Par la pensée j'évoque la mort, ma mort: celui qui se rend compte que ses instants sont comptés les trouve précieux, ce qui le renvoie au sens qu'il leur donne: la pensée de la mort serait ce qui introduit le sérieux dans l'existence et donc ne l'abolit pas (analyser "le sérieux". Qu'est-ce que prendre au sérieux, chaque fois que l'on sait que le temps imparti est limité?...)
Si je n'avais devant moi qu'un nombre déterminé d'instants à vivre?
Chaque instant ne serait-il pas précieux?
Comment pourrais-je en gaspiller?
Si le temps m'était compté, je serais sérieux!
Mais l'inconscient se croit immortel, pas de négation en lui....
"le sérieux s'empare de l'actuel aujourd'hui" (Kierkegaard)
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir