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Discussion: desoin d'aide sur un poete "maudit"

  1. #1
    chamo Guest

    Question desoin d'aide sur un poete "maudit"

    Bonjour a tous et a toutes. Voila j'ai pour la rentrée un commentaire a faire sur la fontaine de sang de Baudelaire et j'aimerais si certain on deja étudier ce texte avoir quelque piste a suivre voir un plan.Tout le monde n'a pas étudié ce texte et que peu de gens y prete pas atention (ce poeme n'est jamais utilisé pour encadrer la biographie de baudelaire) mais si vous avez des pistes cela me permettrais de bien aprofondir

    Voila le texte:

    La fontaine de sang
    Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
    Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
    Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
    Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

    A travers la cité, comme dans un champ clos,
    Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
    Désaltérant la soif de chaque créature,
    Et partout colorant en rouge la nature.

    J'ai demandé souvent à des vins captieux
    D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
    Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !

    J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
    Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
    Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !

    Merci bonne soirée
    Dernière modification par chamo 22/02/2006 à 20h59

  2. #2
    henri2 Guest

    Par défaut interprétation de songe

    c'est un poème du coeur ,c'est un poème du sang...
    Le débauché (le vin ,les filles etc,etc ,)cherche a s'étourdir sur le but ultime de sa vie :quand le sang se figera dans ses veines!
    Cela lui est plus sensible la nuit ( quand l'ame s'ouvre à la réalité mystique des choses ) et dans la douleur il voit l'énorme gaspillage ("coule à flot ") de la vie de patachon qu'il mène:évidement il s'agit d'une blessure intérieure ,d'une blessure mystique ( dont par respect je ne dirai rien )...c'est aussi la source profonde du poète (la fontaine au rythmique sanglot :le scandement et le jaillissement pur et fin de sa poèsie) ce Sang pénètre tout mystérieusement ,invisiblement dans la lumière raisonnable diurne,mais cela devient énorme à l'intelligence du songe (d'ou ces images démesurées des pavés en ilots ...)c'est une vision tragique ,de combat (champs clots ) dans le quotidien (de la cité ) source de la fécondité du poète et donc de son gagne pain(désaltérant la soif de chaque créature étant en plus de la dimension religieuse que je ne veux aborder) l'évocation de ceux qui aiment ,ont soif de sa poésie et le font vivre ...
    paradoxalement le vin ne diminue pas cette vision et pour cause ! elle est intérieure !(car le vin en excés a plutot la réputation de plomber le regard que de l'affiner !)d'ou sa terreur ,son remords de passer à coté de l'appel à la sainteté (,vocation du baptisé)et pire que ça de se situer à la place de Dieu !(le vin comme sang)
    Alors il se tourne du coté des prostituées,dans l'épaisseur d'un "amour"qu'il espère plus abrutissant que le vin... mais la ....pas de chance !!! le tracas des milles cou ps d'aiguilles de la prosaique réalité :il faut toujours banquer ! il faut toujours suer dans l'épaisseur glauque des bordels du XIX siècle ... il faut toujours sentir son sang se gaspiller et d'une façon encore plus minable!cercle vicieux du poète maudit :la débauche comme source de sa poésie ,de son inspiration ,la débauche :fin
    de son travail :çà n'a pas de sens ,c'est absurde mais on ne peut en sortir n est maudit !
    Rassurez vous Baudelaire au moment de sa mort s'est converti !
    N'attendez pas le dernier moment pour faire comme lui ! arretez les filles et le vin !
    Bonne nuit ! (merci au modérateur ! (vraiment c'était trop tentant ce poème )

  3. #3
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    Par défaut

    Il me semble parfois que mon sang coule ***224; flots,
    Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
    On peut remarquer d'abord que Baudelaire commence ce po***232;me par ce qu'il vit, ce qu'il ressent: "il me semble parfois que mon sang" d***233;note un regard sur lui-m***234;me.
    Il int***233;ressant d'***233;couter le po***232;me, ***224; haute voix. On peut remarquer que le premier vers est tr***232;s rythm***233; par les s, les f et les l (on les retrouve dans le second, mais le rythme est comme en contre temps).
    Ce qui renforce l'image des flots de sang qui coulent par saccades.
    L'image de la fontaine dramatise en effet la coul***233;e de sang: cela ***233;voque plus une h***233;morragie art***233;rielle que la circulation normale, interne. D'ailleurs, on en a la confirmation par l'***233;vocation des sanglots: quand on pleure, les larmes coulent sur les joues (donc ***224; l'ext***233;rieur du corps); en outre, on pleure souvent de tristesse: nous sommes donc devant une h***233;moragie de vie (le sang) brutale (art***233;rielle, saccad***233;e), inexorable et tragique (les sanglots). Les deux vers suivants le confirment:

    Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
    Mais je me t***226;te en vain pour trouver la blessure.
    Le fait que Baudelaire parle de l'***233;coute rappelle bien son intention du d***233;but: faire entendre ***224; l'auditeur ce rythme humide et tragique de la vie qui coule. Le murmure renforce les sanglots, dans un champs lexical auditif (on a moins l'id***233;e de saccade, mais le murmure y est presque plus saisissant qu'un bruit de chute d'eau; il d***233;note une faiblesse de voix, comme une lamentation, une agonie).
    Le d***233;sespoir qu'appelaient les sanglots se retrouve de fa***231;on plus explicite: "en vain" il cherche la blessure. De sorte que le sang va continuer ***224; couler. C'est inexorable. Ici, il ne se guide plus par le son, mais par le toucher (il se t***226;te, en aveugle).

    L'intuition du d***233;but ***233;tait bonne, Baudelaire nous a bien guid***233; en parlant de fontaine: il parle bien d'une blessure, et le sang coule donc en dehors du corps. La suite en est d'ailleurs comme un d***233;vellopement:

    A travers la cit***233;, comme dans un champ clos,
    Il s'en va, transformant les pav***233;s en ***238;lots,
    D***233;salt***233;rant la soif de chaque cr***233;ature,
    Et partout colorant en rouge la nature.
    Le nouveau champ lexical ouvre brutalement l'espace: il parle de cit***233;, avec la dynamique du "A travers".
    Baudelaire (et l'auditeur avec lui) n'est plus centr***233; sur lui-m***234;me, son regard est comme guid***233; par son propre sang, qui ne lui appartient plus. Cette cit***233; est dramatis***233;e par l'***233;vocation du champ clos, lieu de duel, de conflit r***233;gl***233; par le sang. On a donc bien cette consid***233;ration de l'autre, qui peut blesser et faire couler le sang.

    Les images qui suivent sont d***233;j***224; tr***232;s fortes au premier degr***233; (on imagine bien le sang se r***233;pandre entre les pav***233;s, et les le chiens lapper avidement et s'en l***233;cher les babines). Mais si l'on fait bien attention aux mots, le sang prend un sens plus profond. Il n'y a plus cet aspect d***233;sesp***233;rant du sang qui coule.
    "Il s'en va" il n'est m***234;me plus sur le corps. Il est loin. Et il a une efficience propre, comme si la vie du sang gardait son ***233;nergie: il transforme, d***233;salt***232;re, colore.
    Sa capacit***233; ***224; transformer les pav***233;s en ***238;lots lui donne une extension de mer ou d'oc***233;an.
    On peut remarquer que cette "universalit***233;" se retrouve dans le fait qu'il d***233;salt***232;re "chaque cr***233;ature". Il n'est pas question seulement de chien ou de chat.
    Notons que Baudelaire appuie bien sur l'interaction: il parle du fait de d***233;salt***233;rer (action du sang) la soif (passion de chaque cr***233;ature). Cette insistance rend l'action du sang positive, motrice.

    Le vers suivant va encore dans le m***234;me sens: on retrouve l'universalit***233; dans "partout" et "la nature" (qui renvoie directement ***224; "cr***233;ature"). Et de nouveau l'action du sang, qui colore en rouge. Le fait de donner la couleur n'est pas anodin: quand quelqu'un retrouve ses esprits, il "retrouve ses couleurs" il n'est plus bl***234;me; c'est ***233;videmment d***251; ***224; la dilatation capilaire qui donne la couleur ros***233;e ***224; la peau. Ici, c'est un peu comme si le sang qui s'***233;tait ***233;chapp***233; du corps redonnait vie au reste du monde.
    La couleur rouge est vive, chaude. Et la suite lui donne une positivit***233; ***233;clairante:

    J'ai demand***233; souvent ***224; des vins capiteux
    D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
    Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !
    Remarquons de suite qu'on ne parle plus de sang. Le ton est-il diff***233;rent?
    On peut noter que le vers est comme un renvoi au premier du po***232;me:
    "Il me semble parfois que mon sang coule ***224; flots"
    Il n'est plus centr***233; sur lui-m***234;me (il demande ***224; quelque chose d'autre et il ne parle pas d'apparence) et ce n'est plus "parfois" mais "souvent"; le sang qui coule a ***233;t***233; remplac***233; par un vin capiteux. Le rapprochement du sang et du vin est ***233;vident dans une culture chr***233;tienne. Et bien au del***224;. D'ailleurs le sang ***233;tait d***233;j***224; une boisson d***233;salt***233;rant la soif de chaque cr***233;ature...

    L'action du vin est somnif***232;re. Encore une fois, le sens premier (l'ivresse) appelle un second. Curieux: le sang semblait au contraire vivifier, colorer... En outre, il fait dormir le jour! Mais la suite est claire: il s'agit d'anihiler "la terreur qui me mine". De sorte qu'on retrouve l'aspect positif du sang, dans un combat contre la peur destructrice.
    Il continue dans le m***234;me sens quand il ***233;voque l'accuit***233; des sensations (la clart***233; de la vue et la finesse de l'ouie... ce qui n'est pas sans rappeler encore une fois le d***233;but du po***232;me avec l'***233;vocation auditive et visuelle du sang) induite par le vin. Nous ne sommes donc pas dans une ivresse de beuverie, mais dans un ***233;veil, une ga***238;t***233; (ce qui appuie le rapprochement avec le sang).

    J'ai cherch***233; dans l'amour un sommeil oublieux ;
    Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
    Fait pour donner ***224; boire ***224; ces cruelles filles !
    Nouvelle relance; il vient de demander au vin de l'aide. Ici, il cherche encore "un sommeil oublieux". Dans l'amour. Mais l'efficacit***233; n'est pas au rendez-vous, comme pour le sang ou le vin.
    On retrouve le champ lexical du sang (cruaut***233; = soif de sang).
    Le sang reste pr***233;sent dans l'effet du matelat d'aiguilles "fait pour donner ***224; boire". On peut y voir un autre rappel du d***233;but:
    Mais je me t***226;te en vain pour trouver la blessure.
    En effet, on retrouve le toucher dans le matelat (doux) et l'aiguille (piquante), et la blessure ***233;vidente de celui qui s'y couche. La boisson qui en sort est encore une fois ce sang, boisson universelle. En l'occurence, celle de filles assoiff***233;es...

    Voil***224;. Ce n'est pas encore un commentaire, c'est juste une "lecture attentive". Mais je crois que c'est en gros ce qui est demand***233; dans un premier temps.

    Bon courage pour la suite
    Dernière modification par Scop 23/02/2006 à 02h08

  4. #4
    chachou88 Guest

    Par défaut

    bonour tous le monde voilà j'ai un gros probléme j'ai une lecture analytique a faire pour la rentrée sur le poéme "Epitaphe" de tristan Corbière l'axe de lecture étant:vous montrerez en quoi ce poéme est l'expression de l'image et de la condition du poéte maudit si quelqun pouvait m'aider se serai vraiment trés gentil!!merci d'avance

  5. #5
    chachou88 Guest

    Par défaut oups

    j'avai oublié le texte
    ÉPITAPHE

    Il se tua d’ardeur et mourut de paresse.
    S’il vit, c’est par oubli ; voici ce qu’il se laisse
    - Son seul regret fut de n’être pas sa maîtresse. –
    Il ne naquit par aucun bout,
    Fut toujours poussé vent-de-bout
    Et fut un arlequin-ragoût,
    Mélange adultère du tout
    Du je-ne-sais-quoi, - mais ne sachant où
    De l’or, - mais avec pas le sou ;
    Des nerfs, - sans nerf ; vigueur sans force ;
    De l’élan, - avec une entorse ;
    De l’âme - et pas de violon ;
    De l’amour, - mais pire étalon ;
    Trop de noms pour avoir un nom.
    …………………………………………………..
    Nous en passons et des plus amusants.
    …………………………………………………..
    Pas poseur, - posant pour l’unique ;
    Trop naïf étant trop cynique ;
    Ne croyant à rien, croyant tout.
    Son goût était dans le dégoût.
    …………………………………………………..
    Trop soi pour se pouvoir souffrir,
    L’esprit à sec et la tête ivre,
    Fini, mais ne sachant finir,
    Il mourut en s’attendant vivre
    Et vécut s’attendant mourir.
    Ci-gît, - coeur sans coeur, mal planté,
    Trop réussi - comme raté.

  6. #6
    chamo Guest

    Par défaut Merci beaucoup

    Merci beaucoup a tous on reconnait les grandes ames littéraires Je n'en attendait pas autant un plan m'aurais suffit mais avec tous ca j'ai de quoi faire. Encore merci .
    PS chachou88: dsl que personne n'ait d'aide a te proposer.... a tous les gens qui peuvent l'aider ca serait sympa (dsl si j'ai fait des fautes d'ortographe et pour les abréviations)

  7. #7
    chachou88 Guest

    Par défaut

    c'est pa grave mai c vrai que ca m'aiderai vraiment bcp parce que la je sui completement larguée pas grave pr les fautes mdr

  8. #8
    chachou88 Guest

    Par défaut

    bon bah je vois que ya pas beaucoup d'ames charitables c'est pa grave je vai essayer de me debrouiller mai bon c'est vraiment pa gagner

  9. #9
    henri2 Guest

    Par défaut ?

    Mais c'est tout moi !
    Quoique euh..euh...un autre !
    tout à fait nul bien que comptant beaucoup
    (question de fond malgré son apparence)
    mais revenant et ...trés frivole au fond...

    UnOooorgueilleux avec sa modestie!
    toujours en décalage... avec sa précision
    et dans sa confusion :étant : 1) net et 2) concis

    Et s'occupant de soi ...voulant aider les autres !
    lamentable prècheur
    bafouillant dans son coeur!
    et ne sachant quoi dire ...et le disant quand mème !

    une vraie catastrophe ,un vrai temps de carème !
    un bien flagrant "hors jeu" ,une tarte à la crème..
    ne sachant ou il est ,indiquant le chemin!
    et se croyant hier ,étant déja demain;

    ne se comprenant pas...
    mais expliquant aux autres!
    pouvant continuer comme ça
    bien longtemps...
    sympathique Chachou pour t'augmenter ta note !

  10. #10
    chachou88 Guest

    Par défaut ouahou

    t douer quoi franchement respect!!!!!mai bon pr ma lecture analytique ca va pa de trop!!!mai je sui sur les fesses comment tu fai pr faire des truc comme ca?n'empeche que moi faudrai bien que je commence ma lecture analytique

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