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Discussion: dissertation : l'existence de Dieu demande-t-elle à être prouvée?

  1. #1
    azn Guest

    Par défaut dissertation : l'existence de Dieu demande-t-elle à être prouvée?

    bonjour à tous, je souhaiterai avoir des pistes de réflexions pour ma dissertation dont le sujet est :
    l'existence de Dieu demande-t-elle à être prouvée?

  2. #2
    good Guest

    Par défaut premier déblayage

    Int***233;ressant sujet de r***233;flexion: l'existence de Dieu demande-t-elle ***224; ***234;tre prouv***233;e?

    Qu'est-ce que l'existence? Comment se con***231;oit l'existence en g***233;n***233;ral? Et en quel sens peut-elle ***234;tre attribu***233;e au concept de Dieu? Car l***224; est justement tout le probl***232;me: quel concept formons nous de l'***234;tre divin? Et comment atteignons ***224; une notion g***233;n***233;rale qui par suite doit s'assortir d'une d***233;monstration propre ***224; convaincre l'entendement? Ici se pose le probl***232;me de la connaissance que nous avons de Dieu. Cette connaissance est-elle positive? La poss***233;dons-nous avec certitude? C'est alors l'objet d'une r***233;v***233;lation mais qui doit mettre la foi ***224; la place de la connaissance. Ou bien doit-on chercher ***224; atteindre la connaissance de dieu cette fois par une d***233;monstration n***233;gative qui part de la condition finie de la cr***233;ature (Somme contre les Gentils, Livre I) et s'achemine donc ***224; une d***233;duction de l'essence de l'***234;tre divin ***224; partir de ce qu'il n'est pas. Cette th***233;ologie n***233;gative se veut rationnelle dans sa d***233;marche mais admet n***233;anmoins ***224; titre d'axiome que Dieu existe, bien qu'il ne nous soit qu'incompl***232;tement connu.

    Mais c'est justement sur cette n***233;cessit***233; de la d***233;monstration que porte le probl***232;me: car la d***233;finition m***234;me de Dieu implique que s'il existe (ce qui est la condition pour que la d***233;finition soit valable; on ne produit pas de d***233;finition qui ne corresponde ***224; rien), il soit premier et au-del***224; de la d***233;finition que l'on en donne; puisque si la d***233;finition de Dieu est n***233;cessaire pour qu'ensuite l'on s'applique ***224; une d***233;monstration de son essence (Aristote, M***233;taphysique, d***233;finition = essence: to ti en ennai), et si cette d***233;finition implique l'existence n***233;cessaire, pourquoi chercher une d***233;monstration ***224; ce qui plus que tout existe? A partir de l***224;, on peut envisager deux possibilit***233;s:

    - on peut se demander pourquoi chercher Dieu s'il existe? Et pourquoi le chercher s'il n'existe pas? D'o***249; vient cette n***233;cessit***233; ou ce besoin m***233;taphysique? Pourquoi la raison incline-t-il naturellement ***224; interroger la question de l'existence d'une premi***232;re cause (Kant, Seconde pr***233;face ***224; la Critique de la raison pure) N'est-ce pas l***224; le signe de son aspiration ***224; retrouver une nature dont elle est aujourd'hui s***233;par***233;e (Pascal: le fait que l'homme recherche l'objet qui le comblera montre qu'il a un jour ***233;t***233; combl***233;, mais que n'importe quel objet puisse lui donner l'illusion du bonheur, ceci montre qu'il est ***233;tranger ***224; cette premi***232;re nature). Ici on prend la question de l'ext***233;rieur pour se demander pourquoi nous avons besoin d'une d***233;monstration de l'existence de Dieu.

    - on peut aussi se demander ce qu'il en est si Dieu n'est pas. Quel est le signifiant du concept de Dieu? On l'a vu et on peut le redire: l'acte m***234;me de concevoir Dieu comme possible implique qu'il existe. Le texte incontournable, quoi que galvaud***233;, ce sont les M***233;ditations M***233;taphysiques. Descartes y reprend une vieille distinction scolastique entre r***233;alit***233; mat***233;rielle et r***233;alit***233; formelle du concept. La r***233;alit***233; mat***233;rielle, c'est son contenu objectif au sens de ses caract***232;res d'objet, c'est l'objet tel qu'on se le repr***233;sente au moment o***249; on le con***231;oit. La r***233;alit***233; formelle c'est, si l'on veut, l'acte m***234;me de conception de l'objet, l'op***233;ration mentale qui rend possible la repr***233;sentation de l'objet. Si je me repr***233;sente Dieu, je le con***231;ois n***233;cessairement comme un ***234;tre parfait. Mais le fait que je sois capable de me repr***233;senter la perfection ne peut ***234;tre issu de ma propre nature, puisqu'au moment m***234;me o***249; je pose l'existence de Dieu je d***233;montre que je ne suis pas Dieu moi-m***234;me, je doute donc je suis imparfait. Autrement dit, la r***233;alit***233; formelle qu'exige la r***233;alit***233; mat***233;rielle du concept de Dieu exclut que je sois moi-m***234;me ***224; l'origine de cette id***233;e. Il doit y avoir une cause ***224; l'existence de l'id***233;e de perfection et cette cause doit ***234;tre elle-m***234;me parfaite (c'est un axiome pour Descartes et la pens***233;e classique en g***233;n***233;ral qu'il y a autant ou plus de perfection dans la cause que dans l'effet, une chose ne peut ***234;tre caus***233;e par une chose moindre). C'est donc que Dieu existe n***233;cessairement au moment m***234;me o***249; je l'expose. Encore une fois, la tentative de d***233;montrer l'existence de Dieu aboutit ***224; un r***233;sultat circulaire. La n***233;cessit***233; de l'existence de Dieu est impliqu***233;e par son id***233;e.

    On pourrait alors de s'interroger sur ce cercle vicieux. Soit la d***233;finition de Dieu implique que Dieu existe, mais ne doit-on pas distinguer entre la d***233;finition du mot et la d***233;finition de la chose? Le probl***232;me, et l'avantage pour la m***233;taphysique, d'une d***233;finition de Dieu, c'est que celle-ci est toujours a priori. On vient de le voir. La n***233;cessit***233; intelligible de l'existence de Dieu doit faire retomber sur la finitude de l'homme la faute qui le pousse ***224; passer par la voie d***233;monstrative pour atteindre ***224; l'id***233;e de l'***234;tre parfait. Si celui-ci ne se donne pas comme une ***233;vidence, c'est que l'homme est s***233;duit par les choses cr***233;***233;es. Ce n'est qu'***224; propos de ces choses que l'on peut se demander si elles existent. Leur d***233;finition n'implique pas n***233;cessairement l'existence. Autrement en elles demeure une distinction de l'essence (ens) et existence (existentia). Par contre en Dieu l'essence et l'existence se confondent (Cf. Spinoza, la tentative la plus ***233;labor***233;e de la conception rationaliste, Ethique, L. I, d***233;finitions). Dieu est ce par quoi les choses sont et peuvent ***234;tre con***231;ues.
    Dernière modification par good 20/02/2006 à 16h55

  3. #3
    good Guest

    Par défaut suite

    Dans le cas des choses créées, leur définition n'est pas suffisante, puisqu'étant contingente, une chose peut ne pas être. C'est donc l'expérience qui doit nous apprendre si telle chose existe. Mais Dieu étant défini comme nécessaire la tentative d'établir une démonstration a posteriori est superflue (quoi qu'elle existe, notamment avec la preuve cosmologique de l'existence de Dieu - ne pas confondre avec la preuve ontologique a priori de Saint Anselme et de Descartes- qui part de la beauté et de l'ordre du monde pour remonter à la nécessité d'une cause intelligente).

    C'est sur ce point précis que Kant va faire pivoter la question, ce qui méritera le nom de révolution copernicienne. si ce que je t'ai raconté t'as un peu éclairé ou si tu as des questions je continuerai.

  4. #4
    azn Guest

    Par défaut

    je n'ai pas d'autre questions, merci soukoun de m'avoir éclairé !

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