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Discussion: Bergson Essai, Virginia Woolf, Gérard de Nerval....

  1. #41
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    Kant b

    Bonsoir
    On me demande d'expliciter en quoi Bergson est adversaire de Kant


    Ce que l'on conçoit n'est pas saisi directement.
    Kant:«* le monde des sens ne contient que des phénomènes qui ne sont pas des choses en soi «* (= l'objet en soi que nous concevons sans pouvoir l'atteindre par une intuition, puisque nous n'en avons que des représentations. C'est la réalité absolue. Hors d'atteinte dans le domaine de la connaissance. On ne peut connaître que des phénomènes : intuiton sensible déterminée par un concept, par exemple cela est un arbre.)
    Pour Bergson il y a équivalence entre la donnée immédiate et la chose en soi puisqu'elle est saisie immédiatement par la conscience.La donnée immédiate de l'Essai...c'est la durée, le présent vivant dont la fécondité se révèle dans l'approfondissement que Bergson effectue.
    Ce que Kant appelle forme a priori n'est qu'une forme abstraite qui n'a pour matière effective que l'espace qui figure le temps.Elle ne s'exerce que dans et par l'espace. Elle n'a rien à voir avec la durée: elle ne la déforme pas.
    La réalité du temps est donnée à la conscience.
    Est-ce plus clair?
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #42
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    Si vous ne l'avez pas lu, voyez le post "Bergson, piège à prépas?"
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #43
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    Paragraphes 24-25-26

    Mouvement: une analyse ( paragraphe 24 ) => deux conclusions de cette analyse (paragraphe 25 et 26)

    Aprés quelques pages que vous pourrez maintenant lire assez facilement nous nous retrouvons pour ces trois paragraphes qui voient apparaître le début de l'approfondissement de ce que cela est le présent vivant, de sa réalité de donnée immédiate .
    Attardons-nous à la fin du paragraphe 23:
    elle (la mécanique) ne retient du temps que l'immobilité:c'est dire qu'elle ne retient rien du présent vivant qu'est la durée!
    A-t-on vu une vie immobile?
    Que serait un mouvement immobile?Comment imaginer que le mouvement aurait pour essence l'immobilité?

    Ainsi le début du paragraphe 24 nous intéresse au plus haut point car il nous parle de l'essence du mouvement et de la durée...enfin!

    tel qu'ils apparaissent à notre conscience: à ce pouvoir que nous avons de connaître la réalité, la chose en soi,nous.

    La quête de la donnée immédiate est toujours chez Bergson la quête de l'absolu, et seul Dieu a sa raison d'être en soi. Ce qui anime Bergson c'est du déburt à la fin le "je veux voir Dieu".
    essence: ce que cela est la durée et le mouvement, en soi: "être sans cesse", toujours.

    en voie de formation: :expression cé pour une bonna compréhension de l'enjeu:la durée n'est jamais une forme définitive, définitivement close sur sa pureté, figée, elle est
    en voie:
    sa vertu est la marche incessante
    de formation: en tant qu'elle est vivante et comme la vie elle ne s'arrête jamais, elle ne se pétrifie jamais.

    traduire c'est trahir et fixer dans une forme; la vie comme un jet d'eau ou un foyer qu'aucun filet conceptuel ne peut jamais prendre au piège des médiations.
    Formes figées ou sédimentations,positios dans l'espace ne sont mêmes pas des caricatures de la vie.

    l'intervalle: le passage, l'essentiel.

    nécessairement: cela ne peut pas ne pas être, car "une équation algébrique exprime toujours un fait accompli", comprendre et non une durée en voie de formation sans cesse.

    Synthèse:mettre ensemble, combiner des éléments pour produire une chose nouvelle, par l'esprit et dans l'esprit:
    mentale: ayant l'esprit pour auteur et donc n'ayant rien à voir avec les choses.Ainsi le mouvement n'a rien de commun avec les lignes.
    hétérogènes: parce que la durée , en voie de formation,n'a rien à voir avec des strucrures formelles qu'on pourrait comparer.

    indistinctes: on ne peut distinguer des éléments juxtaposés puisqu'il y a pénétretion des faits psychologiques.
    analyse: pas la moindre ressemblance avec le nombre, collection d'unités absolument identiques entre elles.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #44
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    Suite Paragraphes 24-25-26

    Bergson vient de rentrer dans le vif de son sujet:La durée est sans cesse en voie de formartion . Ce n'est pas une forme a priori vide et figée,elle a une matière Elle n'a rien à voir avec le temps homogène, c'est le temps vivant.

    En cherchant l'absolu, ce qui a sa raison d'être en soi, Dieu, l'auteur trouve sur son chemin le moi comme donnée immédiate de la conscience.

    Paragraphe 25: première conclusion de l'analyse.

    analyse: action de découper un tout en ses parties pour mieux les cerner et mieux discerner leurs rapports.
    suivre: homogène=> multiplicité distincte => dérouler c'est juxtaposer , déplier ce qui était plié, expliquer.

    il résulte: il découle. Ce milieu né d'un acte de l'esprit qui déroule dans l'espace.

    l'espace: ce milieu né d' un acte de l'esprit,une abstraction de l'esprit
    seul:: à l'écart de tout le reste et singulièrement de la durée.

    conserve: juxtapose ce qu'il a retenu et ce qu'il est en train de retenir (mais où est passé le présent)

    Ce qui rend possible le processus c'est que passé et présent sont liés , qu'il n'y a pas de rupture dans une pénétration réciproque qui inscrit une solidarité indéfectible, comme un tissu. En effet sans cette solidarité, l'instant serait oublié et remplacé par un autre instant. Ce serait la matière qui répète, toujours présente et à jamais absene. Plus de conscience.

    Seule la conscience peut les conserver car elle n'oublie rien.
    aperçoit: ici il ne s'agit pas de commencer à voir la réalité mais d'apercevoir à travers le prisme de l'espace comme forme: l'esprit donne une forme, conçoit le temps homogène, fantôme de l'espace.


    Rappelons , à mi-chemin le projet de Bergson , et gardons-le bien en tête:
    Poser la durée c'est poser le temps vivant (concret) qualitatif et hétérogène, une chose en soi que rien ne vient déformer, certainement pas l'espace.C'est poser la liberté comme donnée immédiate de la conscience.En posant la liberté on pose le moi et Dieu.
    Bour le Bergson de L'essai chapite II, il s'agit de faire place à la durée , au présent vivant, en distinguant radicalement deux formes de multiplicité.
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  5. #45
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    Première conclusion:

    L'espace seul est homogène:
    Cela implique que le temps homogène n'est que de l'espace
    Or il n'y a pas de différence entre l'espace et l'espace.
    C'est que l'espace est utilisé pour aligner la succession, apparition de l'un et disparition de l'autre.
    Dire que l'esqpace seul est homogène c'est dire c'est réduire le temps homogène à l'espace sans qui il ne serait pas.
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  6. #46
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    Paragraphe 26a
    deuxième conclusion:


    Pureté originelle
    :sans mélange de ce qui n'est pas elle,la donnée immédiate dont on devrait avoir une idée claire.
    Aucune: il s'agit bien de la distinction radicale entre l'en soi donné de la durée et l'idée de nombre toujours accompagnée et soutenue dans son essence par l'espace.
    Multiplicité qualitative : multiplicité fondée sur l'hétérogènéité des qualités? SUR UNE DISTINCTION QUALITATIVE.

    Distinguer: selon la qualité ou selon la quantité.

    Multiplicité sans quantité:dans laquelle on ne compte pas des éléments absolument identiques,. Multiplicité qualitative qui distingue des éléments qui se mêlent dans le temps vivant. Interpénétration.

    Incroyable difficulté difficulté extrème, exceptionnelle)
    Bergson reprend cette expression pour essayer de mieux la saisir, de l'analyser: pourquoi ?

    ou tout au moins: l'auteur se reprend, il est allé trop loin: la difficulté n'est pas de distinguer la multiplicité qualitative puique en droit on en a une idée claire: on ne peut douter ce devant quoi on est immédiatement en présence. La difficulté est une difficulté d'expression: elle tient à la langue, et plus précisément à la langue traversée de part en part par l'espace. Faits pour l'action dans l'espace les termes de la langue sont mal ajustés à la durée.

    Plusieurs : l'auteur prend un exemple très clair: le terme «*plusieurs*» implique que l'on a isolé ce qui n'est pas isolable (pénétration des faits psychiques , extériorisés ce qui se pénètre, juxtaposé ce qui s'est succédé....( vous pouvez vous amuser avec "faits" dans fait psychiques ...ce qui est fait est accompli....)

    Tous les philosophes ont éprouvé cette difficulté. ( par exemple Michel Henry)
    Le livre la Critique de la Raison Pure de Kant est par exemple aussi un dictionnaire.
    Il y a donc une seconde nature que nous devons à notre langue et qui nous pousse à étaler le temps dans l'espace, et à perdre de vue le présent vécu, la durée.

    Une fois effectué:tracé pour ainsi dire comme lettre morte figée dans l'espace, pétrifiée. Comme poussé par une nécessité.
    L'état où en est l'âme actuelle qui n'est pas l'état précédent!
    Une fois effectué: on se conformant alors à la mécanique classique qui ne repère que le fait accompli et non le fait s'accomplissant.
    Vice originel: vice: imperfectionqui rend les termesimpropres à la destinationque nous leur donnons: exprimer la durée dont nous avons pourtant l'idée claire.

    Ne saurait:c'est impossible
    se traduire: s'exprimer
    langue du sens commun :systèème d'expression à ceusx qui admettent les sédimentations de la langue: qui s'expriment communément. Ce n'est pas péjoratif. à suivre
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  7. #47
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    Par défaut Bergson Essai ChapitreII :fin: -le point-La durée réelle - Les deux aspects du moi

    Parce que ce qui rend l'addition possible c'est la pénétration mutuelle et ce progrés en quelque sorte qualitatif.
    C'est que l'addition d'un terme provoque une nouvelle organisation de l'ensemble.
    Le premier et le dernier mot revient donc à la durée.

    Évident: ce qui est évident est vrai.
    représentation: ce qui rend présent à l'esprit.

    Symbolique:
    par un symbole: ce qui est jeté avec, ce qui désigne une chose de façon arbitraire et donc ce qui n'a pas de lien avec l'essence de la chose. Autrement dit le symbole révèle en voilant ce qu'il révèle, en l'offusquant.

    C'est par la représentation symbolique que le temps paraît un milieu homogène mais c'est parce qu'on confond la représentartion symbolique avecle temps vécu. Il faut donc distinguer.

    Notre moi: notez bien qu'il s'agit de deux aspects du même moi, le notre, que ce soit le moi de la surface ou le moi profond, fondamental.

    retiennent: important: gardent ce qui ne leur appartient pas: l'extériorité, l'homogénéité.
    effet: c'est le rôle important de l'habitude (Bergson lecteur de Hume)
    une seule et même personne, un moi et ses deux aspects. Ne pa


    Deux aspects: l'identique homogène et le spécifique hétérogène

    Comment arriver à l'équivalence de ce qui ne s'équivaut pas? L'aspect identique permet de déployer dans l'espace l'aspect spécifique.

    double processus: déployer dans l'espace : identité des termes /spécificité des termes

    mouvement: c'est une forme. Déplacement continu à partir d'un point fixe. Nous ne le percevons pas dans sa réalité en soi, ce n'est pas une donnée immédiate.
    identité: mêmes termes/même mpbile
    Spécificité: l'addition des termesles faits se pénétrer, se compléter et se continuer, ce qui provoque une nouvelle (spécifique) organisation de l'ensemble et un aspect qualitatif, hétérogène.
    notre moi: notez bien qu'il s'agit toujours du moi que ce soit le moi de la surface ou celui de la profondeur, du fondamental, le notre.

    retiennent: important: gardent ce qui ne leur appartient pas : l'extériorité, l'homogénéité.
    effet de l'habitude ( Bergson lecteur de Hume)
    Un moi et deux aspects
    ils paraissent: ont l'air de, semblent, sont sous un certain aspect..
    .se répercute , se propage:

    Lisez la suite jusqu'au rêve
    une couche:Pour découvrir lle présent vécu il suffirait d'enlever la couverture, en détachant une couche superficielles de faits psychiques.
    Or, précisément c'est ce qu'opère le rêve! une soustraction du rôle régulateur de l'espace.

    sommeil: perte partielle de contact avec le monde extérieur et donc avec les necessités de la vie pratique: disparition provisoir de la mesure et de son rôle régulateur. C'est le temps des intuitions fulgurantes et des emballements fous.

    nous sentons la durée comme donnée immédiate libérées de la langue et de la pratique
    elle revient: elle réapparaît libéréede la représentation symbolique

    Distinguons:reconnaissons une chose comme distincte de l'autre=> durée homogène-> symbole extensif qui aapport avec l'extensif
    durée vraie (veritas index sui) hétérogène (inter pénétration des fais psychologiques)

    => multiplicité numérique
    => multiplicité qualitative

    A prendre ensemble, à comprendre;

    => Moi aux états déterminés (8+2=10) ombre de la durée
    =>Moi succession organisation, vie durée


    " Pour retrouver ce moi fondamental tel qu'une conscience inaltérée l'apercevrait
    un effort vigoureux d'analyse est nécessaire...."
    Nous y sommes!
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  8. #48
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    Paragraphe 26b

    A partir de:*» Et pourtant nous ne pouvons former l'idée même de multiplicité distincte sans considérer parallèlement ce que nous avonsappelé multiplicité qualitative*» Pour comprendre lisez la phrase finale du paragraphe.

    Où comment Bergson amorce la distinction et le rapport entre le moi superficiel est le moi profond à partir de la distinction de la multiplicité distincte et de son effet sur la multiplicité ***8230;

    Et pourtant: et malgré ce que je viens d'écrire...

    former: donner sa forme spécifique
    même: dans ce qu'elle a de propre!

    Considérer: prendre en considération ce que compter implique
    multiplicité qualitative: même si cela semble un peu fort et paradoxal, la formation de l'idée de multiplicité distincte implique la prise en considérationde la multiplicité qualitative.
    Une idée chère à Bergson: il existe une forme de solidarité entre la multiplicité distincte et la multiplicité qualitative, entre la conception et la donnée immédiate: on ne peut concevoir la multiplicité distincte, on ne peut compter, sans se la représenter comme vécue car le vécu nous y invite.

    Au moment même où nous comptons grâce à un milieu homogène, chaque unité retentit dans le vécu comme un élément qui s'organise avec les autres.
    Enclume sensitive: qui reçoit les éléments comme des co ups: elle en aurait une représentation qualitative.
    Les marchands: l'équivalent émotionnel d'un nombre (un prix) nous pousse à acheter ou à ne pas acheter: la ds3 à 22995 euros, et non à 23000) Regardez un istant ces deux prix! Où est le choc?

    Double aspect: objectif et subjectif, quantitatif et qualitatif, homogène et hétérogène....modifie l'ensemble perçu ne serait-cque parun changement de rythme: 2 4 6 8 9

    Comparez: multiplicité sans quantité et la dernière phrase.
    «*C'est donc grâce à la qualité de la quantité que nous formons l'idée d'une quantité sans qualité*»
    (ça réveille)

    Pourquoi?C'est tout simplement que l'addition d'un terme provoque*» une nouvelle organisation de l'ensemble*»
    La durée est «*sans cesse en voie de formation au point de se re-former en se formant.
    Le dernier mot n'est jamais dit mais lui revient.
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  9. #49
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    Pour faire le point et ne pas perdre le Nord


    Il nous faut interroger Bergson sur cette "intuition": non le terme général qui suggère le coup d'***339;il, le regard, car on voit mal comment un regard, même rapide, qui découvre un corps pourrait faire autre chose que le circonvenir, en faire le tour, multiplier des perspectives à l'infini: autant d'écarts, de manières de s'éloigner de la simplicité, de l'unité, de la perception simple .


    L'intuition bergsonienne est une "saisie", ce qui signifie que ce n'est pas un regard qui ne ferait que rebondir sur un objet extérieur situé dans le cadre de l'espace. C'est dire que le corps que je vois ne me donnera jamais qu'une multiplicité d'images sans unité, séparées d'elles-mêmes et de moi par une distance infranchissable puisque, avec l'espace, en juxtaposant tout, j'ai perdu la dimension qui peut seule "réaliser" l'unité de la multiplicité, la mêlée du continu et du discontinu, la durée. Le mouvement de pénétration dans l'objet ne s'effectue donc pas dans l'espace. Voilà pourquoi "l'intuition porte avant tout sur la durée intérieure qu'elle saisit" (oeuvres Ed. du centenaire, p.1272). Comprenons que l'intuition s'oriente d'abord vers l'immédiat donné dans la profondeur du moi, alors qu'on s'attendrait à ce qu'elle se dirige plutôt vers l'objet qu'elle veut pénétrer.


    Que saisit-elle, cette intuition? L'intuition bergsonienne est à l'opposé de la vue qui exige la bonne distance, l'écart des objets juxtaposés, parce qu'elle n'est rien d'autre que l'expérience vécue d'une identification du sujet et de l'objet, de sorte que, pour connaître, il faut être ce qu'on connaît.

    "Une croissance par le dedans" répond Bergson: un présent qui prolonge le passé et qui empiète sur l'avenir sans pour cela qu'il y ait pure et simple répétition du même. "Croissance" parce que création et développement, "par le dedans" parce que auto fondatrice d'elle même.. Sans cesse en voie de formatio.

    Qu'est-elle? Une vision sans déchirement, sans distance, puisque le sujet, l'esprit est ce qui se saisit lui même: c'est la transparence: il n'y a en effet "plus rien d'interposé" entre l'esprit et lui-même, il y a contact et "même coïncidence" (oeuvres p 1273). On n'est pas loin de la pure présence à soi de la conscience. Le point de départ de l'intersubjectivité est la certitude de l'immédiat.
    Joseph
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  10. #50
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    " Pour retrouver ce moi fondamental tel qu'une conscience inaltérée l'apercevrait
    un effort vigoureux d'analyse est nécessaire...."

    A bientôt
    Joseph
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