Poésie d'un homme.

[Aresades]

Mon coeur oublié de tous est un naufragé,
Qui dans les creux d'une mer déchaînée,
Cherche un refuge, un coin où s'abriter,
Mais il est trop tard, il s'est noyé !


Mes yeux oubliés de tous ne regardent plus
Que vers le bas, vers les abîmes,
Perles livides , maintenant disparues
En dessous de la stèle d'une cime.


Mains si aimées, maintenant délaissés,
Elles n'ont plus rien à toucher, plus rien à caresser,
Elles n'ont qu'une fonction qui est de remuer,
Les tristes souvenirs d'un glorieux passé.


Âme désespérée et emprisonnée
D'un tombeau humide et glacé,
Que reste t'il de ce que tu as aimé,
Si ce n'est une aile d'ange froissée.


L'oublie.

[Aresades]

Je ne vaut plus rien
Qu'un squelette sans cervelle,
Dont chacune des phalanges se morcellent,
Pour amener L'Hirondelle ***224; sa fin.

La foile pouss***233;e par le vent,
Je m'en vais traverser l'Acheron,
Ce fleuve qui ne forme qu'un rond,
Dressant ainsi l'***233;ffigie du temps.

Mais Ades ne veut pas d'un vivant
Au coeur de son royaume mort,
A ses pieds je le prie implorant,
De m'arracher enfin ***224; mon triste sort.

"Mais cette d***233;stin***233;", me r***233;pond t'il,
"C'est de toi dont elle est fille,
Tu entraines ta perte pour la gloide de l'amour,
Et tes ailes d'ange ***224; leurs tours."



Le coupable.