Je t’ai aimé, comme le froid épouse l’hiver
-Comprends Pardon Mes Promesses-
J’ai cru en toi, à la fois aveuglée et perdue
je n’avais que toi à regarder pour ne pas pleurer
ne m’en veux pas si je n’ai donnée vie qu’au silence entre nos corps.
J’avais un souvenir qui m’étranglait, qui m’étouffait
et tes mains qui cherchaient n’ont croisé que ma fuite,
eternelle, trop cruelle, trop réelle pour la faire disparaître dans les cachots du passé;
Quelque chose de bouleversant et qui ma fait grandir.
Mais j’ai gardé là
là où les choses sont cachées sous les enveloppes, carapaces et autres couvertures
là où nul n’entre, où nul ne s’échappe
là où je me sens si triste et si prés de moi
là, j’ai encore ce petit fragment, ce fragile bout d’enfance,
cette petite femme écorchée, égarée de tes bras.
Je n’ai pas menti,
je n’ai trahi que mon propre espoir
souillée, violée par l’extérieur, cet univers menaçant et omniprésent.
Comment sauver mes songes de ce désarroi?
Où sont passés les poètes de mon histoire
où sont-ils ceux qui ont construit mon monde,
la vibration du ciel à la mort,
les frissons, les légères carresses
que tu murmurais quand nous étions...
-La Porte-
Là, au coin du soleil
où l’ombre me berce
cette douce et folle vague qui m’enferme et me libère
dans ces vapeurs encore inconnues de toi.
Là, où que moi subsiste,
comme une exilée ou une refugiée
loin des cris qui secouent mon sol comme les bombes s’abbattraient sur mon coeur.
Je t’ai aimé de rêves et de larmes
jusqu’à m’y engloutir
jusqu’à y déchirer mes ailes
jusqu’à y perdre les regards
et l’amour que tu attendais.

(Fragments d'adolescence...histoire de celle qui grandit -janvier 2006)