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Discussion: peut-on être heureux en étant bon philosophe?

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  1. #1
    king Guest

    Talking peut-on être heureux en étant bon philosophe?

    je me pose cette question car tous les profs de philosophie que je connais n'ont pas vraiment le moral ou sont en dérpime complète...même moi, quand j'essaie (je dis bien essayer) de philosopher et que ce que je dis est certifié qomme bon par le prof, je trouve que ça n'apporte pas vraiment de bonheur parce que on s'aperçoit souvent que le monde dans lequel on vit n'est fait que d'illusions...
    merci de partager vos opinions à ce sujet...

    King

  2. #2
    king Guest

    Talking

    merci beaucoup foule en delire pour vos réponses et méditations forts fertiles au point que je ne vois pas les écritures tellemnt il ya en a! vous vous êtes entretués à force de vouloir répondre en premier c'est ça?...
    allons les enfants, un seul à la fois , un peut de discipline!
    je veux bien comprendre que les mots ne sont pas assez complets et développer pour exprimer clairement nos pensées mais enfin quand même...une méditation ou deux seraient la bienvenue!...

    Merci pour votre participation si titaneste!
    King

  3. #3
    Toum Guest

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    lol, King, tu es fou

    Oui je pense que les profs de philo (ou les vrais philosophes, ceux qui écrivent aussi) peuvent etre heureux. Car a nous ils ne nous montre que le chemin de la reflexion, ils nous ouvrent les portes pour qu'on percevoir le malheur qui nous entoure, le monde de ***** dans lequel on commence a vivre vraiment et tout... Mais eux en connaissent bien plus et peuvent adopter des philosophies stoïciennes, ou autres,sans doute pour parvenir a un semblant d'ataraxie.

  4. #4
    Augustin Guest

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    Ta question est générale, trop sans doute, mais si l'on en reste à la possibilité du bonheur, alors la réponse est évidemment oui. Dans le cas contraire, cela signifierait qu'aucun philosophe digne de ce nom n'a été heureux jusqu'à présent.

    Je crois qu'il y a un enthousiasme propre à l'activité philosophique, une sorte de vie qui se nourrit d'elle-même et se renforce, je pense ici par exemple à Platon ou à Nietzsche. Bien sûr, le "mode" de cette félicité est sans doute différent de ce que l'on entend communément par bonheur, mais il n'y a qu'à lire certaines pages exaltées pour se rendre compte que ces expériences affectives de bonheur sont bel et bien présentes chez les philosophes.

    Tu dis que la philosophie mènerait à une sorte de désenchantement du monde, où tout ne serait plus qu'illusion : je crois qu'il ne faut pas tout confondre. C'est surtout une certaine manière d'envisager la philosophie qui peut conduire à de telles positions, puisque la philosophie trouve d'abord sa source dans l'activité de penser, elle n'a pas de contenu prédéterminé. Les choses ne sont pas comme ceci ou comme cela, mais c'est notre propre épreuve, de notre pensée et de notre sensibilité, qui confère leur valeur aux choses. Il y a aussi je crois une question de tempérament.

    Je ne sais pas si je suis ou serai philosophe, mais il n'y a pas de place en moi pour le pessimisme.

  5. #5
    Olivier66 Guest

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    Salut King,

    Concernant les profs de philo***8230;ma foi***8230;***231;a doit d***233;pendre des profs ? A moins qu***8217;ils ne soient d***233;prim***233;s que parce qu***8217;ils sont pr***233;cis***233;ment en classe avec des ***233;l***232;ves ?

    Bref, alors philosopher permet de lever le voile de certaines illusions***8230;sans doute. Mais je pense que cela r***233;sulte plus d***8217;une ***171; prise de conscience ***187; de certaines conventions acquises automatiquement de par notre conditionnement. Une fois que l***8217;on prend suffisamment de recul par rapport ***224; tout un tas d***8217;id***233;es convenues et qu***8217;elles perdent de leur ***171; pouvoir ***187;, de leur ***171; emprise ***187; sur nous, ce n***8217;est pas leur caract***232;re illusoire qui s***8217;affiche, c***8217;est notre propre capacit***233; de r***233;flexion sur nous-m***234;me qui s***8217;exprime.

    Que cela puisse mener ***224; une certaine forme de ***171; d***233;prime ***187;, j***8217;imagine que cela d***233;pend des gens. Je crois plut***244;t que remettre en cause une forme de connaissance conventionnelle isole d***8217;une pens***233;e rassurante car pr***233;dig***233;r***233;e et partag***233;e par beaucoup. Penser par soi-m***234;me est sans doute une des choses les plus dures ***224; faire, il est tellement plus rassurant de se fier ***224; une pens***233;e ***171; unique ***187; qui nous ***233;vitent de tels constats : les ***171; illusions ***187; qui dirigent et g***232;rent notre vie, avec notre consentement (c***8217;est important) peuvent ***234;tre remises en cause, mais quand on n***8217;a pas d***8217;alternative ***224; proposer ***224; un syst***232;me qui peut nous ***171; ***233;coeurer ***187;, cela peut mener ***224; une certaine forme de d***233;sappointement, de d***233;prime, de d***233;soeuvrement.

    Replac***233; dans son contexte socio-***233;conomico-politique, Max Weber a appel***233; ***231;a le ***171; d***233;senchantement du monde ***187;, mais cette expression va plus loin puisqu***8217;elle est beaucoup plus g***233;n***233;rale que la simple asc***232;se personnelle et qu***8217;elle pointe du doigt nos orientations "paradigmatiques" r***233;centes.

    Bref, donc, je pense que les illusions n***8217;existent pas en tant que telles mais que le d***233;soeuvrement que tu remarques vient du fait que nous sommes ***171; illusionn***233;s ***187;. Il y a une diff***233;rence de poids parce que les illusions ne sont que parce qu***8217;on y croit. Et puis, de toute fa***231;on je pourrai remplacer ***171; illusion ***187; par ***171; croyance ***187; que ***231;a ne changerait pas grand-chose : le ***171; probl***232;me ***187; vient de la prise de conscience de son propre ***171; illusionnement ***187;. On en perd un paquet en passant l***8217;adolescence, et on peut tout perdre en repoussant sans cesse ce sur quoi notre compr***233;hension des choses repose : la question (soulev***233;e et illustr***233;e par les Matrix***8230; d***233;sol***233;) est de savoir ce qui est le mieux***8230;

    Bon, aller,

    Ciaooooooooooooooooooo
    Dernière modification par Olivier66 02/02/2006 à 12h57

  6. #6
    henri2 Guest

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    Bonjour Olivier66
    J'aime bien ce que tu dis .c'est d***233;capant et vrai.
    tu invites ***224; dire son opinion :
    Voici :ta d***233;marche est authentique et tu as de l'honn***232;tet***233;
    Tu as vraiment des r***233;flexions tr***233;s mures pour ton age(puisque tu es ***233;l***232;ve)
    cependant le monde pour moi n'est pas qu'illusion
    (Il y a une force de "pens***233;e unique"comme tu le pressens qui pr***233;dispose ***224; le croire)
    Le monde est bien r***233;el ,et les lois de la morale sont des r***233;alit***233;s sup***233;rieures qu'il est dramatique (c'est mon avis) de nier
    La philosophie s'***233;gare( pour moi) quand elle se met en amont de ces principes
    Alors on ne peut etre que malheureux en philosophant car on est d***233;connect***233; d'une r***233;alit***233; fondamentale et penser devient destructeur: on se perd , on erre dans des possibles virtuels (je ne sais comment dire ,mais sans doute tu comprendras)
    Enfin pourquoi le cacher (le mod***233;rateur me sera indulgent) la philosophie pour moi est ancr***233;e en la croyance en Dieu et est une mani***232;re , un peu comme la pri***232;re ,de me mettre en sa pr***233;sence.Philosophie veut dire (***233;tymologiquement)amour de la sagesse.On ne dit pas assez que pour le croyant la Sagesse ... C'est Dieu !
    Courage donc dans ton cheminement de pens***233;e
    Et surtout ne laisse pas se fermer au plus profond de toi la myst***232;rieuse porte !

  7. #7
    good Guest

    Question qu'est-ce que le bonheur?

    Ta question est intéressante, quoi que plus complexe qu'il n'y paraît. En effet qu'est-ce que le bonheur? Aristote l'a rémarquer il y a déjà bien longtemps: " Tous les hommes désirent d'être heureux. Mais aucun n'appelle bonheur la même chose". Comment savoir ce qu'est le bonheur?
    Se poser cette question c'est déjà faire oeuvre de philosophie. La recherche de ce qu'est le bonheur peut-elle dès lors constituer le bonheur véritable? Le philosophe peut-il être heureux en apprenant ce qu'est le bonheur? Mais qu'apprend-il au sujet du bonheur? Et bien justement ce qu'en dit Aristote: qu'il la dénigre du fait de son inconstance ou qu'il y voit le signe d'une éminente liberté, le philosophe est d'emblée conduit à reconnaitre que la nature humaine est insaisissable en un sens univoque. Car la question du bonheur est liée à celle de la nature propre de l'être qui y aspire.
    Qu'est-ce que le bonheur? Ce que l'on désire. Que désire-t-on? Ce qui nous manque? Mais que nous manque-t-il? Qu'est-ce qui cause l'imperfection profonde de cette nature qui cherchant toujours à se combler voit toujours l'objet de son désir reculer.
    Car c'est bien là le drame: l'homme est un être de désir. Autrement dit le but qu'il semble rechercher: l'apaisement, la suspension de la douleur, l'état de plénitude qu'est le bonheur, il ne peut se le représenter qu'en ne l'ayant jamais. Finalement ce n'est pas ce qu'il recherche qui définit l'être de l'homme, mais le fait qu'il le recherche, encore et toujours.
    Que fait le philosophe sachant cela? Doit-il lui aussi courir après un terme qu'il sait illusoir? D'ailleurs sa recherche intellectuelle et sa vie, toute entière tournée vers le savoir, n'est-elle pas le signe que lui aussi ne peut s'empêcher d'attribuer de la valeur à une chose qu'il juge pouvoir le rapprocher de son propre absolue.
    Alors le philosophe peut-il être heureux? Deux réponses me semblent possible: d'une part, il prend conscience de cette finitude constitutive de lui-même (il est désir, il est manquant, il n'est pas tout, il est fini), cela le philosophe le sait et, je crois, en souffre, du fait que la vérité essentielle, celle qui ne change pas, qui correspond à l'intuition première de l'existence, cette vérité était déjà connue dès l'Antiquité. Et pourtant rien n'a changé. Ou plutôt tout a changé: l'histoire et la suite des siècles ont apporté des modifications radicales à l'inscription de l'homme dans le monde, et les philosophies ont changé aussi, mais au fond c'est toujours la même interrogation fondamentale et le sentiment qu'elle induit chez celui qui en fait l'expérience, qui traverse toutes ces époques: le fait que la réalité humaine soit si mouvante et si incapable de se reposer dans une harmonie qui serait son salut et sa félicité. De là les quelques projets de réforme philosophique de la société qui, quand ils n'échouent pas (Platon et Denys) finissent par s'appenter à un dangereux totalitarisme (religion positive d'Auguste). C'est que le but du philosophe n'est pas d'apporter de réponse dogmatique à la question qu'il pose à l'existence. Son rôle serait plutôt d'assurer le maintien du questionnement. Que l'on n'oublie pas que rien ne va de soi, surtout pas les idées générales que l'on reçoit de notre milieu historique. Que l'on n'oublie tout simplement pas de s'étonner sur l'apparente simplicité du monde. De ce point de vue le philosophe est heureux parce qu'il a appris à saisir la beauté radicale de l'instant, mais le constat de la violence et des préjugés, le rend nécessairement amer. Plus d'un d'entre eux aurait soupiré cette phrase de Hamlet: la vie est une histoire pleine de fureur et de bruit racontée par un fou! Alors il ne faut pas s'étonner si le prof de philo est parfois un peu maussade devant les nouvelles du monde et l'inertie des consciences à se mobiliser.
    Mais je crois, et j'espère (car je serais bientôt enseignant) en la transmission de l'interrogation, la conscience du rôle que nous avons dans la possibilité de maintenir un avenir humain, vraiment humain. Car l'homme d'aujourdh'ui, qui devient actuellement Un est peut-être en train de disparaître. Il disparaît dans la mesure où il croît à la possibilité d'un bonheur immédiat, d'une satisfaction absolue qui le comblerait, alors que sa définition est justement d'indéfinissabilité. On ne peut dire ce qu'est l'homme et on ne doit pas le dire, sans quoi l'on retire à l'existence la spontanéité créatrice qui constitue le sens véritable de la liberté. L'homme disparaît, autre chose vient qui n'a plus que des certitudes et croit être tout, tout-puissant.
    Et dans l'espoir fou de changer l'homme, de lui faire reconnaître sa liberté absolue, j'imagine qu'un professeur un peu idéaliste trouvera dans ce désir toujours insatisfait, le moteur de sa recherche et même de sa vie. Alors il est et se sait manquant et fini comme tout un chacun. En est-il heureux? Si oui, c'est un sage (sophos), plus un homme qui désire la sagesse (philo-sophos).

  8. #8
    good Guest

    Wink Quelques pistes de lectures

    Voil***224; quelques orientations bibliographiques sur la question du bonheur.

    - Phil***232;be Platon
    - Les Sto***239;ciens Br***233;hier
    - De la fin des biens et des maux III Cic***233;ron
    - Tusculanes II, III, IV, V Cic***233;ron
    - Entretiens Epict***232;te
    - Manuel Epict***232;te
    - Pens***233;es Marc-Aur***232;le
    - Lettre ***224; M***233;n***233;c***233;e Epicure
    - Maximes capitales Epicure
    - Sentences vaticanes Epicure
    - L***8217;utilitarisme J.S. Mill

    Annexes
    - Ethique ***224; Nicomaque Aristote
    - Chrysippe et l***8217;Ancien Sto***239;cisme Br***233;hier
    - De la vie heureuse S***233;n***232;que
    - Lettres ***224; Lucilius S***233;n***232;que
    - Lettre ***224; H***233;rodote Epicure
    - Pens***233;es Pascal
    - Court Trait***233; Spinoza
    - L***8217;***233;thique Spinoza
    - Critique de la raison pratique Kant
    Dernière modification par good 04/02/2006 à 10h45

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