Puisque François2 le sollicite sur l'autre forum, grâce à) Beckett il est interessant de redéfinir la position de l'athéiste.

Si on conserve le cadre judeo-chrétien afin que tous nos fidèles ne soient pas orphelins, modifions alors nos premisses. Aussi plutôt que de s'amocher sur l'existence de Dieu (possible, necessaire, hypothétique, souhaitée), accordons cette dernière et repensons la définition de l'athéisme..

1) Dieu existe.
2) L'Homme existe à un autre niveau vertical.
3) L'athée ne cherche pas à s'attaquer à l'existence d'un Dieu vertical, mais s'attache à redéfinir sa conduite horizontale sans le support de Dieu.

--> Ce serait l'inverse de la révolution kantienne où Dieu est un support necessaire pour opérer une synthèse entre bonheur et vertu. Dans notre autre cadre, Dieu devient une entité verticale qui n'intervient pas au niveau de l'Homme. La vie horizontale redéfinie par l'athée serait donc un effort constant pour ne pas tomber dans les affres de la transcendance. L'athéisme serait donc une énergie déployée pour s'extirper de la spirale fascinatoire de Dieu, pour se passer de son autorité, et vivre ainsi sans transcendance..
cher Janus

Puisque tu me tends la perche sur Dostoievski, et après avoir relu attendivement le grand inquisiteur ( milieu des "frères Karamazov" ), je tiens à te remercier pour ta dernière intervention sur l'athéisme.

Je crois que l'être humain est concu effectivement afin de construire sa propre asymptote.

The show must go on.

Francois