Bon alors pour éviter que ça parte en stek comme ça fait souvent sur les forum, je vais un peu nazifier la discussion, mais il faut un peu d’ordre – et oui en philosophie aussi il y a des règles ! Reprenons donc ce qui à été dit et complétons
Premier souci celui de la définition :
Nous parlons donc de déterminisme.
Par déterminisme Kristufe a défini : « c'est le fait de penser que l'univers est exclusivement régit par le principe de causalité, c'est à dire qu'à chaque objet résulte d'une cause et produit un effet »
Et a demandé grosso modo quel pouvait être les arguments contre le déterminisme.
Je crois qu’il y a d’abord plusieurs façon de concevoir le déterminisme et cette discussion est assez complémentaire puisqu’on a à déjà un certain nombre, mais là encore, il faut être clair et bien distinguer ces diverses approches sinon c’est le bordel !!!
Il y a d’abord le point de vue qu’on pourrait appeler (c’est purement conventionnel et ça ne préjuge nullement de mon opinion dessus) déterminisme objectif :
C’est finalement le point de vue de Krisfule : le déterminisme c’est le réel, cause et conséquence sont des choses réellement existantes qui explique la production des phénomènes.
Ici je ferais remarquer à Krisfule qui demande des preuves qu’un tel déterminisme est dans « les faits », comme on dit, absolument indémontrable : On peut montrer qu’il est possible de reproduire une succession de phénomènes, on ne peut absolument pas démontrer pourquoi cette succession existe. On peut bien émettre toutes les théories qu’on veut et grâce à elles prévoir l’évolution d’un ensemble de phénomènes, on ne montrera jamais pour autant que ces théories sont « vraies », comme on dit, mais seulement qu’elles nous permettent de prévoir l’évolution d’un ensemble de phénomènes.
Il y a la dessus un très bel exemple employé par Einstein dans L’évolution des idées en physique (col. Champ Flammarion) Il compare l’univers à une montre dont on voit le mouvement des aiguilles sans pouvoir l’ouvrir. On peut émettre toute les théories qu’on veut, jamais on ne peut ouvrir la montre et donc comparer réellement la théorie et les faits.
Le déterminisme est donc indémontrable. En fait comme l’a brillamment montré Krisfule s’il est impossible de montrer qu’il est vrai il est également impossible de montrer qu’il est faux car on peut toujours répondre : « oui mais tu dis qu’il y a pas de cause parce que tu ne la connaît pas » c’est pourquoi le recours aux probabilité n’est d’aucun secours contre le déterminisme – par contre le principe d’incertitude d’Heisenstein…
Je n’ai pas les connaissances nécessaires pour trancher véritablement, en tous cas il prouve au moins que une mesure précise n’est pas possible. Cela est dû au fait que pour mesurer une particule on est obligé de perturber sa nature avec un instrument de mesure : soit on perturbe sa vitesse et on connaît sa position soit l’inverse… Mais cela va plus loin d’après ce que j’ai compris et ce que m’en a dit un physicien c’est que ça concernerait directement la nature de l’Etre (tout de suite les grands mots !!) qui du coup n’est pas mesurable… Et s’il n’est pas mesurable ça peut vouloir dire, mon pauvre Krisfule, qu’il n’a pas vraiment de position et de vitesse et qu’on ne peut le considérer comme une particule qu’au prix d’une convention qui trouve ses limites quand on veut lui assigner une position et une vitesse. D’où comme pour la lumière, une théorie ondulatoire de la matière en plus de la corpusculaire…
Bon voilà, ça c’est le premier point de vue (je vous aurais à l’usure) , le deuxième qui me paraît déjà plus tenable c’est celui de Scop et on peut l’appeler déterminisme méthodologique. Il consiste à dire que l’on est obligé de considérer que les phénomènes sont liés par des relations nécessaires pour construire une connaissance mais qu’on ne peut pas le démontrer. Bon au moins c’est un parti pris franc, on en sait rien mais c’est pratique de penser que c’est vrai. Cela dit la question qu’on peut alors se poser, c’est pourquoi c’est plus pratique pour notre connaissance… Et la réponse c’est clair que c’est parce que notre savoir (et là je parle d’un savoir très particulier qui est apparu en Grèce il y a à peu prés 2500 ans et qui est maintenant le propre des science et de la philosophie occidentale, ce qui ne vaut pas forcement pour les autres culture) possède une structure extrêmement rationnelle qui prend idéalement la forme d’une axiomatique (c’est à dire une série de définitions et d’axiomes (choses qu’on accepte sans démontrer) qui permettent de démontrer des propositions, le modèle absolument pur d’axiomatique étant la géométrie d’Euclide ou les mathématique formelle). Ainsi, avant d’être attribué aux choses les causes et les conséquences sont d’abord lié à nos idées selon les chaînes déductive. Par conséquent, comme on dit justement en bonne logique, est-ce qu’on peut dire que c’est humain et qu’on à pas d’autres choix ? Allez faire un tour dans la pensée chinoise (Tchouang-Tseu par exemple) vous m’en direz des nouvelles !! C’est complètement inductif et elliptique, rien à voir avec notre obsessionalisme déductif.
C’est là que Gödel intervient. Les théorèmes d’incomplétudes et d’inconsistance de Gödel (mathématicien monstrueux des années soixante, je crois) prouve ceci à partir des mathématique formelle et c’est donc valable pour toute axiomatique : pour toute axiomatique donnée ont aboutie nécessairement à des contradiction (inconsistance) donc l’axiomatique est invalidé puisqu’elle repose sur le principe de non-contradiction, et on tombe nécessairement sur des faits que l’axiomatique ne peut prévoir (incomplétude). Des contradiction en sciences ou des fait non prévu il en a toujours eu, dans ce cas on ajoute généralement un axiome au système. Mais cerise sur le camenbert le théorème de Gödel montre que plus on ajoute d’axiome plus le nombre de cas ou il doit y avoir incomplétude ou inconsistance est élevé.
Alors, on fait moins les malin là !!!
Du coup même comme parti pris méthodologique le déterminisme me paraît difficilement conciliable avec l’air pédant et satisfait que prenne certain scientifique avec leur théorie comme s’ils étaient allés les chercher des main de leur dieu sur un autre mon Sinaï…
La science comme la philosophie ne peut faire l’économie d’une remise en cause perpétuelle de ses méthode et de ses résultats.