Augustin : je parle de la liberté chez sartre car le sujet est justement celui ci. Chez Sartre la liberté n'engloble pas le sujet d'un seul coup : elle est vulgairement un "trou" dans le sujet ; un néant d'être. L'en-soi ou la "chose bête" est néantisée par le jugement d'autrui qui m'empêche de faire retour à moi même PAR moi-même. De cela seul, autrui me place sur le plan du pour-soi : sujet relexif et derechef libre (libre jeu de soi avec soi). C'est d'une liberté transcendantale ou plus trivialement "métaphysique" dont nous parlons chez Sartre : d'où son irréductibilité. Elle "englobe" le sujet en ce sens.
Le sujet n'est pas conçu comme substance fermée et close sur elle mais comme acte : retour sur soi et questionnement de l'ipséité. On passe de l'homme considéré comme plein d'être à l'homme considéré comme acte.

Pour la question du déterminisme naturel, j'attends votre démonstration parce que je ne vous suis pas bien.


pour les réponses incisives, lol :

Louis Lavelle puis Réné Le Senne (aussi Aimé Forest) ont, au début du siècle renouvelés la question de l'Être. Louis Lavelle, dès 1912 (manuscrit de Limoges - premiere version de De l'Être) reprend la question de l'Être au sein de ce que par exemple Alphonse de Waelhens a appelé ontologie actualiste ou actualisme. Selon lui, l'Être est un Acte dont participe tout les particuliers (ce que Heidegger appellera étant). En prenant conscience de nous même nous atteignons l'acte commun au moi et au tout. Orienté vers ce que Lavelle et Le Senne appelle Valeur, le particulier prend sens.

L'Être est considéré comme ce en quoi ou "ce par quoi" tout prend sens.
Chez Le Senne, par contre, on parle de Valeur et moins de l'Être.
Lavelle se place contre l'idéalisme et le réalisme en montrant que l'être ne découle pas de la connaissance (vs Hamelin) mais la pose car c'est a partir de l'intuition pure de l'Être qu'il est possible de connaitre, c'est-à-dire d'inscrire en son sein notre existence et la réalité (divisions de l'acte).
On pourrait rétorquer que contrairement à Heidegger, il n'y aurait pas d'angoisse (l'être est partout). Mais Lavelle parle d'angoisse comme doute de notre propre participation à l'Acte pur.
La dialectique Lavellienne échappe par son fondement même à l'oubli d'heidegger car elle considère l'être comme horizon de sens et non comme super étant.
On m'objectera que Lavelle était catholique : je précise que le Dieu ou être Lavellien précède la distinction sujet-objet (cf. Présence totale, p.104).
Je précise que la religiosité de Heidegger reste un grand sujet de discussion et que dans ses derniers séminaires, il n'a pas manqué de confier à certains cette recherche dans cette voie (travaux d'Henri Mongis sur la question - cj collectif dirigé par bruno Pinchard sur lettre sur l'humanisme).

Pour Platon : le texte qui traite de l'être n'est pas le sophiste (il serait dommage de suivre Heidegger) mais le Parménide (sommet de la dialectique ascendante-descendante de Platon): c'est bien là où Platon finit par dire "to aletestata" (c'est suprêmement vrai) après avoir dit que tout était dicible et dépasser la distinction dont je parlai plus haut (sujet objet).
Dans ce dialogue, la question de l'essence est dépassée. La question dec départ étant "qu'en est-il du non-un par rapport à l'un?", il montre par un jeu d'opposition que la logique a ses limites et que c'est à l'interieur et en vue du suprêmement vrai que ces oppositions (discours) orientent et font évoluer leur libre jeu.