semble nécessaire pour la compréhension de ce qui va suivre:
(Mrs Dalloway pages 112 et 115)

http://forum.philagora.net/showthrea...t=40698&page=5


A bientôt
Joseph

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Note
Bergson et le rythme
Essai, chapitre I
A paraître

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26


En musardant je suis tombé sur un passage qui m'a rappelé l'importance du rythme chez Virginia et qui m'a fait penser à un passage de Bergson dans le premier chapitre de L'Essai sur les données immédiates de la conscience pages 12 à 15, édition du centenaire.

Qu'est-ce que le rythme: je propose :il semble peu contestable que le rythme soit :
" Le retour à intervalles réguliers d'un temps fort" (Big Ben, les vagues, le chien qui aboie...etc....)
Au fil du texte je relève:
""C'est que le rythme.... nous fait croire que nous en sommes les maîtres...". Croyance de maitriser l'avenir dans le présent= grande impression de sécurité.
"la régularité du rythme établit.... une esmpèce de communication et les retours périodiques de la mesure sont comme autant de fils invisible..." ( Voir dans Mrs Dalloway le passage ou le narrateur omniscient relie la vieille dame à Big Ben par une corde)

«*on voit que l'objet de l'art est d'endormir les puissances...résistantes de notre personnalité , et de nous amener ainsi à un état de docilité parfaite....*»

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Le corps




De « La paix descendait sure elle....à.....qui aboie, aboie.*»

Mrs Dalloway vient de se débarasser des inquiétudes, des puissances de résistance dont parle Bergson, par e'xemple en prenant une décision: rendre visite à Sally, et vient de se fixer son attention sur un rythme, celui de la couture, qui consiste à tirer doucement , à s'arrêter sans brutalité, à rassembler et à rattacher en souplesse; un rythme qui exclut la rupture, tout ce qui pourrait être imprévisible, qui permet à la paix de l'inonder, au calme et à la sérénité de descendre comme une bénédiction du moment vécu, dans la richesse des expressions.
Cest ainsi que: formule quasi mystique (cf ainsi-soit-il)
par un jour d'été: la saison où les moments sont les plus délicieux à vivre. Un jour, sur les rivages de lumière, face à l'océan.
Les vagues
1)se rassemblent: comme elle rassemble lesplis verts...
2)basculent: même mouvement des vagues et de ce qu'elle fait.
3)Et retombent:
=>notez la continuité: pas de rupture,
Rythme: retour à intervalle régulier:
se rassemblent et retombent.
Appréciez comme le rythme est aussi parqué chez Woolf par le «*;*»

Le monde entier: dans une magnifique unanimité de la réalité, de la vie qui parle, elle aussi.

Cf le monde: terme à très forte connotation religieuse :cf "Mon royaume n'est pas de ce monde "des Évangiles. Monde par opposition à l'autre monde, celui des âmes après la mort . Ce monde c'est le monde d'ici bas...

Semble: car ce dire n'est pas une parole.
«*Et voilà tout*» résumé de la sagesse du monde. Tout ce qui peut être donné est donné, tout suffit, on ne peut rien ajouter à tout.
Ne crains plus: ***8230;..........Ne crains plus: rythme de l'incantation rassurante: chanson funèbre de Cymbeline (Shakespeare)
Le coeur: ce qui souffre de n'avoir pas fait ce qui convenait.Ce qui aime. (voir post suivant)
Confiant: et se débarassant de ses regrets, ses remords.
Confiant : donnant à garder ce qui dont on se sent responsable, mais lourd à porter.
Tous les chagrins du monde: multiplicité
rassemble , laisse retomber: continuation du rythme
reprend son élan: après avoir pris en charge


Le corps: qui reçoit 5/5 les impressions.
Seul: Enfin réduit à lui-même ;sans les chagrins, les inquiétude, les regrets..

.écoute: reçoit les impressions qui le comblent:se concentre sur le moment de plénitude
l'abeille qui passe: comme le vol d'un esprit grec, qui s'éloigne et disparaît.
La vague qui se brise: fin brutale du mouvement avant le recommencement
Le chien qui aboie: danger: tout passe
au loin: pas dans l'immédiat, signal faible qui trouble à peine et prépare pourtant le brusque réveil. qui va suivre: sonnerie

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