matière première
Toi, l'homme au front droit
Dans la réalité du songe
Sur le chemin de croix
L'enroulement se prolonge
Des jours blancs sur deux mains
Porte un germe d'avenir
Du sommet alors atteint
Une consommation à venir
Nous voyons le même soleil
A travers et au-delà
Le rêveur s'éveille
A ce qu'il ne voit pas
Un oiseau de nuit
En plein jour
Ici et ailleurs unis
Un instant pour toujours
De l'essor à l'envol
Il souffle où il veut
Où disparaît le sol
Jaillit une aile de feu
De la voûte vers la clef
Au mystère de l'ogive
Une douche de lucidité
Voyage sur l'autre rive
De l'éther comme dimension
Encore inaperçu et innommé
La nuit est pleine d'éclosions
Dans la spirale du temps crée
Un corps vif réduit en cendres
Dans la chair de la mémoire
Une fleur pour t'attendre
Sous l'abondance des miroirs
Rien ne cesse d'être intérieur
Au son de l'absolu silencieux
Juste des voix d'apesanteur
Au rayonnement des cieux
Fin pour un commencement
Dans l'épuisement de ton haleine
Prête à un renouvellement
A la source d'une verte fontaine
Pour l'apercevoir à découvert
Etre à soi-même l'arc et la flèche
Un feu de marche sur la mer
Q'une langue de nuit lèche
La fleur de lotus s'épanouie
Sous le figuier pipal
Réel rouge midi
D'une torche mentale
Feu avant d'être le feu
Revenant au futur
Un relais, un jeu
Une noce de mercure
Du revers de la douleur
Un courant d'amour
Cerclé de chaleur
Pour toujours
Sur la marge libre
Son départ arrive
Franchir les déserts
Marcher sur les mers
Du terrain physique
Au plan mystique
De l'infime à l'immense
S'arracher à l'absence
Un galop de poussière
Un pinceau de lumière
Pour brûler
Pour briller
Sans te voir nulle part
Partout je te sens
L'illusion est un art
Une larme de sang
Rêve tout haut
Ton rêve d'homme
La foudre dénude l'os
Dans la ronde des atomes
Métamorphose du cri
Au vertige pendu
En une ligne de vie
Sur la verticale vécue
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