Suite Paragraphes 24-25-26
Bergson vient de rentrer dans le vif de son sujet:La durée est sans cesse en voie de formartion . Ce n'est pas une forme a priori vide et figée,elle a une matière Elle n'a rien à voir avec le temps homogène, c'est le temps vivant.
En cherchant l'absolu, ce qui a sa raison d'être en soi, Dieu, l'auteur trouve sur son chemin le moi comme donnée immédiate de la conscience.
Paragraphe 25: première conclusion de l'analyse.
analyse: action de découper un tout en ses parties pour mieux les cerner et mieux discerner leurs rapports.
suivre: homogène=> multiplicité distincte => dérouler c'est juxtaposer , déplier ce qui était plié, expliquer.
il résulte: il découle. Ce milieu né d'un acte de l'esprit qui déroule dans l'espace.
l'espace: ce milieu né d' un acte de l'esprit,une abstraction de l'esprit
seul:: à l'écart de tout le reste et singulièrement de la durée.
conserve: juxtapose ce qu'il a retenu et ce qu'il est en train de retenir (mais où est passé le présent)
Ce qui rend possible le processus c'est que passé et présent sont liés , qu'il n'y a pas de rupture dans une pénétration réciproque qui inscrit une solidarité indéfectible, comme un tissu. En effet sans cette solidarité, l'instant serait oublié et remplacé par un autre instant. Ce serait la matière qui répète, toujours présente et à jamais absene. Plus de conscience.
Seule la conscience peut les conserver car elle n'oublie rien.
aperçoit: ici il ne s'agit pas de commencer à voir la réalité mais d'apercevoir à travers le prisme de l'espace comme forme: l'esprit donne une forme, conçoit le temps homogène, fantôme de l'espace.
Rappelons , à mi-chemin le projet de Bergson , et gardons-le bien en tête:
Poser la durée c'est poser le temps vivant (concret) qualitatif et hétérogène, une chose en soi que rien ne vient déformer, certainement pas l'espace.C'est poser la liberté comme donnée immédiate de la conscience.En posant la liberté on pose le moi et Dieu.
Bour le Bergson de L'essai chapite II, il s'agit de faire place à la durée , au présent vivant, en distinguant radicalement deux formes de multiplicité.
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir