c'est un poème du coeur ,c'est un poème du sang...
Le débauché (le vin ,les filles etc,etc ,)cherche a s'étourdir sur le but ultime de sa vie :quand le sang se figera dans ses veines!
Cela lui est plus sensible la nuit ( quand l'ame s'ouvre à la réalité mystique des choses ) et dans la douleur il voit l'énorme gaspillage ("coule à flot ") de la vie de patachon qu'il mène:évidement il s'agit d'une blessure intérieure ,d'une blessure mystique ( dont par respect je ne dirai rien )...c'est aussi la source profonde du poète (la fontaine au rythmique sanglot :le scandement et le jaillissement pur et fin de sa poèsie) ce Sang pénètre tout mystérieusement ,invisiblement dans la lumière raisonnable diurne,mais cela devient énorme à l'intelligence du songe (d'ou ces images démesurées des pavés en ilots ...)c'est une vision tragique ,de combat (champs clots ) dans le quotidien (de la cité ) source de la fécondité du poète et donc de son gagne pain(désaltérant la soif de chaque créature étant en plus de la dimension religieuse que je ne veux aborder) l'évocation de ceux qui aiment ,ont soif de sa poésie et le font vivre ...
paradoxalement le vin ne diminue pas cette vision et pour cause ! elle est intérieure !(car le vin en excés a plutot la réputation de plomber le regard que de l'affiner !)d'ou sa terreur ,son remords de passer à coté de l'appel à la sainteté (,vocation du baptisé)et pire que ça de se situer à la place de Dieu !(le vin comme sang)
Alors il se tourne du coté des prostituées,dans l'épaisseur d'un "amour"qu'il espère plus abrutissant que le vin... mais la ....pas de chance !!! le tracas des milles cou ps d'aiguilles de la prosaique réalité :il faut toujours banquer ! il faut toujours suer dans l'épaisseur glauque des bordels du XIX siècle ... il faut toujours sentir son sang se gaspiller et d'une façon encore plus minable!cercle vicieux du poète maudit :la débauche comme source de sa poésie ,de son inspiration ,la débauche :fin
de son travail :çà n'a pas de sens ,c'est absurde mais on ne peut en sortir n est maudit !
Rassurez vous Baudelaire au moment de sa mort s'est converti !
N'attendez pas le dernier moment pour faire comme lui ! arretez les filles et le vin !
Bonne nuit ! (merci au modérateur ! (vraiment c'était trop tentant ce poème )