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Discussion: que pensez-vous de l'enseignement scolaire de la philosophie en France?

  1. #11
    Olivier66 Guest

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    Bonjour à vous,

    Je suis assez d’accord avec vous, notamment à propos de l’ethnocentrisme des auteurs abordés. J’ai un souvenir très similaire en sociologie à la Fac, on a eu un nouveau prof d’origine berbère qui a décidé de nous faire découvrir des auteurs berbères ou arabes passés sous silence traditionnellement (comme Ibn Batuta). Ils ont pourtant eu un apport énorme, largement équivalent à nos chers penseurs européens, et j’ai trouvé ça très.. cool.

    Ensuite, je ne sais plus qui à parler de « comprendre », et je m’en vais dire ce que j’entends par ce mot. Pour moi, comprendre c’est intégrer une information ou une notion, alors que savoir serait plutôt « rajouter une couche »…rien ne dit quelle ne va pas s’écailler ou disparaître avec le temps. Quelque chose de compris s’emboîte dans une vision des choses et va participer inconsciemment à générer des idées, des avis, alors que le savoir tiendrait plutôt d’un outil que l’on manipule consciemment, en réfléchissant, et qui ne garantit pas une bonne utilisation (On peut être très savant et très con).

    Enfin, je voulais dire que j’étais entièrement d’accord avec Augustin quant à la professionnalisation de l’école et à la lente éradication de l’esprit critique (t’as lu J.C. Michéa ? Orwell ?). J’en avais déjà parlé avec Ondevirtuelle et c’est un sujet pourtant fondamental quant aux évolutions à venir. L’imbrication du monde professionnel avec le monde de l’éducation ne sent pas bon du tout, d’ailleurs on extrapolant un peu, on peut finir par accéder à un minimum de savoir, histoire d’avoir quelques bases, avant de s’orienter professionnellement très tôt, afin de répondre à la demande du marché de l’emploi.

    Il est d’ailleurs intéressant de constater que ce marché devient visible à très court terme et qu’il faut aux organismes de formation une grande souplesse pour s’adapter à la demande fluctuante des secteurs concernés. Il faudra réagir vite pour combler la demande dans tel secteur, puis dans tel autre, … au gré des changements du sacro-saint Marché. Finalement, seules les élites pourront bénéficier d’une vraie instruction et seront les seuls a pouvoir comprendre correctement la situation… et le noble but d’élever un maximum d’hommes vers la connaissance (d’où le nom « d’élève », CA celui qu’on élève) va devenir une optique bassement mercantile dans laquelle les hommes devront s’adapter au marché pour finalement se réduire à une fonction à assumer.

    Enfin, bref, désolé de cette digression. Pour en revenir au sujet, il est aussi intéressant de constater l’absence de (re)connaissance de nos philosophes contemporains, ainsi que leur absence à la télé (je n’ai guère vu que Régis Debray récemment et l’inévitable Alain Finkielkraut). Pourtant, ils sont très étudiés aux USA et représentant une branche (postmoderne surtout) qui s’est surtout épanouie en France : Baudrillard, Deleuze, Guéthary, Foucault, Debray, Derrida, …
    J’avais lu une fois que c’était surtout l’Intelligentsia en place qui étouffait ces semeurs de troubles, critiques acerbes d’une société à la dérive, car ils (l’Intelligentsia) sont les garants de la teneur informative à donner au peuple. De toute évidence, les idées développées par ces quelques auteurs ne rentrent pas dans le cadre intellectuel destiné aux gens…

    Pour clôturer ce message qui part un peu dans tous les sens, j’ai fait une terminale L et je me souviens combien tous les sujets philo abordés me semblaient taper de tous les côtés, un coup le Bonheur, un coup la Justice, un autre l’Amour, …, la faute à l’absence d’une ligne conductrice, un peu à la manière de l’approche historique proposée par jesaispas95 qui, si j’ai bien compris, permettrait aux élèves de cadrer l’évolution de la pensée humaine en l’installant dans une ligne temporelle et éviterait se perdre dans un patchwork idéologique un peu abscons aux néophytes. Mon problème, c’est que c’est aussi peut-être moi qui comprenais rien, la faute à un travail relatif ? Bref, pour essayer de joindre les points de vue abordés, peut-être que l’absence de développement de l’esprit critique à l’école entraîne de facto une difficulté à comprendre les développements philosophiques…surtout qu’on nous demande le plus souvent de recracher les idées des auteurs selon le thème du sujet, pas de réfléchir par nous-mêmes et de se risquer dans une réponse vraiment personnelle.

    Sur ce,

    Ciaooooo

  2. #12
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    April 2005
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    Je suis d'accord avec Delaware_BigMac: il faudrait que l'initiation à la philosophie commence plus tôt pour que ce soit vraiment profitable. Car si elle demande une certaine maturité, elle permet aussi de mûrir.

    Scop

  3. #13
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    August 2004
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    Ah l'éducation de la philosophie

    sur un tel forum il est de bon ton d'affirmer que la philosophie est magnifique, grandiose, bénéfique pour l'être humain.

    Eh bien je ne suis pas tout à fait d'accord ( il faut bien un contradicteur non?)

    Avant de dire que la philosophie doit être enseignée, ne serait-il pas intéressant de définir le pourquoi, le comment et le but de cet enseignement?

    L'enseignement est délivré par l'école obliire. La société paie des professeurs pour enseigner.

    Alors que doit enseigner le professeur?

    Qu'est ce que la philosophie? des savoirs ou une méthode? , une méthodologie diagnostique ou thérapeutique?, un questionnement ou une morale?,

    Dans quel but? rendre les enfants autonomes, dépendants, ou inter dépendants.

    Le professeur doit-il s'opposer au programme décidé par l'autorité de tutelle ou non?


    Ainsi donc je pense que la philosophie doit être vivante, intéressante, adaptée au niveau de l'élève, au langage de l'élève et ensuite d'élever le vocabulaire mais toujours avec les pieds bien plantés dans la réalité. En effet rares seront les élèves qui deviendront professeur de philosophie mais tous auront besoin d'avoir des défenses face à la difficulté de vivre. Or la vie est belle.
    La philosophie doit à mon avis apprendre à devenir un être humain bien dans sa peau avec les autres. La philosophie est un apprentissage de l'étonnement et à mon avis cet étonnement doit être merveilleux et non désespérant.

    Le professeur de philosophie me semble-t-il à pour vocation de rendre l'élève heureux de vivre et non de le perdre dans la morosité et le vide. La philosophie permet d'avoir des outils afin de voir la beauté du monde et de se défendre contre l'ambiance délétère du mauvais esprit. L'élève de nos jours est suffisamment confronté au mal extérieur alors pourquoi en rajouter?

    Apprendre à être, apprendre à apprendre.

    Le professeur de philosophie, un maitre à lire et à penser.

    Le professeur de philosophie est une personne gaie et heureuse de vivre, s'émerveillant de la pensée humaine et non un militant du mal être et de la mauvaise conscience.

    cordialement

  4. #14
    Estelle br Guest

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    pour réagir au post de françois, je suis bien d accord avec lui quand à cette notion de philosophie et vie ! hors, certains philosophes répondront que la philosophie ce n est pas la vie. alors qu est ce que la philosophie .... un je ne sais qui - olivier je crois - me disait " 1000 moines dans un temple - 1000 religions ". ainsi va la vie

    Après, que ce soit un enseignement du bonheur; disons que ej m en tiendrais à un enseignement bien vivant ; après, chacun fait son bout de route, vie son histoire ; sinon autant faire de la philosophie thérapeutique où le prof donne des moyens pour que l individu puisse s épanouir par lui même.
    En tout cas , mon initiation à la philo a accompagnée ma vie, et ce grâce à un prof qui a permis ma libre expression, et quine demandait rien de carré. bref à bientot le soleil se couche bientot et le ciel magnifique de cette belle journée d automne sonne rudement bien à mes poumons. je m en vais prendre l air

  5. #15
    philo la philo Guest

    Thumbs down l'enseignement au lycée...

    actuellement en terminale, je percois les cours de philo comme un bourrage de crâne pur et simple: on a beau dire que la philo est l'école qui forge notre jugement personnel, et qui nous apprendra a réflèchir sur la société, il n'en est rien.
    Depuis la 6ème je dévore les livres de philo et j'adorais le concept d' "aimer la sagesse", d'y aspirer et d'étudier tt ce ki touche à la vie de l'Homme.
    Aujourd'hui, je suis dégoutée de ce ki fût plutôt mon passe temps favori.
    La philosophie au lycée n'est pas une discipline qui vise à nous éveiller... Non non et non. Pour avoir de bons résultats, il ne faut pas avoir ses idées personnelles et démontrer leur logique. Il faut s'accaparer le point de vue du prof et lui faire des sourires a tràvers les lignes. La philo est devenu l'art du perroquet.
    Je suis écoeuré.
    Et j'espère que dans le supérieur les profs ne font de la propagande en tentant de nous faire croire le contraire.

  6. #16
    Hugo88 Guest

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    Cher ami, si vous n'arrivez pas à vous forger un jugement personnel en cours de philosophie peut-être n'est-ce pas complètement de la faute du professeur ! Certes les cours peuvent parfois ressembler à ce que vous appelez du "bourrage de crâne", mais c'est à vous de prendre ce qui est à prendre et de rejeter le reste, la propagande comme vous dites. De plus, tous les élèves de terminale ne lisent pas forcément comme vous de la philosophie depuis le collège ; il faut donc qu'ils assimilent un certain nombre de connaissances avant d'avoir leur propre opinion sur la chose philosophique. La réflexion philosophique part des textes et des connaissances. Comment forger son jugement personnel si l'on n'a pas de matière à juger ? Parce que les questions purement spéculatives de l'adolescent de base du style "A quoi je sers ? Qu'est-ce que je fais sur cette planète ?" etc. c'est bien gentil, mais heureusement que les cours de philosophie ne se contentent pas de tenter de répondre aux questions de quelques pubères en mal de vivre - ils peuvent y répondre en partie, certes, mais ce n'est pas la raison de leur existence. Quant à ce qui est de faire du « fayotage » dans les copies, cela ne tient qu’à vous. Je me permets de penser qu’un professeur de philo est assez philosophe pour noter comme elle le mérite une bonne copie même si sa pensée ne s’y trouve pas.
    Bien à vous.

  7. #17
    Almo d'Edencour Guest

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    L'enseignement de la philosophie en France pourrait changer drastiquement à la suite d'un Cours récent sur la connaissance qualitative totale.

    Almo

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