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Discussion: Le suicide et le droit à disposer de sa vie

  1. #21
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    April 2005
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    Pariiiis
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    Citation Posté par Olivier66
    De toute évidence, il ressort un respect du droit à chacun de faire ce qu’il entend (...)
    Je ne suis pas d'accord... mais bon admettons, puisque c'est ce que disent certains, j'accepte de voir là où ça peut nous guider...

    Bref, pensez-vous que l’on devrait autoriser le suicide, le « légaliser », le légiférer ? Parce qu’il ressort qu’il y a et qu’il y aura sans doute toujours des gens qui se suicident, l’autoriser leur permettrait de le faire « dignement » car dans la plupart des cas les suicides sont d’une violence extrême. Donc, au lieu des trains, des veines sectionnées ou des chutes depuis le 10ème étage, on permettrait une mort tranquille sur un lit.
    Là encore, je ne suis pas d'accord
    Se jeter sous un train, se pendre ou se faire sauter le caisson n'est pas seulement fait pour se tuer. Ce sont des actes très symboliques qui expriment l'éclatement, l'écrasement, la tension désespérée de celui qui cherche à fuir la situation intolérable qu'il vit. Sinon, il est toujours possible d'avaler des médocs, ou de se trancher les veines, c'est plus "doux".

    J’espère que vous voyez le caractère polémique, je crois qu’on est très très loin d’autoriser ça, c’est trop tabou ! Le problème, c’est qu’en attendant les gens n’ont pas d’autres solutions, c’est tellement tabou…
    Je en pense pas que ce soit si tabou que ça. Ce n'est pas un problème de tabou mais de communication et de psychologie, me semble-t-il.

    En outre, cette façon de vouloir briser tous les tabous (qu'on retrouve dans la légalisation de la drogue, de l'avortement, de l'euthanasie, et j'en passe...) me paraît suspecte. Vouloir améliorer les conditions sanitaires, c'est une chose, promouvoir en est une autre...

    Les tentatives de suicides sont souvent des appels à l'aide, ou au moins une protestation violente et désespérée. Il existe des lignes téléphonique d'écoute spécialisée. Il existe des services de psychologie. Ce n'est pas parce que c'est interdit que les gens se suicident de façon "violente" (enfin, s'il existe des suicides non-violents!).

    Scop

  2. #22
    Olivier66 Guest

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    Salut Scop !

    A peine ai-je essay***233; de monter un peu la mayo que le souffl***233; vient de retomber...

    Pas trop d***233;***231;u par la question j'esp***232;re...


    Citation:
    Post***233; par Olivier66
    De toute ***233;vidence, il ressort un respect du droit ***224; chacun de faire ce qu***8217;il entend (...)


    Je ne suis pas d'accord... mais bon admettons, puisque c'est ce que disent certains, j'accepte de voir l***224; o***249; ***231;a peut nous guider...


    Paf !

    Ca commence bien !

    Bon, ***231;a n'est que ce que j'ai retir***233; des messages, une tendance au "chacun peut disposer de soi"... mais ***231;a me fait presque mal au coeur de ne pas satisfaire ***224; tes espoirs apr***232;s l'insoutenable suspens que j'ai cr***233;***233;...
    D***233;sol***233;


    L***224; encore, je ne suis pas d'accord
    Se jeter sous un train, se pendre ou se faire sauter le caisson n'est pas seulement fait pour se tuer. Ce sont des actes tr***232;s symboliques qui expriment l'***233;clatement, l'***233;crasement, la tension d***233;sesp***233;r***233;e de celui qui cherche ***224; fuir la situation intol***233;rable qu'il vit. Sinon, il est toujours possible d'avaler des m***233;docs, ou de se trancher les veines, c'est plus "doux".


    Certes, mais j'ai plut***244;t l'impression que la symbolique de l'acte leur ***233;chappe quelque peu sur le coup... ***231;a ressemble plut***244;t ***224; une interpr***233;tation psychanalytique "d'exprimer l'***233;clatement, l'***233;crasement, la tension d***233;sesp***233;r***233;e..." selon la m***233;thode employ***233;e.
    Mais je suis persuad***233; qu'une telle interpr***233;tation est bonne, attention... tiens d'ailleurs, c'est int***233;ressant ce que tu dis. Tu penses qu'il y a une esp***232;ce de "th***233;atralisation" dans la mort par suicide ? (ben, en posant la question j'ai l'impression qu'on ne peut que r***233;pondre "oui"). Parce que dans ce cas, cette ... "mise en sc***232;ne" (je m'excuse pour les expressions mais c'est pas ***233;vident d'***233;crire ***224; ce sujet ) est presque indispensable, elle est (presque) aussi importante que l'acte...


    Je en pense pas que ce soit si tabou que ***231;a. Ce n'est pas un probl***232;me de tabou mais de communication et de psychologie, me semble-t-il.

    Aussi, mais on aboutit quand m***234;me ***224; un esp***232;ce de tabou quand m***234;me : on ne sait ni l'assumer ni en parler (je sais, je sais... je m'accroche )

    En outre, cette fa***231;on de vouloir briser tous les tabous (qu'on retrouve dans la l***233;galisation de la drogue, de l'avortement, de l'euthanasie, et j'en passe...) me para***238;t suspecte. Vouloir am***233;liorer les conditions sanitaires, c'est une chose, promouvoir en est une autre...

    Oui, c'est la aussi toute l'ambiguit***233; du sujet, c'est assez glissant et tu viens de mettre en ***233;vidence une des raisons. Jusqu'o***249; peut-on aller dans ce domaine ? On a vite fait de basculer dans des consid***233;rations pas tr***232;s reluisantes... d'o***249; la difficult***233; de la question ! Alors tu penses que ***231;a ne pourrait pas devenir un droit de chacun ***224; disposer de sa vie comme il l'entend ? (je pr***233;cise que je ne suis absolument pas pour l'acc***232;s ***224; la mort ***224; la demande, mais il faut bien relancer le sujet et puis j'aimerai conna***238;tre vos avis sur cette difficile question)


    Les tentatives de suicides sont souvent des appels ***224; l'aide, ou au moins une protestation violente et d***233;sesp***233;r***233;e. Il existe des lignes t***233;l***233;phonique d'***233;coute sp***233;cialis***233;e. Il existe des services de psychologie. Ce n'est pas parce que c'est interdit que les gens se suicident de fa***231;on "violente" (enfin, s'il existe des suicides non-violents!).

    C'est vrai, il ne faut pas oublier que ce geste signe la fatalit***233;, le fait de croire savoir que tout ce qui suivra ne sera pas meilleur, alors qu'il s'agit (aussi) d'un ***233;tat d'esprit ponctuel, bien que difficilement supportable. Qui sait de quoi demain sera fait ? Copi***233;/coll***233; sa vie du moment et ses pens***233;es dans le futur en imaginant que ***231;a sera toujours comme ***231;a est faux, m***234;me si on a tendance ***224; le faire.

    Bon... finalement il n'y a ni oui ni non en r***233;ponse pour l'instant.

    Ciaoooo

    Scop
    Dernière modification par Olivier66 24/10/2005 à 17h50

  3. #23
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    Thumbs up



    Désolé grand Chef!

    J'apprécie ta volonté de dialectique, et je l'encourage!


    Pardon pour le soufflé, c'est vrai qu'il était beau!

    Mais bon je vais quand même jouer le jeu. Je vais aussi chercher des arguments en faveur du suicide.

    A+
    Scop

  4. #24
    Olivier66 Guest

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    Hahaha... non, je ne t'en demande pas tant !

    En fait je me dis que ça n'appelle peut-être pas de réponse stricte...trop de situations, de personnalités, de raisons différentes, ..., rentrent en jeu.

    Mais bon... mes questions du messages restent ouvertes (je ne te lache pas) quand même !! ouais ouais !! Encore encore !!


    Merci merci .... le maître queue se retire (attention madame ).


    Ciao

  5. #25
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    Par défaut arguments pour le suicide; essai dialectique

    j'avais promis de m'y coller; j'essaie de prendre à mon tour la robe d'avocat du diable.
    (Je reprendrai peut-être des arguments qui ont été déjà notés ici ou là)

    1>Le suicide est un choix respectable dans la mesure où il donne la pleine mesure à la liberté de l'homme. De même qu'un artiste est responsable de son oeuvre jusqu'à la dernière touche, ainsi le suicidaire a le dernier mot.

    2>La morale est fondée sur la recherche du bonheur et dans cette recherche, le suicide ne peut-être accepté. Mais le bonheur nécessite, selon Aristote, une certaine bonne fortune (c'est-à-dire un hasard positif dans la vie de l'homme, des conditions minimales). Or certains n'ont pas de bonne fortune. Il convient donc de leur laisser le droit de se supprimer, puisqu'il ne peuvent suivre la morale.

    3>Ceux qui sont contre le suicide s'appuient sur le respect fondamental de la vie biologique. Or c'est cette même vie qui pousse les suicidaires à se donner la mort. C'est donc respecter l'ordre de la vie que de se donner la mort quand le désir vient.

    4>Ceux qui sont contre le suicide mettent en avant les conséquences sociales néfastes d'un tel acte. Pourtant les héros qui meurent au combat ont droits aux honneurs, et les détails moins glorieux sont oubliés. Il serait juste de considérer les conséquences bénéfiques du suicide d'un être qui aurait été un poids social, d'honorer son geste généreux et non de se lamenter sur son absence.

    5>Le suicidé peut croire en une continuation de la vie après la mort, ou pas. S'il n'y croit pas, de toute façon peu importe les conséquences, puisqu'il n'en souffrira pas. S'il y croit, il sera heureux de rejoindre plus vite l'au-dela et ses délices, tel Socrate buvant la ciguë.

    ...

    Scop
    Dernière modification par Scop 26/10/2005 à 18h52 Motif: ajout de numérotation, pour mieux s'y retrouver

  6. #26
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    Par défaut objections contre l'illégitimité du suicide (suite)

    Bon, comme je suis lancé, je continue (l'ordre des numéro est pur hasard).

    6> La liberté naît de la mort: l'homme est l'être-pour-la-mort. C'est le temps qui nous reste qui nous motive pour poser des actes. Le fait de connaître le moment permet de mieux s'organiser. Et comment mieux le connaître sinon en le décidant soi-même!

    7> Mûrir, c'est accepter de mourir. Mourir à soi, mourir aux autres. Se détacher du sein maternel, des bras du père... Quoi de plus normal que l'ultime maturation soit celle qui nous détache de la vie biologique...

    8> L'homme est le plus grand des prédateurs: il chasse, comme beaucoup d'autres, et il se fait la guerre (l'homme est un loup pour l'homme... et même bien pire, car les l ne sont pas si cruels entre eux). N'est-il pas alors naturel qu'un certain équilibre s'instaure, et que faute de prédateur supérieur, ou d'un ennemi, il se retourne sur lui-même?

    9> Ceux qui refusent le suicide aux autres le font parce qu'ils n'osent pas le faire pour eux-mêmes. c'est par lâcheté qu'ils n'osent pas admettre qu'on puisse choisir une telle fin.

    Il y a sans doute beaucoup d'autres arguments. Mais j'arrête là pour le moment. C'est amusant comme exercice. Mais comme tout poison a son antidote, il faudra répondre point par point...

    Scop
    Dernière modification par Scop 26/10/2005 à 19h05

  7. #27
    Olivier66 Guest

    Par défaut

    Salut scop,
    Quel avocat !

    >Le suicide est un choix respectable dans la mesure où il donne la pleine mesure à la liberté de l'homme. De même qu'un artiste est responsable de son oeuvre jusqu'à la dernière touche, ainsi le suicidaire a le dernier mot.

    Intéressant ! En fait, si la vie « échappe » aux dépressifs, s’ils ne trouvent pas leur place et souffrent au plus profond de leur être, alors ce geste pourrait aussi représenter pour eux le seul moment où ils seront les seuls et uniques « maîtres » de leur vie, se réappropriant définitivement ce qui leur a échappé…


    >Ceux qui sont contre le suicide s'appuient sur le respect fondamental de la vie biologique. Or c'est cette même vie qui pousse les suicidaires à se donner la mort. C'est donc respecter l'ordre de la vie que de se donner la mort quand le désir vient.

    On peut le voir comme ça, c’est vrai. Après tout la mort est intimement liée à la vie et, dans un certain sens, c’est parce nous sommes tout entiers des êtres vivants que nous pouvons agir de la sorte. On n’échappe pas à notre condition de vivants, et il faut savoir accepter son corollaire négatif. Si dans nos visions intellectualisées le suicide peut sembler « amoral », il n’en demeure pas moins un élément à part entière de la vie, ou en tout cas de la vie de l’homme, car avoir conscience d’être, c’est aussi avoir conscience de sa fin.

    >Ceux qui sont contre le suicide mettent en avant les conséquences sociales néfastes d'un tel acte. Pourtant les héros qui meurent au combat ont droits aux honneurs, et les détails moins glorieux sont oubliés. Il serait juste de considérer les conséquences bénéfiques du suicide d'un être qui aurait été un poids social, d'honorer son geste généreux et non de se lamenter sur son absence.

    Oui, c’est juste de rappeler qu’il y a beaucoup d’autres morts inutiles (car la majorité des morts dans une guerre, par exemple, le sont pour une raison qui les dépasse, alors que le suicide s’inscrit dans une perspective personnelle…sauf pathologie grave ou je ne sais quoi). Et puis, on bade tellement les « héros », qui pour la plupart ne le mérite pas ou ne sont que des bouchers élevés au rang de culte, qu’on distingue mort « honorable » et « déshonorante ». Pourtant, il s’agit toujours de la mort de quelqu’un…

    >Le suicidé peut croire en une continuation de la vie après la mort, ou pas. S'il n'y croit pas, de toute façon peu importe les conséquences, puisqu'il n'en souffrira pas. S'il y croit, il sera heureux de rejoindre plus vite l'au-delà et ses délices, tel Socrate buvant la ciguë.

    Ca dépend de ses croyances... mais s’il est « religieux », le cas de conscience doit être encore plus dramatique : entre le non-respect de règles basiques et sa non-reconnaissance par dieu, il atteint un espèce d’absolu.

    Enfin, bref…

    Ciaooooooooo

  8. #28
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    Talking

    C'est quand même curieux... Je fais une apologie explicite du suicide... et tout le monde s'en fiche!



    Si nous avions parlé de Dieu, de religion, ou quelque chose du genre, ça aurait remué les foules.

    Il faudra que j'essaie de faire une apologie du meurtre, ou quelque chose comme ça, pour voir...

    Scop

  9. #29
    tessi Guest

    Wink Apologie ?

    Bonjour ,désolée je ne suis pas revenue sur le site depuis 1 mois déjà. Mais vous discussions m'ont donné envie de vous rejoindre; Là il est un peu tard alors à bientôt

  10. #30
    Canovi Guest

    Par défaut Suicide et liberté

    Bonjour,

    je voudrais juste réagir à cette question : "le suicide est une liberté ???"
    N'importe quel acte de l'être humain (dès qu'on sort de la satisfaction des besoins primaires) représente un choix qui engage dans un sens ou dans l'autre. L'être humain est libre, c'est-à-dire qu'il a le choix et la responsabilité de son choix... à la différence des planètes, qui n'ont pas le choix de changer d'orbite, ou des animaux, qui ne peuvent QUE suivre l'instinct de leur espèce.

    Consciemment ou inconsciemment, quand on associe "suicide" et "courage" ou "suicide" et "liberté" on fait l'apologie du suicide... et on témoigne de sa propre attirance, plus ou moins consciente, pour le suicide. Comme Montaigne par exemple, qui a trouvé beaucoup d'arguments pour.

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