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Discussion: Judith Buttler: la confusion des sexes

  1. #1
    akila Guest

    Par défaut Judith Buttler: la confusion des sexes

    Mais que veut exprimer exactement cette philosophe androgyne qu’est l’Américaine Judith Butler quand elle déclare «on ne naît pas femme (ni homme), et on ne le devient pas non plus tout à fait»? Avec "sa" réalisation, un chien ne serait donc pas un chien, un arbre pas un arbre, un humain pas un humain, mais des hybrides sans catégories distinctes et surtout, toutes égales? (Déjà, et depuis longtemps, l’homme n’est plus seulement un homme mais un animal comme on se plaît à le répéter inlassablement, que l’on soit religieux ou athée, sans que cela ne signifie rien d’autre que le fait d’exprimer une croyance en l’évolution.)



    Voilà, j’avais lu cet article dans L’Express il n’y a pas longtemps et j’avais pris ces notes sans rien en faire. Mes récentes discussions sur le Web me rappelle ce relativisme criard prêché un peu partout aujourd’hui en guise de philosophie et je vous fais part ici de mes réflexions.

    Butler: «Car nous ne sommes pas des acteurs volontaires dans cette histoire, nous n'avons pas vraiment la liberté de jouer ou non un personnage. Nous sommes obligés de nous conformer à la norme, masculine ou féminine, pour obtenir une identité reconnue par les autres, bref, pour faire partie des humains. [---] Je ne l'ai pas choisi comme une option comme une autre, c'est l'homosexualité qui m'a choisi.»

    Judith Butler, philosophe à l'université de Californie à Berkeley, bouleversait, il y a quinze ans, les sciences sociales en déclarant que les «genres» ne seraient pas déterminés: on ne naît pas femme (ni homme), et on ne le devient pas non plus tout à fait. Elle-même est lesbienne.

    Wouah, quel progrès! Ainsi, étant gay ou athée, on veut nous faire accroire que l’on est mieux placé pour étudier et conclure sur la condition humaine. Ce qui est faux! Il me semble qu'à étudier les civilisations anciennes, ils auraient pu se rendre compte de cette évidence qui est un secret de polichinelle : il y a toujours eu des transsexuels. Le progrès n'est dû en fait qu'à l'ouverture d'esprit de la civilisation occidental au problème de l'homosexualité. Dans les pays orientaux et asiatiques, on connaît très bien cette réalité avec laquelle on conjugue socialement, souvent aux désavantages de cette dernière. Par contre, sous la pression de l'Islam, un surgeon du judéo-christianisme, les pays musulmans ont adopté la même intransigeante occidentale envers l'homosexualité, bien que plus souple en dehors des conventions sociales. Cela faisait partie tout simplement d'une réalité acceptée, naturelle.

    Mais que veut dire exactement Butler quand elle déclare «on ne naît pas femme (ni homme), et on ne le devient pas non plus tout à fait»? Avec "sa" réalisation, un chien n'est plus un chien, un arbre n'est plus un arbre, un humain n'est plus un humain? En tant que philosophe, elle a réalisé que la nature n'offre pas de dichotomie absolue. En fait, on a là une aspiration à l'idéalisme: on ne juge pas un objet à partir de ce qu'il est mais par les influences qu'il subit (ou qu’il a subit). C'est du relativisme exploitable à souhait: il n'y a pas de vérité, tout est en mouvement, tout est sujet à nos perceptions sociales ou historiques. Tu vois, ton zizi n'est pas la référence permettant de t’identifier; tu peux avoir un pénis mais en réalité tu es une femme. (Évidemment, tu n'as pas de matrice pour enfanter, mais c'est là une considération primitive: la science est en train de nous fixer les chaînons manquants de l'évolution. Vous comprendrez que je fais de l'ironie ici.)



    D'ailleurs, plus loin elle expliquera que «certains prétendent même qu'il est impossible de penser la culture humaine sans ces deux pôles! (homme-femme, c’est moi qui souligne.) Soutenir un tel point de vue, continuera-t-elle, c'est considérer que la norme sociale, cette dominante, mais contingente, est une vérité éternelle. Or ce n'est qu'une croyance qui ne correspond pas à la réalité.»

    Comme le remarque un lecteur catholique perspicace : « . . . cette espèce d’aseptisation qui, en les niant, nous installe dans un brouet insipide où plus rien n’est à défendre ou à combattre mais seulement à ‘comprendre’, car tout est égal.»

    Donc, au XXI siècle, on ne jugera plus une femme ou un homme par leurs aspects extérieurs mais par leurs ressentis et sans jamais arrêter notre perception sur une identité particulière. L’idéal serait de considérer l’humain comme asexué et de condamner au pilori ceux qui cherchent à différencier les genres.

    *Dans L'Express 6/6/2005 L'entretien

  2. #2
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut McDoom like

    Je veux bien tout ce qu'elle/il veut clamer...

    Mais comment les identités sexuelles sont-elles distribuées?
    Et si ce n'est pas nous qui le choisissons, qui le fait?

  3. #3
    akila Guest

    Par défaut homo

    Citation Posté par Januscream
    Je veux bien tout ce qu'elle/il veut clamer...

    Mais comment les identités sexuelles sont-elles distribuées?
    Et si ce n'est pas nous qui le choisissons, qui le fait?
    La Nature.

  4. #4
    akila Guest

    Par défaut Des internautes me répondent

    Opti : Justement un sujet que j'avais envie d'aborder... Ma position, je vais le dire tout de suite: Je trouve les idées de Judith Butler tres intéressantes! En plus d'éliminer l'homophobie et tout les "phobie" relié à l'orientation sexuelle, ca éliminerait les problemes relié au genre, ca éliminerait également les féministes frustrés et les dominants phalocrates. Le meilleur des mondes finalement!

    Akila: (bof! Pas répondu)

    Alien : Nous savons qu'un enfant, pour grandir et se repérer dans son environnement a besoin en effet que nous l'aidions à identifier. Le rouge est le rouge, le jaune le jaune, etc. Et puis grandissant ses yeux perçoivent mieux les nuances et des couleurs vives, il découvre des tons plus pastels, plus effacés... Même il comprend que des couleurs primaires, nous pouvons par leurs mélanges obtenir toutes les couleurs du spectre, pourvu que les ondes puissent être lues par nos yeux. Ainsi, gagnant en maturité, bien sûr que le roue est le rouge mais, il suffirait d'un peu de blanc pour en faire de l'art ose! Quelle révolution pour l'esprit ainsi qui, découvrant le vivant, comprend la relativité contingente du mouvement.

    Akila : Mais je l’ai expliqué, il y a de nombreuses civilisations qui conjuguent ces réalités que sont les diverses tendances sexuelles, c’est-à-dire qui en sont conscients. C’est la civilisation chrétienne et le puritanisme occidental qui a occulté ces variantes homosexuelles. Sinon, il n'y a rien de savant dans ce processus, à moins que je ne t’aie pas compris. Les enfants ont une capacité de réalisation phénoménale. Ils ont l'ignorance à leur avantage. Non, le problème c'est les adultes. Il provient en partie, pour ne donner qu'un exemple facile, de philosophies comme l'existentialisme dont la phrase de S. de Beauvoir illustre parfaitement l'absurdité de ces croyances: "On ne naît pas femme, on le devient". Judith Buttler la cite en l'exprimant à sa façon.

    Ducielle (homosesuelle) : Ce n'est pas là où se situe la question. Les humains par contre se définissent de moins en moins dans les séculaires classifications biologiques des sexes; mâle et femelle, il y a désormais d'intéressantes mutations qui se définissent par l'identité de genre, identité relevant plutôt d'un état cérébral ...qu' entrejambaire...

    Mélanie : Je ne suis pas d'accord. On ne peut pas vraiment choisir notre orientation sexuelle. On peut choisir par contre de la vivre ou de la rejetter, de l'accepter ou pas. Ma grand-mère pensent encore que c'est une mode l'homosexualité! Elle ne sais pas.

    Alien : Il comprend qu'il est dépassé par autre chose et qu'il n’a a juste que la conscience d'un mouvement qui n'est rien d'autre que le vif vent.

  5. #5
    henri2 Guest

    Par défaut c'est par le coeur que nous sommes" homme "non par le sexe !

    on ne naît pas femme (ni homme), et on ne le devient pas non plus tout à fait»?
    cela joue sur une ambiguité:
    je suis né sexuellement homme, mais ,j'ai à devenir homme dans le sens "humain"
    or le devenir, consiste justement à dépasser mes contingences ,mes programmations ,
    par un acte de liberté
    ainsi j'ai à dépasser cette contingence sexuelle non pour devenir éventuellement un homosexuel
    mais pour me liberer des servitudes et notamment de la servitude de la sexualité :
    pour etre chaste ,libre et joyeux .(ce qui au dessus de la superficielle gaité)

  6. #6
    akila Guest

    Par défaut Sexe

    Ambiguité sûrement, mais J. Buttler ou S. de Beauvoir ne le voient certainement pas de ce point de vue: pour eux le sexe est un stimulant jouissif dont ils ne cherchent pas à s'en libérer!

  7. #7
    henri2 Guest

    Par défaut amour à la plus belle ..et gloire au plus vaillant!

    pour eux le sexe est un stimulant jouissif
    La tentation est grande à ce constat de donner un coup d'éperon à son noble coursier et de partir au galop ,loin des miasmes fétides du brigandage des trainards, et d'aller ,sabre au clair ,aux combats de l'honneur...
    Cependant...
    le brigand est mon frère ,ou ma soeur,
    et Verlaine et Rimbaud furent de ces brigands inégalables...
    et puis restent ils des" combats de l'honneur ?"
    Force est de constater aussi que Rimbaud
    est" allé loin bien loin ,comme un bohémien ,heureux !comme avec une femme !"
    La question de l'homosexualité n'est pas une question :
    le problème c'est la sexualité tout court ,vile idole parmi de viles idoles ,
    chatiment d'une civilisation se détournant de Dieu ,de l'honneur, de l'amour et de la gloire....
    je suis de mauvais poil ce matin ....

    quel temps fait il au québec ?ici il fait froid .

  8. #8
    henri2 Guest

    Par défaut cerné de toutes parts...

    je n'avais pas fait attention :les fenètres de publicité affichent "des sous vètements sexy etc..."
    on est foutu !...moi j' dis qu'il n'y a plus rien à faire ...
    Bonne journée quand mème ....

  9. #9
    akila Guest

    Par défaut Les sexes et ses conséconces

    Citation Posté par henri2
    La tentation est grande ***224; ce constat de donner un coup d'***233;peron ***224; son noble coursier et de partir au galop ,loin des miasmes f***233;tides du brigandage des trainards, et d'aller ,sabre au clair ,aux combats de l'honneur...
    Cependant....


    Henri: Force est de constater aussi que Rimbaud
    est" all***233; loin bien loin ,comme un boh***233;mien.
    Non, pas comme un boh***233;mien, plut***244;t comme un d***233;sesp***233;r***233; narcissique frisant la folie et pr***234;t ***224; tout pour la gloire qu***8217;il a rejet***233;e ensuite avec le b***233;b***233; du bain comme le vieux fromage pourri de la fable.

    La question de l'homosexualit***233; n'est pas une question :
    le probl***232;me c'est la sexualit***233; tout court ,

    Je le voudrais bien aussi simple, mais c***8217;est la dimension culturelle que cela prend qui me pr***233;occupe telle propos***233;e par les adeptes de ses positions.




    quel temps fait il au qu***233;bec ?ici il fait froid .
    D***233;gueulasse ! En plus, tout cet hiver j***8217;ai ***233;t***233; frapp***233; d***8217;une grave maladie qui me le rend encore plus intol***233;rable. J***8217;ai envie, c***8217;est ma femme qui me rebat les oreilles avec ***231;a, de partir vivre en Sardaigne. Une amie artiste qu***233;b***233;coise r***233;side l***224;-bas ***224; pr***233;sent et cela nous donne des id***233;es. En plus, mon pays, l***8217;Alg***233;rie se trouve juste en face.)
    Dernière modification par akila 20/03/2006 à 15h17

  10. #10
    Estelle br Guest

    Par défaut

    "Non, pas comme un bohémien, plutôt comme un désespéré narcissique frisant la folie et prêt à tout pour la gloire qu’il a rejetée ensuite avec le bébé du bain comme le vieux fromage pourri de la fable."

    Je ne me rapelle pas avoir lu çà dans les poèmes de Rimbaud ...



    "La question de l'homosexualité n'est pas une question :
    le problème c'est la sexualité tout court ,
    "

    Ah, et en quoi tu fais de la sexualité un problème ?

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