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Discussion: Respect,Empathie,Sympathie,Justice,éthique mais encore ?

  1. #1
    Koj Guest

    Par défaut Respect,Empathie,Sympathie,Justice,éthique mais encore ?

    Bonjour à tous,

    Je suis nouveau sur ce forum car une question me taraude depuis un bout de temps. Afin de mieux comprendre cette question, je me dois de préciser que je suis un scientifique ce qui explique mon raisonement très "cartésien".

    Voila cela fait un bout de temps que je me trouve de plus en plus perdu au niveau de mes relations avec les gens autour de moi. Que ca soit au niveau de la famille, des amis ou des collègues, j'ai le sentiment de ne pas comprendre les gens qui m'entourent et surtout le sentiment qu'eux ne me comprennent pas.

    J'ai donc essayé d'analyser de façon cartésienne qu'elle était la valeur morale qui régissait le comportement de chacun. Je me rend bien compte que mon entreprise est vaine mais j'aimerais tout de meme avoir des avis de personnes que ce sujet intéresse.

    Ma question est donc la suivante : à l'aide d'une phrase simple du type "Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'ils te fassent" ou bien "Fais pour les autres ce que tu aimerais qu'ils fassent pour toi", comment définiriez vous des valeurs morales telles que : l'éthique, le respect, l'altruisme, l'empathie ou tout autres valeur qui selon vous régit le comportement général des gens qui vous entourent?

    En vous remerciant d'avance de votre participation et en vous priant d'excuser mon style littéraire un tantinet indigeste.

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2005
    Localisation
    Pariiiis
    Messages
    796

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    Oh, c'est pas si indigeste que ça! Même moi j'ai compris

    Kant pose la morale par postulat (après avoir démontré qu'on ne pouvait rien en dire dans sa critique de la raison pure). Cette morale nous influence encore aujourd'hui, avec cette notion d'absolutisation du devoir: il faut... parce qu'il faut!

    Une autre approche, et qu'on retrouve un peu dans les débats de bioéthique est celle des anciens et notamment l'Ethique à Nicomaque d'Aristote (! j'ai pas fait exprès d'en parler ). Lui, fonde la morale sur la recherche de tout homme du bonheur, comme réalisation de sa nature.

    L'agir de l'homme comme être responsable peut être abordé par ces biais. On étudie alors ce que sont la justice, l'amitié, les rapports à l'argent, la maîtrise ou non des passions, etc.

    La difficulté que tu as rencontré est intrinsèque à ce genre d'étude: en science pratique, où l'on cherche à connaître ce qu'il faut faire ou pas, il s'agit d'appliquer des principes universels dans des circonstances très particulières. Il y a donc un saut "infranchissable" par la déduction, mais que l'homme responsable doit risquer. Ainsi est-il très difficile de dire si tel acte est bon ou pas. La certitude pratique n'est pas comme la certitude théorique... Il suffit de parler un peu avec un juge pour s'en rendre compte!

    Cordialement,
    Scop

  3. #3
    Olivier66 Guest

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    Salut Koj ! Bienvenue sur le forum !

    Ben...je n’aurai pas les mêmes références que Scop (salut !)… à vrai dire je n’en aurai aucune, j’ai même presque un peu honte de ne pas pouvoir citer Nicomaque ou Aristote. Donc, je vais juste dire ce que m’évoque ton sujet…

    En fait, je me demande d’entrée si l’on peut légitimement abordé l’angle des rapports humains sous l’œil de la rationalité ? Oh… certes on apprendra des choses, nul doute à ce propos, mais je ne crois pas que l’homme soit rationnel… il peut l’être (et il l’est parfois), il veut l’être, mais on est très loin de passer son temps à l’être. Combien de fois pouvons-nous savoir ce qu’il faudrait raisonnablement faire sans que nous le fassions ? Je crois que si on devait tous vivre « rationnellement », si tous nos rapports se plaçaient sous l’œil froid de la Raison, ça serait au contraire invivable…nulle place pour la subjectivité, nulle place pour ce qui égaye nos journées, nulle place pour l’imprévu, l’inattendu... en tout cas rien qui ne puisse sortir d’un rapport logique ou rationnel… en fait j’ai du mal à imaginer.

    Les rapports humains ne se prêtent au jeu de la Raison que ponctuellement, m’est avis qu’ils jouent beaucoup plus volontiers à ne pas l’être pour renforcer une sensation de liberté d’être et d’agir, sans avoir à répondre à un mécanisme relationnel précis, sans avoir à souffrir d’un carcan penséel et idéel qui, bien qu’étant un gain immense de notre évolution, ne saurait gérer l’aspect social de l’humanité sans mutiler précisément l’humanité dans ce qu’elle a de plus extraordinaire : cette espèce de fantaisie qui lui permet justement de franchir ses propres limites, de dépasser son cadre de pensée pour le faire évoluer…il serait peut-être terrible de s’arrêter à l’Age de la Raison sans imaginer qu’à cet age puisse succéder un autre age…

    Bon…bref, je ne vais pas épiloguer, je voulais en venir au fait que cette approche a des limites, forcément, mais elle en a d’autant plus que l’Homme ou les rapports humains ne se prêtent pas facilement à un tel exercice. A la rigueur on peut tirer des espèces de « grandes lignes », de schémas relationnels récurrents, mais cela est surtout valable à grande échelle, il est nettement plus compliqué de plier des règles générales à son expérience individuelle, même si c’est parfois possible.


    J'ai donc essayé d'analyser de façon cartésienne qu'elle était la valeur morale qui régissait le comportement de chacun. Je me rend bien compte que mon entreprise est vaine mais j'aimerais tout de meme avoir des avis de personnes que ce sujet intéresse.

    Donc, par rapport à ce que je viens d’avancer, imaginer analyser les valeurs morales des autres suppose que tu sois objectif, que tu ais accès à une juste vision des choses. Si cela peut consister en une base scientifique indispensable, il est moins évident d’y parvenir à moins d’abusivement écarter la dimension subjective de l’observateur, toi.


    Ma question est donc la suivante : à l'aide d'une phrase simple du type "Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'ils te fassent" ou bien "Fais pour les autres ce que tu aimerais qu'ils fassent pour toi", comment définiriez vous des valeurs morales telles que : l'éthique, le respect, l'altruisme, l'empathie ou tout autres valeur qui selon vous régit le comportement général des gens qui vous entourent?

    En fait, j’imagine qu’il y a une « définition » générale de ces valeurs mais qu’il y a aussi et surtout une interprétation personnelle de ces valeurs, sans compter l’aspect contextuel de l’expression de ces valeurs : on n’est pas toujours enclin à être moral ou à ne pas l’être… tellement de choses peuvent rentrer en jeu sur le moment ! On le vit tous les jours : on n’est pas d’accord sur la manière de se comporter, de ce qu’il faut penser de ceci, de ce qu’il faut comprendre de cela, … à tout bout de champs et à tout point de vue.

    En vous remerciant d'avance de votre participation et en vous priant d'excuser mon style littéraire un tantinet indigeste.

    Mais non, arrêtes, je pense qu’on a tous lu quelque chose de vraiment indigeste (interdiction de me citer.. et encore, vous n’avez pas lu mes tout premier posts sur un forum !) et ton message est loin de l’être, il est même très intéressant. En tout cas je réitère mon message de bienvenue sur le forum … et je m’excuse au passage si j’ai un peu esquivé une réponse formelle à la question.


    Je m’arrêterai ici, bonne continuation Koj et bonne chance dans ta tentative de compréhension des rapports humains !

    Ciaoooooooooo

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