Assez d'accord avec l'esprit que je dicerne dans vos post à vous Scop et Olivier, j'aimerai ajouter une nuance.Le corps, la vie qui l'anime, sont-ils vraiment des choses que je possède?
C'est loin d'être évident. Et je dirai même l'inverse. Mon corps n'est rien d'autre que... moi. Il n'est pas à ma disposition: c'est moi qui me dispose au monde et aux autres à travers mon corps, de même que je dispose des choses et des autres à travers lui. Ce n'est pas une armure robotisée qui me transporterait, comme une voiture plus étroite...
De sorte que disposer de moi, ma vie, mon corps, mon imagination, ma parole, mes actes, etc. bref tout ce qui me constitue, c'est simplement être responsable.
Et l'on ne peut répondre de sa propre mort.
C?est dingue, j?ai posé la question à une amie qui m?a répondu quasiment la même chose. Elle m?a dit « on ne choisit ni de naître, ni de vivre, alors qu?est ce qui te fait penser que tu aurais un quelconque rôle à jouer dans un hypothétique choix de mort ? ». Comme tu dis : « possède-je la vie ? » « Puis-je dire « ma » vie ? » ou sont-ce juste des vues de l?esprit ? Je ne décide pas de la vie, alors pourquoi aurai-je soudainement le choix de la mort ?
Sur ce,
En effet nous ne choisissons pas notre naissance ( encore qu'il est possible de se poser la question en fonction du "nous" et de "naissance" ), en revanche j'aime à croire que le JE est libre sinon pourquoi discuter. Ainsi je sais en conscience qu'un jour ce que j'appelle corps perdra son architecture. Comme je s'essaie d'agir en conscience (enfin j'essaie ), j'aimerai non choisir la date de ma mort mais les conditions dans lesquelles elle surviendra. Le non choix est un choix à mon avis.
Si je m'accorde ce non choix, je ne vois pas pourquoi je me permettrais de ne pas l'accorder à mes prochains. Cette mise en tutelle de ce choix dans certains mouroirs appellés hospice ou hopitaux me parait nocif dans le fait qu'il n'existe plus de respect de la personne au travers de ses choix vitaux et donc sa mort. En aucun cas, je ne dénigre le droit de mourir à dans un centre de "service" anti-chambre de la mort.
Au moins dans le film " soleil vert", la fin s'accompagnait d'une projection de la nature perdue avec une belle musique.
cordialement.
ps je pense qu'il est très "facile" d'être bien seul comme dans le bouddhisme primitif mais ne s'agit-il pas d'une "bassesse" devans la souffrance et devans la vie, en revanche la force de l'être humain se dévoile dans sa compassion avec l'autre.