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Discussion: réflexions texte de Malebranche: de la recherche de la vérité

  1. #1
    king Guest

    Talking réflexions texte de Malebranche: de la recherche de la vérité

    voilà, je dois commenter ce texte...:
    " il n'en est pas de même pour l'âme, nous ne la connaissons point par son idée: nous ne la voyons pas en Dieu: nous ne la connaissons que par conscience: et c'est pour cela que la connaissance que nous en avons est imparfaite. Nous ne savons de notre âme, que ce que nous sentons se passer en nous. Si nous n'avions jamais senti de douleur, de chaleur, de lumière, etc nous ne pourrions savoir si notre âme en serait capable, parce que nous ne la connaissons point par son idée. Mais si nous voyions en Dieu l'idée qui répond à notre âme, nous connaîtrions en même temps, ou nous pourrions connaître toutes les propriétés dont elle est capable: comme nous connaissons ou pouvons connaître toutes les propriétés dont l'étendue est capable parce que nous connaissons l'étendue par son idée.
    Il est vrai que nous connaissons assez par notre conscience, ou par le sentiment intérieur que nous avons de nous-même, que notre âme est quelque chose de grand; mais il se peut faire que ce que nous en connaissons ne soit presque rien de ce qu'elle est en elle-même. Si on ne connaissait de la matière que vingt ou trente figures dont elle aurait été modifiée, certainement, on n'en connaîtrait presque rien, en comparaison de ce qu'on peut connaître par l'idée qui la représente. Il ne suffit donc pas pour connaître parfaitement l'âme, de savoir ce que nous en savons par le seul sentiment intérieur; puisque la conscience que nous en avons de nous-mêmes ne nous montre peut-être que la moindre partie de notre être.
    On peut conclure de ce que nous venons de dire, qu'encore que nous connaissions plus distinctement l'existence de notre âme que l'existence de notre corps, et de ceux qui l'environnent; cependant, nous n'avons pas une connaissance si parfaite de la nature de l'âme que de la nature du corps |...]"

    Alors, je voudrais savoir si ce que je dis est vrai:
    thème du texte: la conscience
    thèse du texte: impossible d'avoir une connaissance parfaite de la pensée
    plan du texte:
    - dans le premier §, il présente les caractéristiques de la pensée: c'est par les sens que nous avons une connaissanrce de la pensée et la condition essentielle pour avoir une connaissance parfaite de cette pensée serai de connaître son idée.
    - dans le second paragraphe: méconnaissance de l'idée de la pensée ne signifie pas ignorance totale de celle-ci... on a une intuition de la grandeur de la pensée, de la forme de la pensée, de sa dimension... ce que nous voyons pas relève-t-il de l'inconscient?...
    - dernier §: remarques et conséquences des observations. distinction corps/âme -> on est + sûr de l'existence de la pensee que de l'âme de par la conscience que nous avons de la premiere alors que la connaissance de la matière du corps est plus connue que celle de la pensée de par l'idée que nous avons du corps...

    J'espère avoir été claire dans ma formulation et que vous voudriez bien m'aider à corriger les non- sens possibles...
    Ce que je ne comprends pas bien dans le texte: le rapport entre avoir une idée et Dieu... ainsi que l'image des figures...sinon, je comprends relativement bien...
    Merci pour votre aide...
    King

  2. #2
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    Salut King

    Mettre comme thème "la conscience" est pas trop mal, mais pas tout à fait juste. "La connaissance de l'âme" serait plus précis. En effet, la conscience n'est que le moyen pour y arriver (et puis il suffit de compter le nombre d'occurence du mot "âme" pour s'en persuader).
    Pour la thèse, c'est pas mal non plus, mais je serai tenté de reprendre la dernière phrase, pour être plus précis :
    cependant, nous n'avons pas une connaissance si parfaite de la nature de l'âme que de la nature du corps
    Pas le temps de développer plus longtemps.

    A+
    Scop

  3. #3
    king Guest

    Talking

    d'accord, merci beaucoup pour ton aide!
    J'aimerai cependant te demander quel est le rapport entre avoir l'idée de quelque chose et Dieu...si tu peux m'aider, c'est le plus important, sinon, ce n'est pas grave, ce que tu m'as dit m'as bien aider...je suis contente de ne pas avoir faire de non sens comme la dernière fois avec Machiavel...
    Merci
    King

  4. #4
    king Guest

    Talking

    bonjour, excusez le harcèlement Malebranchien ...
    Je voudrai savoir si dans ce texte, l'âme correspond bien à la pensée et si nous pouvions formuler la problématique comme ceci: l'apprentissage et la connaissance de la pensée est-elle aussi complète que celle du corps? OU
    les propriétés qui contribuent à la connaissance de la pensée sont elles identiques ou aussi complètes que celles concernant la connaissance du corps?

    Voilà, merci pour votre aide, ça m'évite le non-sens et l'ignorance
    King

  5. #5
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    Quand on analyse un texte, il ne faut rien laisser passer. Le mieux est de se poser d'abord des questions au brouillon, pour pouvoir prendre du recul.
    il n'en est pas de même pour l'âme
    Ce qui veut dire qu'il en est autrement pour les autres choses. Pourquoi l'âme serait-elle dans un cas différent? Il faudra sans doute y répondre à un moment ou à un autre...
    nous ne la connaissons point par son idée
    Ce qui veut dire que nous connaissons les autres choses par leur idée. Qu'est-ce que c'est que de connaître une chose par son idée?
    nous ne la voyons pas en Dieu
    Pour Malebranche, connaître une chose par son idée, c'est donc la "voir en Dieu". Il faudra expliquer! Le mieux est de posséder un minimum d'informations sur l'auteur... mais continuons, pour voir si l'on ne peut pas se débrouiller sans. Voir en Dieu une idée: on peut déjà déduire que cette idée, ce n'est déjà pas nous qui en sommes l'auteur.
    nous ne la connaissons que par conscience
    De quelle conscience parle-t-il? Le fait d'être éveillé? De savoir qui on est? Il faudra préciser...
    et c'est pour cela que la connaissance que nous en avons est imparfaite.
    Donc connaître par l'idée (par la vision en Dieu) c'est connaître parfaitement. Pourquoi? Cela dépendra sans doute de ce qu'est cette fameuse vision en Dieu...
    Nous ne savons de notre âme, que ce que nous sentons se passer en nous. Si nous n'avions jamais senti de douleur, de chaleur, de lumière, etc
    Voilà qui nous permet de préciser un peu ce qu'est la conscience dont il parlait: il parle de sensations (douleur, chaleur, lumière, etc.). Et il l'oppose toujours à la connaissance par l'idée (vision en Dieu, connaissance parfaite). Donc on peut dire que voir une idée en Dieu, ce n'est pas non plus la voir par les sensations.
    nous ne pourrions savoir si notre âme en serait capable, parce que nous ne la connaissons point par son idée. Mais si nous voyions en Dieu l'idée qui répond à notre âme, nous connaîtrions en même temps, ou nous pourrions connaître toutes les propriétés dont elle est capable:
    Donc connaître quelque chose par son idée, c'est savoir (au moins) de quoi est capable une chose.
    En outre, ça permet de se dispenser d'expérience (pas besoin d'avoir l'acte pour connaître la potentialité). D'ailleurs, quoi de plus logique, puisque nous avons déjà posé qu'on ne voit pas l'idée par les sensations...
    comme nous connaissons ou pouvons connaître toutes les propriétés dont l'étendue est capable parce que nous connaissons l'étendue par son idée.
    Voilà qui est intéressant. Pourquoi parle-t-il ici d'étendue? Est-ce un exemple parmi d'autre (il y aurait plus concret comme exemple)? ou bien est-ce le mode même de connaître?
    Il rapproche l'étendue (et non l'étendue de telle ou telle chose) de l'âme.
    L'étendue, c'est un terme bien abstrait... Qu'est-ce que l'étendue? Quand on parle d'étendue d'une chose, c'est la place qu'elle prend dans l'espace. C'est une certaine quantité d'espace. On parle d'étendue en géométrie. Finalement, la mathématique est quelque chose qui permet de connaître de manière certaine: si on connaît l'étendue par son idée, on peut connaître toutes ses propriétés: en mathématique, on peut déduire de ce qu'on pose tout ce qui en découle, sans rien inventer de nouveau!

    Je développe la suite plus tard.
    Scop

  6. #6
    king Guest

    Talking

    D'accord, merci pour ton aide ça m'aide beaucoup je t'en suis très reconnaissante...Je commence à mieux comprendre cette notionn de dieu...merci de passer du temps pour moi

    King

  7. #7
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    Il est vrai que nous connaissons assez par notre conscience, ou par le sentiment intérieur que nous avons de nous-même, que notre âme est quelque chose de grand;
    Comment peut-on montrer la grandeur de l'âme? Peut-on la mesurer? De quelle grandeur parle-t-il? Cela devrait être facile, puisqu'il suffit d'en prendre conscience...

    mais il se peut faire que ce que nous en connaissons ne soit presque rien de ce qu'elle est en elle-même.
    Donc la conscience n'est que la partie émergée de l'iceberg, puisque nous ne la connaissons pas par son idée (vision en Dieu). Malgré le fait que l'âme soit une réalité supérieure, on ne peut en avoir qu'une expérience subjective.
    Si on ne connaissait de la matière que vingt ou trente figures dont elle aurait été modifiée, certainement, on n'en connaîtrait presque rien, en comparaison de ce qu'on peut connaître par l'idée qui la représente.
    C'est le propre des scientifiques que de pouvoir dégager une loi de phénomènes divers, et ainsi, de pouvoir prévoir à l'avance le comportement d'autres encore inexpérimentés. Cette loi est une certaine idée (mathématique) appliquée aux phénomènes, et qui est plus qu'une simple collecte d'information.
    Il ne suffit donc pas pour connaître parfaitement l'âme, de savoir ce que nous en savons par le seul sentiment intérieur; puisque la conscience que nous en avons de nous-mêmes ne nous montre peut-être que la moindre partie de notre être.

    On peut conclure de ce que nous venons de dire, qu'encore que nous connaissions plus distinctement l'existence de notre âme que l'existence de notre corps, et de ceux qui l'environnent; cependant, nous n'avons pas une connaissance si parfaite de la nature de l'âme que de la nature du corps |...]
    Malebranche distingue ici l'existence de la nature. L'existence est perçue par la conscience, le sentiment intérieur: l'âme est au premières loges (l'approche cartésienne est encore très présente). Le sentiment intérieur est subjectif et n'a de valeur que pour le sujet: on ne peut savoir si les corps existent vraiment; la sensation n'a pas de poids théorique.
    En revanche, on peut les connaître par l'idée qu'on en a. Est-ce que le monde existe? Malebranche trouve la solution dans la foi (chrétienne).

  8. #8
    king Guest

    Talking

    merci pur toutes ces analyses, je n'est pas le temps de poser de questions ce soir ou de faire des suggestions ou proposition...désolée...je travaillerai cela sûrement vendredi soir ou samedi...merci beaucoup pour ton aide...

    King

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