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Discussion: Le langage est-il un simple instrument de communication?

  1. #11
    ajoho Guest

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    On comprend mieux le sens du langage en le considérant comme un cas particulier de l'interaction. Nous réagissons avec notre intériorité et avec le monde extérieur. Où va cette interaction ? Vers des enrichissements mutuels.

  2. #12
    Estelle br Guest

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    "On comprend mieux le sens du langage en le considérant comme un cas particulier de l'interaction. Nous réagissons avec notre intériorité et avec le monde extérieur. Où va cette interaction ? Vers des enrichissements mutuels."

    Oui, mais qu'est ce qu'il est particulier ! ne trouves tu pas ? Je trouve qu'il met en jeu vraiment une aire particulière de notre personne, de notre être en son intégralité, je trouve que passer par le langage - via le mental - c'est ne pas avoir un accès direct aux choses de l'instant qui ne passe pas par l'intellect .
    Quand je dessine un bonhomme, je ne lui dessine pas qu'une tête , mais des bras, des jambes ... sinon faudrait peut être lui "ouvrir" le crâne ...

  3. #13
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    Bonjour Estelle,

    Citation Posté par Estelle br
    "Avant de chasser encore fallait-il en avoir l'idée"

    waouh !! Tu crois vraiment qu'il soit nécessaire d'avoir l'idée de chasser avant de chasser ?? Je dirais plutôt qu'il s'agit d'une réponse primaire d'abord, instinctive, et qu'ensuite sûrement est apparue une organisation propre à la pensée .. non ?
    Oui... il y a chasse et chasse. La chasse du chat est instinctive. Chez l'homme elle est technique: il utilise une arme qu'il confectionne, il établit une stratégie, etc.

    "Il me semble que la sensation est intérieure... c'est la connaissance immédiate d'une qualité sensible. "
    et si notre corps était médium ??
    Un médium signifie qu'on relie deux choses différentes... mais nous sommes notre propre corps! Il n'y a pas d'intermédiaire entre soi et soi.

  4. #14
    Estelle br Guest

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    coucou Scop

    Oui, la dernière question était surtout pour te taquiner !

    hum ... pour ce qui concerne l'homme et la chasse, j'ai de superbes cours sur l'évolution ! de l homo érectus, au sapiens et j'en passe et des meilleures
    mais c'est sûr l'homme n'est plus un primate .

  5. #15
    good Guest

    Smile Qui parle?

    Quand nous disons 'je' comme sujet de la phrase (et finalement toute phrase se ramène à un jugement ayant le 'je' pour sujet. ex: cette pierre est grosse = je vois cette pierre comme grosse; Alexandre le Grand a conquis l'Asie = je sais ou j'ai appris qu'Alexandre a conquis l'Asie), eh bien que disons-nous? Qui est ce 'je'? Ce 'je' me met il en possession de moi-même, me permet-il de m'atteindre suffisament pour être sûr que tout ce qui suit ensuite dans ma phrase a Je pour sujet et est donc sous sa dépendance? Car c'est là la condition pour que les mots ne soit rien d'autre que des outils, des petites boîtes où je puisse enfermer mon expérience et l'exprimer à d'autres êtres parlant.

    Or qu'est-ce que ce Je? Le sujet de la phrase. Mais justement. Il n'est rien d'autre que cela. Et moi qui suis derrière ce 'je' ne suis rien d'autre que sa conséquence.
    C'est à dire que c'est parce que je suis parlant, parce que ça parle d'abord, que je peux ensuite me référer à moi même comme à une entité substantielle, subsistance (c'est d'ailleurs l'étymologie du mot sujet: en latin: substantia ).

    Dans la mesure où ce sont les mots qui constituent la permanence des choses (car il faut bien reconnaître que l'être est pur devenir et non pas un présent qui subsiste entre un passé et un avenir, cela n'a de sens que pour une conscience -Cf. St Augustin, Husserl...- ) et que 'je' est un mot, je ne peux avoir conscience de moi comme d'un être qui demeure identique au travers du changement continuel (mon corps étant, comme tous les organismes, soumis à l'entropie, c'est à dire à la tendance qu'a tout système phyique à dépenser son énergie sous forme de chaleur), je ne peux être conscient de moi comme de cet être qui a conscience du monde et de moi-même dans le monde, qu'à la condition de m'apercevoir dans le langage comme un terme de la phrase.

    Tout cela peut sembler tiré par les cheveux, mais je n'en démors pas (et ce problème - qui est finalement le problème de l'existence et de notre manière d'être - m'occupe déjà depuis quelques années): le langage est à l'origine du monde et des choses. Il n'est pas responsable du fait qu'il y ait quelque chose, ce quelque chose qui est, cela c'est le Réel, l'absolu évidence: j'existe, le monde existe. Mais la façon dont ce Réel se donne, ce qui m'apparait comme la réalité, cela c'est le langage qui le rend possible.

    Bon, y a de quoi étayer, mais ça risque de couper la discussion... http://www.philagora.net/capes-agreg...strument-1.php

  6. #16
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    Citation Posté par soukoun
    Or qu'est-ce que ce Je? Le sujet de la phrase. Mais justement. Il n'est rien d'autre que cela. Et moi qui suis derri***232;re ce 'je' ne suis rien d'autre que sa cons***233;quence.
    C'est ***224; dire que c'est parce que je suis parlant, parce que ***231;a parle d'abord, que je peux ensuite me r***233;f***233;rer ***224; moi m***234;me comme ***224; une entit***233; substantielle, subsistance (c'est d'ailleurs l'***233;tymologie du mot sujet: en latin: substantia ).
    "sujet" ne vient-il pas plut***244;t de "subjectum"? Je suis d'accord sur le principe , la substance pouvant ***234;tre consid***233;r***233;e comme sujet; de toute fa***231;on la notion elle m***234;me est assez floue.

    Quant ***224; ce qui nous permet de nous construire en tant que sujet, je vous propose un petit d***233;tour par la psychologie:
    la fronti***232;re du corps: la limite de la peau reste une constante importante.

    le double toucher: le fait de toucher sa propre peau nous renseigne sur notre capacit***233; de sentir et d'agir (on sent sa propre action sur soi-m***234;me).

    la sensation interne: les sensations sur la position de notre corps et la coordination avec les autres sens permet de percevoir un ensemble (quand j'ouvre la main, je le sens de l'int***233;rieur, je le vois en m***234;me temps, etc.).

    le pr***233;nom: je suis appel***233; de la m***234;me fa***231;on depuis la naissance, et cette appellation est coordonn***233;e avec des comportements cibl***233;s de ceux qui le prononcent.

    la d***233;signation spatiale: je suis regard***233; dans les yeux, principalement (quand on dit "regarde-moi", on s'attend ***224; ***234;tre regard***233; dans les yeux; sauf cas particulier).

    Les organes r***233;cepteurs sont toujours au m***234;me endroit, qui est donc "***233;gocentrique"; c'est essentiel. L'enfant apprend ensuite ***224; relativiser son point de vue.

    Mon nez et le champ visuel est toujours le m***234;me.
    Quand je me regarde dans un miroir, mes mouvements et celle de l'image sont synchrone.

    L'efficacit***233; est plus grande sur soi que sur les autres (le b***233;b***233; pleure pour appeler sa maman, mais ***231;a ne marche pas aussi bien que pour mouvoir cette main qui appara***238;t quand il le veut).

    De la m***234;me fa***231;on, ce qu'on ressent peut ***234;tre en d***233;calage avec ce que montrent les autres.

    Enfin, la fameuse conscience, qui est un retour sur le fait de vivre tout cela, comme sujet.
    Dans la mesure o***249; ce sont les mots qui constituent la permanence des choses (car il faut bien reconna***238;tre que l'***234;tre est pur devenir et non pas un pr***233;sent qui subsiste entre un pass***233; et un avenir, cela n'a de sens que pour une conscience -Cf. St Augustin, Husserl...- ) et que 'je' est un mot, je ne peux avoir conscience de moi comme d'un ***234;tre qui demeure identique au travers du changement continuel (mon corps ***233;tant, comme tous les organismes, soumis ***224; l'entropie, c'est ***224; dire ***224; la tendance qu'a tout syst***232;me phyique ***224; d***233;penser son ***233;nergie sous forme de chaleur), je ne peux ***234;tre conscient de moi comme de cet ***234;tre qui a conscience du monde et de moi-m***234;me dans le monde, qu'***224; la condition de m'apercevoir dans le langage comme un terme de la phrase.
    Le petit tour par la psychologie montre que si le mot et le langage sont importants, il sont loin de constituer les seules raisons de poser un ***234;tre (et de se poser comme un ***234;tre). Le langage n'est pas si premier que ***231;a.

    Pour en revenir au premier message du forum, le domaine de la pragmatique contemporaine me semble s'y int***233;resser directement. Elle remplace en effet l'***233;tude de la communication comme simple syst***232;me de signes, d'encodage/d***233;codage, pour voir la communication comme un jeu de codage, certes, mais aussi d'intentions: quand je dis une chose, je la dis pour qu'elle ait un effet sur l'auditeur; pour faire rire, pour faire pleurer, pour convaincre, pour persuader, pour ***233;duquer, etc.

  7. #17
    Estelle br Guest

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    c'est bien ce que je disais " et si notre corps était médium" : si je réagis face à quelqu'un, qu'il y a des interactions, le corps est un pont entre elle et moi.

  8. #18
    ajoho Guest

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    C'est bien ce que je disais aussi: ce sont toutes les interactions qui font le signifiant. Le mot par lui-même ne donne qu'une définition. Le mot plongé en soi réveille mille autres choses.

    Ajoho

  9. #19
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    Citation Posté par Estelle br
    c'est bien ce que je disais " et si notre corps était médium" : si je réagis face à quelqu'un, qu'il y a des interactions, le corps est un pont entre elle et moi.
    Oui!
    Je comprenais bien ce que tu disais. Je voulais juste montrer qu'il y a une mauvaise façon répandue aujourd'hui de considérer son corps comme un simple outil, une chose qui nous appartiendrait. Dire que le corps est médium, ou encore intermédiaire, est vrai dans la mesure où c'est par une de ses parties que le tout s'exprime. En ce sens la partie est "médium" entre le tout et l'extérieur, et ainsi les corps des personnes entre elles.
    Mais ce n'est pas de la même façon que je m'exprime par l'écriture, cette dernière étant autre chose que moi. Elle est donc "médium" entre moi et l'autre dans un sens plus précis me semble-t-il.

  10. #20
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    Citation Posté par soukoun
    Mais la pens***233;e est-elle possible en dehors du langage?

    Evidemment si l'on accepte la pens***233;e comme succession d'images,par exemple.....

    Mais,hypoth***233;tiquement,"tout" est,***233;galement,"pens***233;".....

    Pourquoi?
    Parce que,pour exister, ce ne peut ***234;tre que du compr***233;hensible....

    Ainsi,de la m***234;me mani***232;re,l'organis***233; est du pens***233;.....

    Et ,inversement,peut-on dire du parl***233; comme de
    toute chose exprim***233;e selon un langage que ce qui est "dit" n'est pas forc***233;ment du "pens***233;"
    (il s'en faut,parfois,de beaucoup).....

    "la nature linguistique des choses ***233;tant ainsi d***233;limit***233;e il reste donc,en fait, que le "compr***233;hensible" a donc une majorit***233;....

    .....Car,en fait,du pens***233; n'ayant pas pour objet "principal" une forme d'intelligibilit***233; quelconque n'a pas de sens.....

    L'ordre des choses me semble donc ***234;tre inverse par rapport ***224; ce que vous dites:le langage n'est qu'un mode d'expression possible du pens***233;....

    Un privil***233;gi***233;,un principal,m***234;me,sans doute....

    Mais,malgr***233; tout,un v***233;hicule parmis d'autres...
    Voyez les sentiments,par exemples.....
    Ils n'ont pas besoin de mots pour se faire "comprendre"....(comme la peur,par exermple....).....

    Avec mes salutations distingu***233;es,Br***233;zing-Hamm
    Dernière modification par Brezing-Hamm 28/03/2006 à 14h40

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