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Discussion: la religion et la philosophie sont-elles compatibles?

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  1. #18
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    Pour comprendre ma position globale je crois qu'il faudrait en fait que tu t'imagines un doute cartésien radicalisé, qui réfute la substance comme premier principe.
    Ok. Pour moi la notion (hautement métaphysique) de substance est déjà une conclusion. Donc elle ne peut servir de principe comme point de départ d'une recherche. Ceci dit, rien ne nous oblige d'emblée à la rejeter. Dire que cette notion ne correspond à rien sans l'avoir prouvé relèverait également du postulat.

    Quant à l'altérité de la connaissance, elle me semble comprise dans le concept. Même quand on se connaît soi-même, à travers son histoire, par ses propres sens, la médiation matérielle fait comme sortir de soi.

    La difficulté dans notre démarche est qu'on ne peut pas partir de rien. Même le doute se base sur quelque chose, il est relatif à une certaine connaissance. Même Nietzsche ne peut s'en passer et s'il balaie une certaine conception de la vérité, il ne peut se passer de la remplacer par une autre (en l'occurence celle de la Vie).
    Ainsi, à moins de vouloir écrire un journal intime, il n'est pas possible de juger de quoique ce soit et d'autant plus de la vérité, sans croire un minimum à la réalité (qu'elle soit intellectuelle et/ou sensible). En effet, il est très facile de se jouer de mots, et si l'on n'y prend garde, le risque s'élève de parler pour ne rien dire.

    L'évidence porte en elle-même le vrai. C'est là sa force. Cette notion indique un lien entre une connaissance et son objet, ou plutôt une sorte d'immédiateté.
    L'erreur est possible et c'est de là que peut naître le doute. Mais c'est un postulat que d'étendre cette possibilité à tout le champ de la connaissance. L'erreur est possible, mais reste accidentelle. Sinon, il n'y aurait plus d'erreur.
    A la limite, je comprends Husserl qui voit dans le principe de non-contradiction, l'évidence première, intellectuelle. Je suis moins fan de l'évidence des idées "claires et distinctes" de Descartes... C'est l'influence des mathématiques sans doute, qui ont l'avantage et l'inconvénient d'être abstraites.

    Scop

    PS. Je parle de "croyance" dans la réalité. Il va sans dire que je ne parle pas de "foi" religieuse, ni de connaissance seulement possible. Nous sommes dans l'ordre du principe qu'on ne peut pas prouver, et pourtant qu'on cherche à fonder. Pour user d'une image, c'est un peu comme quand je "sais" qu'on vient de me donner un coup, parce que je le sens; je n'ai pas besoin de preuve pour le savoir. Mais il conviendra d'y revenir.
    Dernière modification par Scop 08/11/2005 à 18h05 Motif: Ajout du PS

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