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Discussion: raison et folie

  1. #1
    diogena Guest

    Exclamation raison et folie

    ne pensez vous pas, que la FOLIE et les fous le deviennent justement parcequ'ils sont plus proche de la vérité que nous memes, LIMITés par notre bien aimée Raison?

  2. #2
    Helloween Guest

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    La perception (ou la sensation -illusion?- de perception) de ce que nous reprochons -faute de mieux?..- à la raison, doit-elle pour autant nous amener à penser que l' objet de cette perception est nécéssairement plus proche d'une "vérité" dont nous ignorons par ailleurs jusqu'à la nature ?...

  3. #3
    Estelle br Guest

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    "ne pensez vous pas, que la FOLIE et les fous le deviennent justement parcequ'ils sont plus proche de la vérité que nous memes, LIMITés par notre bien aimée Raison?"

    eh eh tu devrais aller chercher des petites choses sur le surréalisme, sur andré breton , etc ...

    mais tu sais, je pense que certaines personnes sont folles, et bien folles. Je ne sais pas si les "fous" sont plus proches de la "vérité" oue nous. J'admets par contre qu'une folie peut subvenir après avoir vécu certains traumatismes, quels qu'ils soient.
    Le danger serait qu'un personne s'égare dans une vérité qu'il aurait crée de toute pièce, alor slà peut être pourrions nous la qualifier de "folle". Enfin ...
    J'ai rencontré des personnes réellement timbrées, j'ai rencontrer une femme , atteinte de schizophrénie sévère, la pauvre. Pendant des années, elle a été dire " normale" : étude de droit à la fac, très entreprenante, intelligente etc ... Elle avait vécu au long de sa jeunesse plusieurs moments de "folie passagère", comment dire ... en tout cas, il y a eu un moment où la cocotte a fini par siffler et elle est aujourd'hui internée.

    Pendant très longtemps, et encore maintenant je le sens bien, je m'obstinais à croire que les fous avaient quelque chose de vrai à nous apprendre. Je pense que, dans un sens, ils ont une sensibilité telle qu'ils peuvent ressentir pas mal de choses, mais hélàs sans conscience, ils sont à mon avis complètement enfermés.

    J'ai été un peu folle il ya quelques années, c'est marrant j'en parle maintenant avec beaucoup plus de détachement, je n'en fait plus tout un caca, sûrement parce que j'y ai enfin découvert des choses. Quoiqu'il en soit, c'est un sujet bien difficile, en effet, on ne peut pas non plus regrouper tous les dits " fous" dans une catégorie grossière.

    En tout cas, j'ai la sensation que ces personnes sont perméables, et ce n'est pas peu dire ! Cepandant, elles sont je pense enfermés dans un système qui les empêchent d'être en conscience, d'être consciente.

  4. #4
    Estelle br Guest

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    "La perception (ou la sensation -illusion?- de perception) de ce que nous reprochons -faute de mieux?..- à la raison, doit-elle pour autant nous amener à penser que l' objet de cette perception est nécéssairement plus proche d'une "vérité" dont nous ignorons par ailleurs jusqu'à la nature ?..."

    si tu es courageux pour tenter une explication, parce que là je n'ai rien compris ...

  5. #5
    diogena Guest

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    une sensibilité plus grande, une perception plus agrandie des choses
    et, qu'est ce que cela implique?

    vous parler d'une vérité inventée de toute pièce
    peut tre certaine pièce détiennent une quelconque vérité...

    pour vous, le problème est qu'il n'en sont pas conscient
    je ne suis pas tout a fait d'accord
    est ce que parce que nos consciences respectives diffèrent, et n'arrivent pas a communiquer que l'on peut affirmer qu'ils sont enfermés par eux memes , en eux memes

    nous sommes peut tre plus enfermés qu'eux

    vous , qui dites avoir été folle, que pouvez vous nous apprendre sur cet état d'isolement mental (menteur?) pourquoi cela

    l'avez vous vraiment été? peut on devenir fou et se soigner?
    la psychanalyse aboutit elle vraiment?

  6. #6
    Date d'inscription
    October 2005
    Messages
    17

    Arrow c'est vrai!!

    Citation Posté par diogena
    ne pensez vous pas, que la FOLIE et les fous le deviennent justement parcequ'ils sont plus proche de la vérité que nous memes, LIMITés par notre bien aimée Raison?
    oui,c'est vrai parfois,marx en était un exemple et plusieurs autres philosophes.et ça veut dire ke personne ne sera la verité,c'est une menace de la nature;celui ki s'approche trop d'elle,elle se venge de lui!!!

  7. #7
    Olivier66 Guest

    Par défaut qu'est ce que la folie ?

    La folie…qu’est ce que la folie ? Si on posait la question à n’importe qui, la réponse ne pourrait se faire qu’à l’aune d’une comparaison avec son pendant contraire : la normalité. Et qu’est ce que la « normalité », quand ce concept est-il apparu ? Quelle est sa fonction ? En quoi la folie peut-t-elle s’opposer à la normalité ?


    Michel Foucault nous apprend qu’il y a quelques siècles, durant l’âge classique, les asiles servaient à enfermer tous les « déviants » du système : fous biens sûrs, mais aussi voleurs, homosexuels, tricheurs, escrocs, tueurs, … . L’évolution du système à cette époque a permis la récupération d’une grande partie de ces laissés pour compte : les malfaisants pouvaient trouver une fonction intéressante, par le biais de travaux d’intérêt général (non rémunérés) par exemple ou la possibilité d’effectuer un travail en prison. En fait, tous ont pu trouver une fonction marchande intéressante…tous sauf une catégorie irrécupérable : les fous. C’est depuis que l’on a des « asiles de fous » et seulement de « fous », seule catégorie à ne pouvoir être reprise par le système.

    Il convient donc de s’interroger sur le monde soi-disant « normal » avant de pouvoir s’intéresser à la folie, car avant de pouvoir dégager un élément déviant d’un système, il convient de pouvoir définir avant la référence par rapport à laquelle elle s’écarte, les critères de jugement. Essayez de décrire ce qu’est une norme, et vous aurez un début de réponse à « qu’est ce que la folie ? ». La folie ne se mesure qu’en comparaison, pas en elle-même ni pour elle-même. Il aura fallu l’apport inestimable d’un Freud pour rompre ce qui ancrait la folie dans la maladie psychique et en faire une « chose de la raison elle-même », resituée dans la pensée médicale et susceptible de dialoguer avec la raison. La folie n’est plus un élément incohérent de l’Homme, elle est une expression naturelle du fait que nous ne sommes pas « normaux » naturellement et qu’elle a beaucoup de chose à nous apprendre sur nous-mêmes… sur ce que nous pouvons être « naturellement » et non pas sur ce que nous croyons devoir être « normalement ».


    Alors…la folie est-elle une aberration ? Une déviance de l’Homme qui peut s’exprimer de multiples façons ? Mais la folie ne peut-elle être aussi une folie de tous les jours ? Une folie commune, à dose homéopathique, pour laquelle nous nous laissons enfin aller à ne plus être un modèle et par laquelle nous laissons s’exprimer un peu nos instincts, nos envies subites, nos pensées les plus insensées ? La folie n’est pas qu’un état pathologique, il semble qu’elle comprenne aussi toutes ces pulsions ou ces actes insensés auquel nous pensons et que nous tentons de réfréner au possible…car si on peut contenir les actes, nos pensées, elles, trahissent le plus souvent nos incohérences et nos envies les plus bizarres, nos idées les plus…folles ! Et si tout cela n’était individuellement qu’une question de maîtrise de soi et collectivement de contrôle des autres ?

  8. #8
    Estelle br Guest

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    Bonjour,

    Ce sujet me tient vraiement à coeur, mais il m'est très difficile de pouvoir en parler clairement et de façon structurée, faute de temps.
    Cepandant, j'essaierai de poser les choses, c'est un bon challenge

    ok, l'idée d'olivier m'intéresse pas mal, je vais donc commencer en vous donnant une petite définition trèsrapide de ce qu'est la schizophrénie, selon les dires de chercheurs.

    "La schizophrénie est une maladie qui découle d’une modification du fonctionnement du cerveau. Elle n’altère pas l’intelligence. Ce trouble, qui touche 1 % de la population, atteint surtout de jeunes adultes au début d’une vie prometteuse et se prolonge pendant plusieurs années. La schizophrénie se manifeste par des épisodes aigus de psychose, suivis de divers symptômes chroniques constituant un handicap.

    Quels sont les symptômes aigus de la schizophrénie ?

    1- Les hallucinations sont une distorsion des perceptions des sens. Le plus souvent, le schizophrène entend des voix qui le tourmentent, le font souffrir. Elles peuvent l’accuser, lui donner des ordres, le contrôler, le menacer…
    2- Le délire consiste en une modification du raisonnement qui amène à une conviction fausse. En quelque sorte, le délire est une théorie qui explique le monde inquiétant et angoissant dans lequel le schizophrène est plongé. Par exemple, l’individu peut être convaincu qu’il est persécuté, en danger, qu’on veut le tuer, ou qu’il est responsable des malheurs dans le monde.
    3- La perturbation de la logique de la pensée se manifeste par un langage incompréhensible, avec des associations d’idées décousues. On peut comprendre que le schizophrène, qui voit ainsi son monde chambardé, peut présenter un repli sur lui-même et un comportement désorganisé."

    Voilà en gros un aperçu de ce que j'ai pus vivre il ya quelques années de çà.
    Voilà aussi la raison de ma petite insigne " mental menteur" J'ai appris à m'en méfier.
    Mais le plus intéressant pour moi , c'estq ue cette expérience m'a réellement permis de vivre quelque chose d'unique qui m'a réellement poussée à remettre en cause notre façon commune d'appréhender le monde, la pensée etc ...
    Ce que j'en ai "gardée", c'est que la façon "traditionnelle" de vivre les choses peut être une barrière. Que la pensée rationelle, j'ai envie de dire , la structure , est responsable, d'une certaine façon de penser.
    Que lorsque le mode de pensée n'est plus rationnel d'aucune sorte, le monde n'est plus celuiq ue vous avez toujours connu.
    C'est tout un mode de pensée qui est ici remis en question
    comment notre nature - en outre la structure du cerveau - peut nous pousser à vivre les choses de telle façon ?

    J'ai cru comprendre, dans mon expérience, que mon cerveau s'était quelque peu emballée. Soit, aujourd'hui, je vis des choses sensationnelles qui, je sais sont vraies . Je devrais dire, invraisemblables, pour ceux vivants dans la "normalité". Comment qualifier alors cette normalité ? Celle que l'on a toujours connu.
    J'allais dire : sortir du connu, voici un concept qui me paraît difficile, voire impossible. Certains ont voulus douter de tout pour y parvenir.
    Moi j'ai pas eu le choix en tout cas, je ne suis pas morte, et j'en retire aujourd'hui une grande qualité de vie. J'ai appris à appréhender le monde et qui je suis d'une façon complètement différente. J'ai appris à découvrir par la suite à éduquer, approcher, appréhender mes sensations, mes perceptions, mes émotions aussi. Cela , au bout de plusieurs années, m'a permis de déveloper un ouveau ressenti.

    Je m'emballe, finalement , ce thème me renvoit toujour sà plusieurs années de ma vie .

    En tout cas, pour ce qui concerne la folie, dite de schizophrénie, il y a de nombreux sites qui savent en parler, à la rigueur, si cela vous intéresse, parcourez en , et posez moi ensuite des questions.


    "vous , qui dites avoir été folle, que pouvez vous nous apprendre sur cet état d'isolement mental (menteur?) pourquoi cela

    l'avez vous vraiment été? peut on devenir fou et se soigner?
    la psychanalyse aboutit elle vraiment? "
    08/02/2006 21h34


    Je dis que j'ai été folle, mais finalement, ce n'est pas moi qui le dit c'est les autres. Comme lorsque je dis que j'ai été schizophrénique, disons que les symptômes décris dans cette "maladie" correspondainet à ce que j'ai vécu.

    Alors je ne parlerais pas "d'isolement mental". Je parlerais plutot d'un dérèglement m'ayant fait vivre une ceratine solitude.
    Et je qualifie aujourd'hui le mental de menteur, dans le sens où j'ai appris que le spensées ont une ceratine autonomie, observez les. C'est dans ce sens où je les trouve dangereuses, mais il s'agit là d'une peur bien personnelle.

    Mais je réprouve fortement le monde de la psychanlyse sur certains points: je em dis qu'on aurait pus m'enfermer, ou me bourrer de jene sais quels médicaments.
    Pour ma part, le temps a fini par effacer certaines choses. Aujourd'hui encore, il me reste quelques "restes", comme la difficulté de la vie sociale, ou encore, et surtout de mes "peurs mentales".

  9. #9
    Date d'inscription
    April 2005
    Localisation
    Pariiiis
    Messages
    796

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    C'est bien dit, structuré... et très courageux!

    Merci Estelle

  10. #10
    Hana Guest

    Par défaut

    Merci Estelle br pour ce témoignage.
    Et merci Scop, tu comprendras !

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