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Discussion: Au fond qu'est-ce que la laideur?

  1. #1
    akila Guest

    Par défaut Au fond qu'est-ce que la laideur?

    Je suis tombé sur un article de Richard Millet qui a écrit un livre, Le goût des femmes laides. «Pas possible!» me suis-je dis, «voilà où on en est rendu!» Je ne me rappelle plus pour quelle la raison, mais je n'ai pas lu l'article. Pourtant le sujet était "hot" car j'étais justement en train de discuter avec un internaute qui suggérait avec insistance que la beauté est une affaire de goût et qu'elle est absolument relative. L'individu en question, possède une capacité de raisonnement qui m'a séduit. Dans le même souffle, je rajouterai que les vues en question n'ont rien d'originales, c'est commun depuis belle lurette, je dirais depuis aussi loin que les philosophes sont devenus ouvertement athées. Faites-vous une distinction entre la laideur et la beauté? Sartre, n'attirait-il pas de belles femmes malgré sa laideur? Au fond qu'est-ce que la laideur? «C'est ce qui ne me plaît pas.» Une réponse subjective auquel il répond instantanément qu'«il existe une beauté objective. Il ne faut pas se voiler la face, même si le "politiquement correct" essaie de nous faire croire que tout le monde est beau. . . »

  2. #2
    Buster quitton Guest

    Par défaut

    L'auteur a effectivement raison, mais les termes choisis restent un peu trop ambivalent! (du moins en les lisant comme cités précédemment, à savoir, hors contexte...) il existe effectivement une beauté objective mais qui ne peut être nommée comme telle que si l'on accepte l'idée qu'elle n'en demeure pas moins définit par une norme sociétale ou culturelle imposée à l'individu. Cette objectivité n'est donc pas a prendre au sens :"ayant une existence propre et indépendante". Car là où cette beauté objective se veut, par exemple, filiforme dans la silhouette chez les femmes actuelles, elle se voulait relativement potelée dans cette même silhouette chez les femmes d'il y a 500 ans.... s'il existe donc une beauté objective elle n'en demeure pas moins prédéfinit par une culture propre à une civilisation. La question est donc de savoir qui a prédéfinit cette beauté?, ya t il un but? et pourquoi certains individus cherche à s'y conformer? est-ce par volonté de se fondre dans la masse? peur du regard de l'autre et de se faire rejeter?. Et cette laideur qui rebute ne serait-ce finalement pas, in finito, la peur de la mort? c'est à dire la peur de l'apparence que prend notre corps à l'approche de la mort, à savoir le dépérissement et l'informité, lorsque la chair devient (comme disait Villon) pièçà dévorée et pourrie?. Une bonne santé (c'est à dire l'éloignement de la mort) ne dépend elle pas d"un corps svelte ou au moins non obèse du moins dans la conscience collective?...
    La question mérite effectivement qu'on s'y attarde afin de dépasser, dans la réflexion, ce lieu commun ( n'en demeurant pas, pour tout autant, moins honorable) qui se contente d'affirmer: "ce n'est pas parce qu'une femme est belle qu'on l'aime mais c'est parce qu'on l'aime qu'elle est belle".
    Dernière modification par Buster quitton 16/03/2006 à 15h54

  3. #3
    akila Guest

    Par défaut La beauté

    Citation Posté par Buster K
    Car là où cette beauté objective se veut, par exemple, filiforme dans la silhouette chez les femmes actuelles, elle se voulait relativement potelée dans cette même silhouette chez les femmes d'il y a 500 ans....
    «Il y a un malentendu avec ce livre: ce que je raconte n'est pas ma vie. Je n'ai pas de sœur, je ne suis pas journaliste. Et les femmes je les préfère belles.» Si aujourd'hui, à 52 ans, Richard Millet ne se trouve pas forcément laid, cet ancien professeur de français avoue toutefois ne pas se supporter, physiquement.



    Hummm...

    Bonjour Buster, je te remercie pour cet avis. Comme tu t'en rendras compte à la lecture de ce qui suit. Ce que tu m'écris-là, je l'ai entendu encore et encore.

    C'est la même chose qu'avec Buttler (l’article dans la même section), vous égalisez, il n'y a pas de nez plus beau ou moins beau que l'autre. En pratique, insistez-vous, il n’y a point de différences entre un nez tordu d'avec un autre aux lignes joliment dessinées. Et ce, malgré que dans -les faits- la majorité les désire aussi ainsi, pour les autres et surtout pour soi.
    Je ne pense pas qu'une femme comme on les aimait autrefois, bien en chair, ne soient pas reconnue et désirée aujourd'hui, surtout si elle est belle du visage. C'est le visage que j'avais en tête en écrivant ces lignes d'introduction sur la beauté. C'est pourquoi j'aimerais rester spécifique et ne considérer que le visage. Sinon la beauté devient une notion aux sujets illimités et abstraits sur lesquels il est peut-être impossible de s'entendre, même dans les meilleures conditions, que dire quand se sont les hommes qui les jugent, sachant les défauts qui les affligent quand il s’agit de prendre position.

    Mais en vérité, si tu avais le choix, à qualités égales, entre un visage laid (précisons: des dents mal chaussées, un gros nez et un œil atteint de strabisme) et un visage charmant au traits parfaits, d'après ce que je comprends de ce que tu as écrit, les caractéristiques esthétiques de l'un ou de l'autre ne joueraient d'aucunes façons sur ton choix!?!

    [CENTER]

    Quand tout le monde est beau et joli. . .

  4. #4
    henri2 Guest

    Par défaut prise de voile?

    Bonjour Akila!
    D'accord avec cette interpellation profonde ,ce scandale de la beauté,qui fait qu'une ame sublime peut avoir une enveloppe charnelle repoussante (par exemple aprés avoir attrappé le lèpre )et au contraire une etre dans la diablerie jusqu'au cou avoir ,au dessus de son jabot, un visage d'ange !
    C'est un vrai scandale et il faut le regarder en face ...
    J'aime beaucoup tes interpellations :
    Elles font péter le monde qui fonctionne dans le compromis ,dans l'évitement des questions simples et profondes...
    Dans cette tricherie avec soi mème que tu relèves toujours !
    soeur Akila!

  5. #5
    Buster quitton Guest

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    bonjour Akila,
    Mais en v***233;rit***233;, si tu avais le choix, ***224; qualit***233;s ***233;gales, entre un visage laid (pr***233;cisons: des dents mal chauss***233;es, un gros nez et un ***339;il atteint de strabisme) et un visage charmant au traits parfaits, d'apr***232;s ce que je comprends de ce que tu as ***233;crit, les caract***233;ristiques esth***233;tiques de l'un ou de l'autre ne joueraient d'aucunes fa***231;ons sur ton choix!?!
    Fort heureusement, mon affinit***233; envers une personne ne peut ***234;tre d***233;finis que par son visage... !
    Tu ne peux pas limiter ***224; l'apparence l'inclinaison envers quiconque!.
    Dernière modification par Buster quitton 31/03/2006 à 13h08

  6. #6
    Date d'inscription
    March 2006
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    Citation Posté par Buster K
    bonjour Akila,


    Fort heureusement, mon affinité envers une personne ne peut être définis que par son visage... !
    Tu ne peux pas limiter à l'apparence l'inclinaison envers quiconque!.
    Non, certes.
    Mais la laideur constitue un discriminant important, et ce y compris dans le monde du travail et pour toute autre interraction sociale.

    On dit bien souvent que le physique n'est pas important, mais il faudrait voir à cesser d'être hypocrite (je ne vise personne en disant cela). Evidemment les "valeurs humaines" comptent, mais sans une bonne envelloppe, on n'a généralement pas envie d'ouvrir le paquet, et il faut le dire, une femme disgrâcieuse, laide et grosse est bien plus souvent vue comme la boîte de Pandorre que comme Pandorre elle-même, qui comme toute autre femme merveilleuse semble d'abord être un cadeau des dieux mais se révèle être la pire chose qui puisse arriver.

    Pour faire échos à ce qui a été dit plus haut, Oscar Wilde a dit dans un de ses aphorisme (cité de mémoire):
    On aurait tord d'essayer de voir sur le visage l'âme d'une personne. Le visage est justement un masque qui nous est donné pour tromper, pour cacher notre âme.

    Alors la question est: les codes de beauté exprimés par la télé, le cinéma, les magazines et la publicité changeront-ils un jour favorablement en faveur de nos délaissés pour qu'ils apparaissent ailleurs que dans "Ca se discute?" et autres poubelles à larmes et pitié?

  7. #7
    Ladybisa Guest

    Wink

    Certes, la première chose qui attire, c'est bien le physique, le charme, la silouhette, cependant chacun voient et pensent à la laideur différemment. Personne n'a les memes gouts...
    Pour certains, la laideur ne paraît pas forcément la première chose que tout le monde regarde...par exemple :
    Un vieux perver, riche et moche sera avec la plus belle fille ou le contraire, et dans ce k là, personne ne se pose la question à savoir si il/elle est beau/belle ou pas... comme koi l'argent peu contribuer bcp et rends certains, aveugles...

    Et puis qd t amoureux, meme les défauts deviennent qualités... et justement pour d'autres, celui ou celle qui va complexer de son corps ou d'un autre défaut, aux yeux de l'etre aimer, c ce qu'il/elle apprécira le plus...

    Bises...

  8. #8
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    Les petits défauts, les petites disgrâces, oui.
    Mais la laideur est quand même un terme plus fort!
    Regarde les photos des gueules cassées, les photos de personnes déformées par les cancers, les accidents, ou pire, dont les malformations sont congénitales et donc contre lesquelles de toutes façons elles ne pouvaient rien faire.

    Celles là, il n'y a que dans elephant man ou alors dans les autres spectacles de freaks (j'ai oublié le nom du film tourné qu'avec des phénomènes de foire, si quelqu'un peut m'aider), ceux-là, il n'y a qu'au travers de leur souffrance que l'on peut les aimer, et encore, pas au sens amour physique.
    La seule consolation que peuvent avoir ces personnes, c'est d'être remarquées au moins autant que les belles créatures refaites et qui elles n'ont plus grand chose d'humain, contrairement à tous les autres qui ne sont que dans la norme et qui sont comme invisibles.

  9. #9
    Olivier66 Guest

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    Bonjour à vous,

    Sombreval, il me semble que le film s’appelait tout simplement « Freaks »…je l’ai vu aussi…étonnant, décapant, sombre…la rébellion des freaks contre les « normaux ». C’est plein d’enseignement sur la nature de l’homme et les apparences : les beaux normaux sont parfois (souvent ?) les pires et les plus amoraux.

    Bref, toute votre discussion m’a rappelé le sujet d’Envoyé Spécial de jeudi dernier sur les « mini-miss » aux USA. Ca rejoint le rapport qu’entretient notre société avec la beauté : le discours était ici de dire explicitement que les « beaux » méritent plus d’attention, de considérations, de récompenses, et ils obtiennent ainsi le droit d’une représentation scénarisée et théâtralisée dans la glorification de l’image de la beauté.

    Concours de bébés (!!!) et de toute une série de catégorie jalonnant les différents âges des bambins. Culte de l’apparence parfois dérangeant, mais toujours troublant, tant c’est l’iconographie de l’esthétique adulte qui est cherchée chez ces galopins : retouche des photos et cliché de la blonde au sourire Colgate, déhanchement hors de propos à cet âge et fausse sensualité, attitude de pin-up,…, et une foule de mamans hystériques espérant vivre par procuration la reconnaissance qu’une nature malveillante ne leur a pas permis d’acquérir.

    Le pire, c’est peut-être qu’elles continuent à cultiver non pas l’image de la femme, mais l’image des vertus cardinales de la gonzesse vue par les hommes : sois belle, artificielle, tais-toi, souris, défile, sois objet sexuel et fière de l’être… la société te reconnaîtra et te récompensera.

    Aller, ça vaut pas plus de développement… espérons que l’ego des petites ne se fracassent pas trop fort une fois sortie du monde merveilleux des fausses Barbie érigées en icônes.

    Mais pour répondre plus précisément au sujet, je pense aussi qu’il y a une beauté objectivée, colportée par les media et sans cesse illustrée à laquelle nous sommes plus ou moins consciemment réceptifs, produisant dans notre tête un modèle sans cesse actualisé.
    Après (ou avant, ça dépend), il y a aussi la beauté subjectivée, ne répondant qu’aux critères de chacun. Comme on dit assez mielleusement : « la femme idéale n’existe que dans les yeux de l’homme qui la regarde » (et vice et versa).

    Ciaoooooooooo

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