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Discussion: Bergson Essai, Virginia Woolf, Gérard de Nerval....

  1. #111
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    18 b

    L'existence est distinction et solitude par le temps et par l'espace, par le corps, ici et maintenant, par la farouche spécificité du je pense. Les événéments sont distincts, les personnages aussi, dans le caveau de leur corps.Tout cela est source de solitude et d'incommunicabilité.

    A la succession Nerval substitue la simultanéité, au "ici et pas ailleurs" la possibilité d'être présent en plusieurs lieux à la fois par la multiplicité du moi.
    Ce qu'il faut comprendre c'est que, à partir du moment où le moi est multiplicité , celui qui veut se chercher doit se chercher dans cette multiplicité où tout se contamine car tout est en continuité comme ce qui se mélange, un peu comme le brouillard de Virginia.
    Le rêve n'est plus le contraire de la réalité, les personnages communiquent,et les événements se confondent.

    Ce n'est plus la quête du Graal qui permet d'exister pleinement,mais la quête de soi dans et par l'écriture parce qu'en elle l'esprit circule et s'affirme et parce que seule l'écriture peut donner forme à la création, peut donner l'existence au rêve, l'écriture démiurgique. (créatrice)


    A ce compte, Nerval est "fort, content, plein de ressources pour l'avenir" écrit-il à Georges Bell en 1854.
    C'est que l'écriture est reprise de l'existence qui la fait être dans et par l'itinéraire suivi, reprise triomphante de la misère d'une condition humaine, joie de la vie qui a réussi dirait Bergson.
    En lisant "derniers feuillets où le narrateur fait un bilan désastreux de sa recherche du passé comment le confondre avec Gérard de Nerval qui exulte d'avoir créé et qui se sent plein de forces pour l'avenir?
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #112
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    Au début on me demandait des points communs pour saisir les trois auteurs
    Musarder c'est essayer les chemins les plus fous: on a le droit de s'égarer, seule compte la vérité et il n'y a aucune honte à reconnaître une erreur.

    Je vous donne une piste qui décoiffe mais qui est bonne, bien ajustée:
    la réincarnation
    Vous n'aurez aucune peine à la trouver et à la retrouver

    chez Gérard de Nerval Comment comprendre autrement la persistance du passé dans le présent ?
    Chez Virginia Woolf Comment comprendre autrement le devenir de Septimus après son suicide ?
    Cela vous surprendra si je la trouve chez Bergson: lui même lorsqu'on lui demandait ses ancêtres répondait sans hésiter: Plotin, Rousseau...c'était dire sa croyance en la réincarnation.
    Le Bergson des deux sources me semble souvent être la réincarnation de Rousseau.... Bergson n'écartait pas le spiritisme que confortait sa croyance en l'immortalité de l'âma.
    Cette piste éclairera votre lecture des trois auteurs, mais avouez que ça décoiffe
    Joseph
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  3. #113
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    Parution prochaine
    Sylvie :
    Perspectives pour une étude du temps vécu:
    -Le temps refusé
    -La persistance du passé dans le présent
    - L'écriture salvatrice: la réappropriation du temps
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #114
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    20 un test

    Pourquoi parler de persistance du passé dans le présent et non pas de permanence, me demande Annick?
    C'est qu'il me semble que dans permanence il y a l'identité: je ne peux pas dire que ce monument grc est resté identique à ce qu'il était dans le passé, car s'il l'était je verrai tout ce que la violence du temps à fait disparaître.
    Par contre je peux très bien dire qu'il persiste, comme je dis qu'un comportement persiste en dépit des changements du corps qu'il anime, en dépit du délabrement, du désastre de la vieillesse.
    Je préfère donc parler de la persistance du passé dans le présent plutôt que de la permanence.
    D'ailleurs ce monument, ce château , ce paysage ne prend la signification «*passée*»dans le présent que par la culture qui le fait apparaître tel.
    En elle-même cette danse est «*du moment,*» elle ne prend sa signification temporelle que du regard du narrateur ou de l'auteur, de sa culture.
    Je vous propose donc un exercice qui sera profitable:

    1) Le château (chapitre II , Sylvie) : en quel sens peut-on dire qu'il insère le passé dans le présent? (1 point)

    2)A quels mythes se rattache-t-il? (3 points)

    3)Comment est-il repris dans la suite de Sylvie? (4 points)

    --4)Qu'est-ce qui lui fait contrepoint? (1 point)



    ***8211; 5)En quoi château ( et son corrélat le couvent) et maison symbolisent-ils les deux aspiration qui écartèlent le narrateur?(4 points)



    6)Cherchez deux intrus: déguisements***8212;Gravures***8212;maison--chateau -- sommet---chansons--la fête du bouquet***8212;Théâtre--Fêtes-- soleil (2 points)

    A bientôt pour comparer les réponses.
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  5. #115
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    Bonjour à tous
    Le thème : Le temps vécu
    Comment comprendre l'expression?

    Une piste qui décoiffe! => post 19
    http://forum.philagora.net/showthrea...post1852420196

    Les trois ***339;uvres :


    Henri Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, chapitre II : "De la multiplicité des états de conscience : l***8217;idée de durée"
    .Pour une lecture du chapitre II (pas à pas) :
    en suivant ce lien:du début à la fin :

    http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40668



    Virginia Woolf Mrs Dalloway, traduction de Marie-Claire Pasquier, (Folio)

    Etude: http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40900



    Ne soyez pas les derniers à musarder le long des vacances:
    http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40698

    1) voir post 10 et suivants: http://forum.philagora.net/showthrea...t=40668&page=5
    2) Perspectives pour une étude...1) Le moi , si l'on peut dire.....
    http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40900


    Gérard de Nerval,
    Sylvie

    Commencez par lire le post 18a et 18 b:
    http://forum.philagora.net/showthrea...t=40698&page=4


    - L'auteur: Refuser le temps dans son oeuvre de mort. A la recherche de ce qui demeure : le faire exister pleinement gràce à l'écriture qui l'inscrit dans la durée. Gloire du paysage .
    - Le narrateur: saisir le temps: tout coule, je demeure, je persiste.
    - Solitude du narrateur, impossibilité de communiquer et d'aimer

    -La persistance du passé dans le présent

    Un test: Voir le post 20
    http://forum.philagora.net/showthrea...post1852420212

    - L'écriture salvatrice:

    (L'auteur)
    A paraître







    A bientôt
    Joseph[/QUOTE]
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  6. #116
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    Par défaut Nerval, Sylvie : perspectives pour une étude.

    Nerval, à reculons:
    Derniers feuillets:





    Pour bien comprendre le rapport du narrateur au temps vécu, rien ne vaut la lecture des derniers feuillets de Sylvie.
    Deux parties:
    a) le bilan du narrateur:

    La quête du passé (du présent qui a été vécu) le laisse encore plus seul comme Narcisse devant son miroir. Plus de nostalgie , une lucidité terrible devant le désert fruit du temps écroulé et de l'absence de choix et d'action.
    Soupirer après des ombres n'est pas vivre : le moi du narrateur est celui d'un noyé , d'un naufragé si l' on veut.

    Tout ce qui est satisfaction imaginaire d'un désir est tombé devant le présent vécu, l'expérience.

    On ne l'a pas attendu pour vivre et pour goûter au bonheur. Même son style est vieilli car il ne sait pas prendre à bras le corps le présent. Il est d'une autre époque sans trop savoir laquelle.,
    Il chancelle encore un peu du coup que lui a lancé par Aurélie: «*Vous ne m'aimez pas!*». Terrible expérience de lucidité amère mais libératrice,pour le vieux soupirant qui croit aimer!
    Certes l'expérience est venue , mais bien amère car elle le laisse solitaire, lucide et désabusé.
    Les lieux «* n'ont rien gardé de tout ce passé*» et la quête du passé a été vaine.
    Impossible de retrouver les enthousiasmes divins et le naturel , lui-même apparaît comme ayant été "affecté!"!

    b) Le présent, le vrai présent:


    c) Le profil=> le fil => le filé:

    A bientôt
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  7. #117
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    Il faudrait relire le 19b


    On m'interroge sur "L'image Saint Jean"(où le narrateur va passer la nuit)
    Bonne question : cela vient de l'auteur bien entendu.
    Saint-Jean, l'écrivain divin qui fait exister (être pour soi et être pour les autres)
    l'écriture démiurgique. (créatrice) : Saint -Jean démiurge qui crée les yeux fixé sur un modèle.
    Nerval est "fort, content, plein de ressources pour l'avenir" écrit-il à Georges Bell en 1854.
    C'est que l'écriture est reprise de l'existence qui la fait être dans et par l'itinéraire suivi, reprise triomphante de la misère d'une condition humaine, joie de la vie qui a réussi dirait Bergson.
    En lisant "derniers feuillets" où le narrateur fait un bilan désastreux de sa recherche du passé comment le confondre avec Gérard de Nerval qui exulte d'avoir créé et qui se sent plein de forces pour l'avenir?
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  8. #118
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    ALEXIA me demande si "vécu" ne désigne que le passé, ce qui a été vécu. Bonne question


    Comment comprendre: le temps vécu ?

    Comment comprendre le temps vécu:
    vécu, participe passé de vivre et désigne ce qu file
    et ce qui a filé.=
    Le temps comme passion, ce à quoi on n'échappe pas , car il tient au moi, ce qui est cloué à soi-même sans distance
    Le temps qui file a toujours le dernier mot.
    Au sein même du paradis il le mine. C'est l'ananké grecque
    Le bonheur arcadien est menacé, c'est le sens des toutes dernières lignes de Sylvie.
    Ce qui se profile sans cesse file et a filé, c'est son destin: voir venir, voir passer.
    Vécu désigne ce qui file et ce qui a filé.
    Le présent vivant est un mythe et le présent vécu a pour destin de s'écrouler.
    Pour ainsi dire le mythe de l'Arcadie est menacé de l'intérieur, du moment même qui le constitue, qui n'est qu'une succession de moments cofondue avec l'éternité.
    Le temps à venir n'est jamais qu'une tige d'incertitude, un horizon mortifère et qui ne peut pas ne pas l'être: une certitude dont on ne connait ni le jour, ni l'heure, ni le lieu et, donc, que l'on ne peut pas fuir.
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  9. #119
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    b) Le présent, le vrai présent!


    Lire: N° 21

    http://forum.philagora.net/showthrea...t=40698&page=4
    Voici venir le temps du présent, du « vrai » présent, du moment vécu et goûté.
    Que le soir: car il n'ya plus de route directe et surtout on musarde en chemin: promenade, jouïssance d'une finalmité circulaire.alors insiste sur le moment.
    [COLOR="green"]Donne : encore un présent d'habitude.
    Dernier; j'ai renoncé
    [/COLOR]: la page est tournée sur la persistance du passé qui offusque la succession des moments
    On y dort: usage: toujours le présent d'habitude.
    Voici le vrai présent qui scande les moments et leur succession. Plus de regrets, plus de remord, le présent vécu pour lui même dirait Clarissia.
    J'ouvre le fenêtre: l'espacecomme hors du temps
    je découvre
    s'alignent
    Ce que l'on voit et qui ne change pas.

    La respiration est contemplation
    pur: sans mèlange
    Je descends autre présent
    Patissier: entreprise fondée par le mari de Sylvie
    Te voilà
    : autre manière d'insister sur le vrai présent
    DE l'enfance: il ne s'agit pas d'un retour dans le passé pais bien de gestes qui demeurent je gravis : toujours la succession des actions et des moments.

    Accueillent: Les deux enfants de Sylvie vont à sa rencontre avec joie , il est bienvenu


    Sourire athénien:
    le sourire d'une déesse . On en a écrit sur cette expressions!

    «*Là était le bonheur peut-être; cependant....*» On peut compprendre tout bonheur est menacé (=> mort) ou plus prosaïquement voir le pst n°: 007
    http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40698

    Lolotte: pas de doute c'est le narrateur qui parle
    S'occupe du déjeuner: tâche qu'il accomplit fort bien à la place de sa déesse
    Nous allons promener: notez la finalité linéaire:.
    Vielles tours.... Le thème du château réapparait tout de même: c'est le narrateur qui parle.
    Les flêches paternelles: fabriquées par papa
    nous lisons: finalité circulaire
    qu'on ne fait plus guère: est-ce un regret qui recommence à ronger le moment?
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  10. #120
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    c) Le profil => le fil => le filé
    Le temps qui file a toujours le dernier mot.
    Au sein même du paradis il le mine. C'est l'ananké grecque
    Le bonheur arcadien est menacé, c'est le sens des toutes dernières lignes de Sylvie.
    Au bonheur arcadien du vrai présent succède le rappel ....

    Voir: le temps vécu Post N° 22
    http://forum.philagora.net/showthrea...t=40698&page=4
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