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Discussion: La révolution de 1789

  1. #1
    eliwood Guest

    Exclamation La révolution de 1789

    pouvez vous m'aidez a repondre a cette question ou me donner un site qui y repond :

    Expliquez comment la révolution de 1789 met-elle fin a l'Ancien Régime?

    Merci d'avance...
    Dernière modification par eliwood 04/03/2006 à 22h03

  2. #2
    eliwood Guest

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    Aidez Moi Silvouplait!!!!!

  3. #3
    vivi Guest

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    Ancien Régime : monarchie, 3 ordres : noblesse, clergé, tiers-état, inégalité (de droit),justice arbitraire, pas de démocratie...

    Révolution : déclaration des droits de l'homme, égalité de droit,aboliton des privilèges , début de démocratie par les assemblées,...

    Bien ^sûr il y aura des retours en arrière au 19 e siècle, mais le gros du travail est fait. Les français n'accepteront plus jamais un pouvoir personnel illimité et vireront ceux qui tenteront d'y revenir !

    Un bon bouquin d'histoire et tu y arriveras. Courage !

  4. #4
    eliwood Guest

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    merci de ton aide

  5. #5
    good Guest

    Smile Fiche de lecture: L'Ancien Régime et la Révolution

    Dans l'Ancien régime et la révolution française, Tocqueville prend pour centre de sonanalyse les changements sociaux et politiques qui ont précédé et accompagné la Révolution. Son propos est doublement intéressant, d'une part parce qu'il insiste sur la continuité entre Ancien régime et la structure administrative issue de la révolution, d'autre part parce que c'est le point de vue d'un descendant de famille aristocratique qui analyse la révolution à la seconde génération après les faits.
    Voilà la fiche de lecture dont tu peux tirer des passages. Ils sont tous de Tocqueville, je ne les ai pas modifiés.

    L’Ancien Régime et la Révolution- Alexis de Tocqueville (éditions Folio)

    Avant-propos

    p. 52- Il n’y a que la liberté qui puisse retirer les citoyens de l’isolement dans lequel l’indépendance même de leur condition les fait vivre, pour les contraindre à se rapprocher les uns des autres, qui les réchauffe et les réunisse chaque jour par la nécessité de s’entendre, de se persuader et de se complaire mutuellement dans la pratique d’affaires communes.

    Livre Premier

    §2- p. 63- C’était bien moins comme doctrine religieuse que comme institution politique que le christianisme avait allumé ces furieuses haines.

    p. 66- (…) Vous apercevez un pouvoir central immense qui a retiré et englouti dans son unité toutes les parcelles d’autorité et d’influence qui étaient auparavant dispersées dans une foule de pouvoirs secondaires, d’ordres, de classes, de professions, de familles et d’individus, et comme éparpillées dans tout le corps social.

    §3- La révolution française a formé, au-dessus de toutes les nationalités particulières, une patrie intellectuelle commune dont les hommes, de toutes les nations ont pu devenir citoyens (= Révolution religieuse).

    La Révolution est une donc une révolution politique qui a opéré à la manière et qui a pris en quelque sorte l’aspect d’une révolution religieuse.

    p. 70- Révolution religieuse : prenant leur fondement dans la nature humaine elle-même, elles peuvent être reçues également par tous les hommes et applicables partout.
    p. 71- La Révolution Française a considéré le citoyen d’une façon abstraite, en dehors de toutes les sociétés particulières de même que les religions considèrent l’homme en général, indépendamment du pays et du temps.
    Mais pour cela il faut que des changements dans les conditions eurent préparé l’esprit humain.

    §4- Europe- Moyen-Age : uniformité des institutions politiques
    XVIIIe : égale transformation sociale et ruine des anciens principes partout en Europe.

    §5- La Révolution Française a tendu à accroître la puissance et les droits de l’autorité publique.
    p. 80- Substituer un ordre social et politique plus uniforme et plus simple, qui avait l’égalité des conditions politiques pour base.

    p. 81- La Révolution a achevé soudainement, par un effort convulsif et douloureux, sans transition, sans précaution, sans égards, ce qui se serait achevé peu à peu de soi-même à la longue.


    Livre II

    §1- p. 85- La Révolution, dont l’objet propre était d’abolir partout le reste des institutions du Moyen-Age, n’a pas éclaté dans les contrées ou les institutions, mieux conservées, faisaient le plus sentir au peuple leur gêne et leur rigueur, mais, au contraire, dans celles où elles les lui faisaient sentir le moins ; de telle sorte que leur joug à paru le plus insupportable là où il était en réalité le moins lourd.

    p. 87- En France, le paysan n’avait pas seulement cessé d’être serf ; il était devenu propriétaire foncier.
    p. 95- (Or) Si le paysan n’avait pas possédé le sol, il eût été comme insensible à plusieurs des charges que le système féodal faisait peser sur le propriété foncière.

    §2- p. 98- Je veux bien que la centralisation soit une belle conquête, je consens à ce que l’Europe nous l’envie, mais je soutiens que ce n’est point une conquête de la Révolution. C’est, au contraire, un produit de l’Ancien Régime et la seule portion de la constitution politique de l’ancien régime qui ait survécu à la Révolution, parce que c’était la seule qui pût s’accommoder de l’état social nouveau que cette Révolution a crée.

    p. 121- Sous l’Ancien Régime comme de nos jours, il n’y avait ville, bourg, village, ni si petit hameau en France, hôpital ou fabrique, couvent ni collège qui pût avoir une volonté indépendante dans ses affaires particulières, ni administrer à sa volonté ses propres biens. Alors comme aujourd’hui, l’administration tenait donc tous les Français en tutelle, et si l’insolence du mot ne s’était pas encore produite, on avait du moins la chose.

    §5- p. 128- Un corps unique, et placé au centre du Royaume, qui réglemente l’administration publique dans tout le pays ; le même ministre dirigeant presque toutes les affaires intérieures ; dans chaque province, un seul agent qui en conduit tout le détail ; point de corps administratif secondaires ou de corps qui ne peuvent agir sans qu’on les autorise d’abord à se mouvoir ; des tribunaux exceptionnels qui jugent les affaires où l’administration est intéressée et couvrent tous ses agents. Qu’est-ce ceci, sinon la centralisation que nous connaissons ?
    p. 129- Au moment où la Révolution survint, on n’avait encore presque rien détruit du vieil édifice administratif de la France ; on en avait, pour ainsi dire, bâti un autre en sous-œuvre.

    §6- p. 141- Le pouvoir central en France n’a pas encore acquis au XVIIIe cette constitution saine et vigoureuse que nous lui avons vue depuis ; néanmoins, comme il est déjà parvenu à détruire tous les pouvoirs intermédiaires, et qu’entre lui et les particuliers, il n’existe plus rien qu’un espace immense et vide, il apparaît déjà de loin à chacun d’eux comme le seul ressort de la machine sociale, l’agent unique et nécessaire de la vie publique.

    §7- p. 146- Ce n’est ni la situation, ni la grandeur, ni la richesse des capitales qui causent leur prépondérance politique sur le reste de l’empire, mais la nature du gouvernement.

    §8- p. 154- A mesure que l’on descend le cours du XVIIIe, on voit s’accroître le nombre des édits, déclarations du roi, arrêts du conseil, qui appliquent les mêmes règles, de la même manière, dans toutes les parties de l’empire. Ce ne sont pas seulement les gouvernants, mais les gouvernés, qui conçoivent l’idée d’une législation si générale et si uniforme, partout la même, la même pour tous ; cette idée se montre dans tous les projets de réforme qui se succèdent pendant trente ans avant que la révolution n’éclate.

    §9- p. 164- A mesure que le gouvernement de la seigneurie se désorganise, que les états généraux deviennent plus rares ou cessent, et que les libertés générales achèvent de succomber, entraînant les libertés locales dans leur ruine, le bourgeois et le gentilhomme n’ont plus de contact dans la vie publique. Ils ne se sentent plus jamais besoin de se rapprocher l’un de l’autre et de s’entendre ; ils sont chaque jour plus indépendants l’un de l’autre, mais aussi plus étrangers l’un à l’autre. Au XVIIIe, cette révolution est accomplie : ces deux hommes ne se rencontrent plus que par hasard dans la vie privée. Les deux classes ne sont plus seulement rivales, elles sont ennemies.

    §11- p. 193- Plusieurs des privilèges, des préjugés, des idées fausses qui s’opposaient le plus à l’établissement d’une liberté régulière et bienfaisante, maintenaient, chez un grand nombre de sujets, l’esprit d’indépendance et disposaient ceux-là à se roidir contre les abus de l’autorité.

    p. 203- 204- Quelque soumis que fussent les hommes de l’ancien régime aux volontés du roi, il y avait une sorte d’obéissance qui leur était inconnue : ils ne savaient pas ce que c’était que se plier sous un pouvoir illégitime ou contesté qu’on honore peu, que souvent on méprise, mais qu’on salut volontiers parce qu’il sert ou peu servir.

    §12- p. 225- Mais quand le bourgeois eut été ainsi bien isolé du gentilhomme, et le paysan du gentilhomme et du bourgeois ; lorsque, un travail analogue se continuant au sein de chaque classe, il se fut fait dans l’intérieur de chacune d’elles de petites agrégations particulières presque aussi isolées les unes des autres que les classes l’étaient entre elles, il se trouva que le tout ne composait plus qu’une masse homogène, mais dont les parties n’étaient plus liées. Rien n’était plus organisé pour gérer le gouvernement, rien, non plus, pour l’aider. De telle sorte que l’édifice entier de la grandeur de ces princes put s’écrouler tout ensemble et en un moment, dès que la société qui servait de base s’agita.


    Livre III

    §1- p. 231- Ce n’est pas par hasard que les philosophes du XVIIIe avaient généralement conçu des notions si opposées à celles qui servaient encore de base à la société de leur temps : ces idées leur avait été naturellement suggérées par la vue de cette société même qu’ils avaient tous sous les yeux. Le spectacle de tant de privilèges abusifs ou ridicules, dont on sentait de plus en plus le poids et dont on apercevait de moins en moins la cause, poussait, ou plutôt précipitait simultanément l’esprit de chacun d’eux vers l’idée de l’égalité naturelle des conditions.

    §2- p. 251- Si les Français qui firent la Révolution étaient plus incrédules que nous en fait de religion, il leur restait du moins une croyance admirable qui nous manque : ils croyaient en eux-mêmes. Ils ne doutaient pas de la perfectibilité, de la puissance de l’homme ; ils se passionnaient volontiers pour sa gloire, ils avaient foi en sa vertu. Ils mettaient dans leurs propres forces cette confiance orgueilleuse qui mène souvent à l’erreur, mais sans laquelle un peuple n’est capable que de servir ; ils ne doutaient point qu’ils fussent appelés à transformer la société et à régénérer notre espèce. Ces sentiments et ces passions étaient devenues pour eux comme une sorte de religion naturelle, qui, produisant quelques-uns des grands effets qu’on a vu les religions produire les arrachait à l’égoïsme individuel, les poussait jusqu’à l’héroïsme et au dévouement et les rendait souvent insensibles à tous ces petits biens qui nous possèdent.

    §3- p. 259- L’Etat, suivant les économistes, n’a pas uniquement à commander à la nation, mais à la façonner d’une certaine manière ; c’est à lui de former l’esprit des citoyens suivant un certain modèle qu’il s’est proposé à l’avance ; son devoir est de le remplir de certaines idées et de fournir à leur cœur certains sentiments qu’il juge nécessaire. En réalité, il n’y a pas de limite à ses droits ni de borne à ce qu’il peut faire ; il ne réforme pas seulement les hommes, il les transforme ; il ne tiendrait peut-être qu’à lui d’en faire d’autres.

    p. 265- Quand l’amour des français pour la liberté politique se réveilla, ils avaient déjà conçu en matière de gouvernement un certain nombre de nations qui, non seulement ne s’accordaient pas facilement avec l’existence d’institutions libres mais y étaient presque contraires.

    §4- §280- Les abus reprochés ici à l’administration française n’étaient point nouveaux ; ce qui l’était c’était l’impression qu’ils faisaient naître. Les vices du système financier avaient même été bien plus criants dans les temps antérieurs ; mais il s’était fait depuis, dans le gouvernement et dans la société, des changements qui les y rendaient infiniment plus sensible qu’autrefois.

    §5- p. 282- Les gens qui avaient le plus à craindre la colère du peuple s’entretenaient à haute voix en sa présence des injustices cruelles dont il avait toujours été victime ; ils se montraient les uns aux autres les vices monstrueux que renfermaient les institutions qui lui étaient les plus pesantes ; ils employaient leur rhétorique à peindre ces mêmes misères et son travail mal récompensé : ils le remplissaient de fureur en s’efforçant ainsi de le soulager.

    §6- p. 292- Il y avait déjà longtemps que le gouvernement lui-même travaillait à faire entrer et à fixer dans l’esprit du peuple plusieurs idées qu’on a nommés depuis révolutionnaires, idées hostiles à l’individu, contraires aux droits particuliers et amies de la violence.
    Le roi fut le premier à montrer avec quel mépris on pouvait traiter les institutions les plus anciennes et en apparence les mieux établies.

    §7- p. 310- Au moment où la Révolution éclata, cette partie du gouvernement qui, quoique subordonnée, se fait sentir tous les jours à chaque citoyen et influe de la manière la plus continue et la plus efficace sur son bien-être, venait d’être entièrement bouleversée : l’administration publique avait changé tout à coup tous ses agents et renouvelé toutes ses maximes. L’Etat n’avait pas paru d’abord recevoir de cette immense réforme un grand choc ; mais tous les français en avaient ressenti une petite commotion particulière. Chacun s’était trouvé ébranlé dans sa condition, troublé dans ses habitudes ou gêné dans son industrie. Un certain ordre régulier continuait à régner dans les affaires les plus importantes et les plus générales, que personne ne savait déjà plus ni à qui obéir, ni à qui s’adresser, ni comment se conduire dans les moindres et les particulières qui forment le train journalier de la vie sociale.

    §8- p. 315- L’administration de l’ancien régime avait d’avance ôté aux Français la possibilité et l’envie de s’entraider. Quand la Révolution survint, on aurait vainement cherché dans la plus grande partie de la France dix hommes qui eussent l’habitude d’agir en commun d’une manière régulière, et de veiller eux-mêmes à leur propre défense ; le pouvoir central devait s’en charger, de telle sorte que le pouvoir central étant tombé des mains de l’administration royale dans celles d’une assemblée irresponsable et souveraine, et de débonnaire devenue terrible, ne trouva rien devant lui qui pût l’arrêter, ni même la retarder un moment : la même cause qui avait fait tomber si aisément la monarchie avait rendu tout possible après sa chute.

  6. #6
    henri2 Guest

    Par défaut orientation

    eliwood,
    je te fais part d'une réflexion récente à propos de Mozart
    elle me semble ne pas etre hors sujet:
    La noblesse est par origine la noblesse des armes
    dans une civilisation au stade de jeunesse par exemple au pif jusqu'au XV siècle
    la noblesse peut considerer et doit considerer le monde de la pensée et de l'art comme de la valetaille
    dans une civilisation plus mure ou décadente ,c'est le monde de la pensée et des arts qui devient le territoire réel de la vraie noblesse ,et la noblesse en titre ,celle des armes perd de fait son prestige ,sa noblesse...
    Or cela n'est pas agréable !et on s'accroche à ses prérogatives de caste et on continue de traiter les musiciens de génie comme ...des chiens (voir les lettres de Mozart)(il y a bien sur beaucoup d'exceptions)
    Mais on comprends cette colère montante du peuple (inexcusable dans cette atroce révolution ,c'est un avis personnel)
    Ceci est une 'explication ...positive ,il y en une autre peut etre dans le secret des loges ...
    "mais je vais trop avant et devient indiscrete..."(Racine )

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