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Discussion: la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

  1. #1
    jesaispas95 Guest

    Par défaut la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    on sait tous que de nos jours, la philosophie et la science (expérimentale) forment deux branches du savoirs différents (ou peuvent différer), tant dans leur objet d'étude, que dans leur méthode d'investigation ou dans leur buts; je dis de nos jours car dans l'antiquité, la différence n'avait pas lieu d'etre: ainsi aristote était indifféremment qualifié de philosophe que de scientifique; mais aujourdhui personne n'osera affirmer que Sartre fut un scientifique, quoiqu'il est été philosophe

    on connait également l'importantce qu'a eu (et que continue a avoir?) la philosophie dans la science en particulier grace a l'épistémologie:elle a en effet permis au scientifique de prendre davantage consicence de sa démarche, comment il devait procéder, de l'observation, a la vérification expérimentale en passant par la formulation d'hypothèse etc; la philosophie a aussi permis a un grand nombre de savants de passer outre les limites de la science et de répondre a certaines interogations qui dépassaient le cadre de toute expérimentation et vérification possible, et donc de la science; tel que la question de savoir si l'homme avait une ame, si Dieu existait etc, questions qui relève de la philosophie (de la métaphysique; qui veut dire entre autre " ce qui est au-dela de la physique, du domaine de l'expérience")

    du moins jusqu'a aujourdhui: car tout le monde aura constaté que le développement grandissant et croissant de la science a poussé les scientifiques a "empièter" de plus en plus sur le domaine de la philosophie, et a apporter des éléments de réponses a des questions qui auparavant lui étaient impossibles en raison des limites de ses moyens d'investigations: c'est ainsi par exemple que la science, ou certains scientifiques prétendent pouvoir expliquer l'origine de la foi d'une facon scientifique; en effet il a toujours été question en philosophie de savoir ce qui pouvait bien pousser les hommes à croire, si on pouvait meme un jour se passer de religions ou non: les philosophes formulent toutes sortes de réponses: la foi et la religion permettrait aux hommes de quitter pour un temps la dure réalité de la vie; les chimères de la religions fonctionneraient commes des sortes "d'arrières-mondes" (Nietzsche ou Michel Onfray), dont la négativité est qu'elle détourne les homme des réalités matérielles, favorisant ainsi le développement des inégalités sociales (Marx); ou encore les théologiens l'ont expliqué comme la volonté de satisfaire le besoin de métaphysique en nous, de l'inconditionnel qui serait naturel (Kant)etc: mais aujourdhui la science prétend s'intéresser a cette question en affirmant que la foi s'expliquerait par la présence en nous d'une sorte de gène de la croyance, qui du meme coup tenterait de prouver scientifiquement l'existence de Dieu (car qui d'autre disent-ils aurait pu implanter ce gène?)

    on voit donc que meme les questions les plus existentielles et les plus abstraites comme celles qui touchent a la question de savoir si Dieu existe et s'il est le créateur de l'univers n'échappe plus a la science; sur ce sujet certains s'appuient sur la théorie du big-bang pour prouver l'impossibilité de la création divine de l'univers: en effet avant cette "explosion "originelle, il n'y avait ni temps ni espace car c'est le big-bang qui aurait crée le temps et l'espace; or tout ce qui existe existe dans le temps; donc admettre que Dieu fut le Créateur de l'univers conduit à poser son existence comme antérieure à cette création; or il n'y avait pas "d'avant" le big-bang: par conséquent Dieu ne pouvait pas exister (car ca voudrait dire que le temps existât avant) et donc n'a pas pu créer l'univers; ainsi la science prétend concurrencer la philosophie sur son propre domaine, et demande que ses réponses soient davantages prises en considérations que celles des philosophes, trop abstraites, tandis que la science apporterait a l'exercice de la raison celle de l'expérience , de l'expérimentations scientifique la plus poussé( celles des calculs mathématiques par exemple): ca s'appel le scientisme ou positivisme

    certes la philosophie dans son souci de comprendre l'homme a tout intéret a s'appuyer sur les découvertes scientifiques; mais la question qui se pose est la suivante: la science pourra -t-elle un jour répondre a toutes les questions de la philosophie? et dans ce cas a quoi alors va servir la philosophie? aura-t-elle encore une utilité? ou devra -t-elle encore évoluer pour pouvoir exister?

    peut-on ou pourra-t-on un jour répondre scientifiquement a toutes les questions philosophiques ? que deviendra la philosophie? cette question est on le voit de grande actualité car la science "empiète" de plus en plus sur son terrain: la philosohie est -elle a un nouveau point de son évolution?

  2. #2
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    Citation Posté par jesaispas95
    on sait tous que de nos jours, la philosophie et la science (expérimentale) forment deux branches du savoirs différents (ou peuvent différer), tant dans leur objet d'étude, que dans leur méthode d'investigation ou dans leur buts; je dis de nos jours car dans l'antiquité, la différence n'avait pas lieu d'etre: ainsi aristote était indifféremment qualifié de philosophe que de scientifique; mais aujourdhui personne n'osera affirmer que Sartre fut un scientifique, quoiqu'il est été philosophe:
    Si Aristote parle de la science, ce n'est pas au sens de la science expérimentale. C'est la connaissance certaine par les causes. Science qui n'entre pas en concurence avec celle d'aujourd'hui... Comme je le dis souvent, c'est pas le même mode de procédé.


    du moins jusqu'a aujourdhui: car tout le monde aura constaté que le développement grandissant et croissant de la science a poussé les scientifiques a "empièter" de plus en plus sur le domaine de la philosophie, et a apporter des éléments de réponses a des questions qui auparavant lui étaient impossibles en raison des limites de ses moyens d'investigations
    Ben... oui et non. C'est vrai qu'elles peuvent étudier le même objet, mais elles ne l'étudient pas de la même façon. Un peu comme on peut étudier les rapports mathématiques d'une mélodie, ou simplement en éprouver la beauté...

    c'est ainsi par exemple que la science, ou certains scientifiques prétendent pouvoir expliquer l'origine de la foi d'une facon scientifique;
    (...)
    mais aujourdhui la science prétend s'intéresser a cette question en affirmant que la foi s'expliquerait par la présence en nous d'une sorte de gène de la croyance, qui du meme coup tenterait de prouver scientifiquement l'existence de Dieu (car qui d'autre disent-ils aurait pu implanter ce gène?)
    quelles références? J'ai entendu parler d'une zone du cerveau dont la fonction semble être utile dans l'état de méditation et "d'expérience mystique" (après tout, il y a bien des illuminés dans les asiles).
    Mais c'est large, et ça ne couvre pas le phénomène de la foi... Mais c'est peut-être autre chose?

    on voit donc que meme les questions les plus existentielles et les plus abstraites comme celles qui touchent a la question de savoir si Dieu existe et s'il est le créateur de l'univers n'échappe plus a la science; sur ce sujet certains s'appuient sur la théorie du big-bang pour prouver l'impossibilité de la création divine de l'univers: en effet avant cette "explosion "originelle, il n'y avait ni temps ni espace car c'est le big-bang qui aurait crée le temps et l'espace; or tout ce qui existe existe dans le temps; donc admettre que Dieu fut le Créateur de l'univers conduit à poser son existence comme antérieure à cette création; or il n'y avait pas "d'avant" le big-bang: par conséquent Dieu ne pouvait pas exister (car ca voudrait dire que le temps existât avant) et donc n'a pas pu créer l'univers;
    Mais si Dieu est éternel, ou bien pour reprendre un concept d'Aristote, s'il n'est pas mû, il n'est pas "avant", mais "en dehors" du temps (puisque le temps dépend du mouvement). De sorte que le raisonnement est brisé.


    certes la philosophie dans son souci de comprendre l'homme a tout intéret a s'appuyer sur les découvertes scientifiques;
    En effet. J'ajouterai: "et vice versa".

    En tout cas, la question est intéressante.


    Scop

  3. #3
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    chacun son langage.

    Qu'il est difficile de trouver les bons mots. D'ailleurs ecrire laisse toujours un gout d'inachévé et un sentiment d'incomplétude.

    seul le silence serait satisfaisant mais la perfection n'est pas de ce monde alors la "sainteté" est-elle pas d'être sciemment imparfait et d'Etre en Vie.

    Il est probable que si on ne regarde que les symboles, le mystère s'assombrit. Il ne faut pas idôlatrer les symboles ni les formules magiques.

    La philosophie est la science des sciences en ceci qu'elle fouille derrière les symboles à la recherche de la Vérité. Cela permet de passer le temps lorsque l'esprit s'ennuie: dieu merci et réciproquement je t'en prie

    il est interessant de méditer sur la relativité du temps et de l'être le là. Plus de vide et plus de temps. L'etre et le neant, l'etre et le temps. l'amour et la souffrance.

    Qu'est ce que la déité de Dieu, sommes nous plongé dans le temps?
    Dernière modification par francois2 26/09/2005 à 14h42

  4. #4
    jesaispas95 Guest

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    Citation Posté par Scop
    Si Aristote parle de la science, ce n'est pas au sens de la science expérimentale. C'est la connaissance certaine par les causes. Science qui n'entre pas en concurence avec celle d'aujourd'hui... Comme je le dis souvent, c'est pas le même mode de procédé.



    Ben... oui et non. C'est vrai qu'elles peuvent étudier le même objet, mais elles ne l'étudient pas de la même façon. Un peu comme on peut étudier les rapports mathématiques d'une mélodie, ou simplement en éprouver la beauté...


    quelles références? J'ai entendu parler d'une zone du cerveau dont la fonction semble être utile dans l'état de méditation et "d'expérience mystique" (après tout, il y a bien des illuminés dans les asiles).
    Mais c'est large, et ça ne couvre pas le phénomène de la foi... Mais c'est peut-être autre chose?



    Mais si Dieu est éternel, ou bien pour reprendre un concept d'Aristote, s'il n'est pas mû, il n'est pas "avant", mais "en dehors" du temps (puisque le temps dépend du mouvement). De sorte que le raisonnement est brisé.



    En effet. J'ajouterai: "et vice versa".

    En tout cas, la question est intéressante.


    Scop

    je dirais qu'etre hors du temps est impossible, pourquoi? lire la théorie de la relativité d'Einstein: tous les arguments métaphysiques tombent en ruine

  5. #5
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    Citation Posté par jesaispas95
    je dirais qu'etre hors du temps est impossible, pourquoi? lire la théorie de la relativité d'Einstein: tous les arguments métaphysiques tombent en ruine
    Oui oui...

    Sauf que la relativité d'Einstein est dépassée, car elle ne concerne que ce qui est matériel, c'est-à-dire mobile: c'est dans le cadre de ce qui est en mouvement (physique) que peut s'appliquer la relativité. Or le premier moteur n'est pas mobile (c'est-à-dire immatériel).

    Cordialement,
    Scop

  6. #6
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    Citation Posté par jesaispas95
    je dirais qu'etre hors du temps est impossible, pourquoi? lire la théorie de la relativité d'Einstein: tous les arguments métaphysiques tombent en ruine

    Assez d'accord avec Scop et son analyse. D'ailleurs il me parait assez instructif de noter que la vitesse de la lumière soit considérée comme constante. Peut être cette référence est-elle nécessaire afin de construire l'ensemble de la science physique. La lumière n'est-elle pas nécessaire à la conscience du temps et ceci même sans mouvement. La variation de lumière ne suffit-elle pas à marquer le temps.


    Quant au temps, j'ai l'impression qu'il est assez fonction de chaque personne et de l'état émotionnel dans lequel il est plongé. Lorsqu'on aime le temps passe si vite et lorsqu'on souffre le temps se dilate et ne semble plus avancer n'est ce pas?

    Ainsi s'il on admet que l'être est fonction de l'amour contenu : plus d'être et moins de temps. Plus on a d'être et plus on attire ainsi plus la distance s'amenuise et plus de temps diminue c'est normal puisque la vitesse est fonction du point G ( une boutade ne fait pas de mal de temps à autre )

    ce post est bien evidemment tendancieux
    Dernière modification par francois2 26/09/2005 à 14h50

  7. #7
    bulletin Guest

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    "pourquoi? lire la théorie de la relativité d'Einstein: tous les arguments métaphysiques tombent en ruine"

    Pourriez vous préciser les passages dans sa théorie qui appuie "tout ce qui existe existe dans le temps" ? Car elle ne m'est pas accessible dans sa grande majorité.

    Sinon l'opposition science/philosophie me parait totalement déplacé, car ces deux domaines sont fortement intriqué et indivisible dans leur ensemble.

    Merci d 'avance

  8. #8
    Augustin Guest

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    Un petit peu d'épistémo également...

    toute théorie scientifique est un modèle explicatif qui se veut efficient et qui répond à un certain nombre de critères de validation ; quant à sa Vérité, cela est autre chose. merci donc de ne pas faire de scientisme et de garder une certaine modestie dans vos affirmations.

    bref, réserver la science à l'explication des phénomènes et ne pas l'embarquer dans des problématiques métaphysiques indécidables comme la nature du monde, etc.

    vous semblez employer ici la théorie de einstein comme un modèle définitif qui prouverait que le monde est ainsi. mais cette ambition dépasse celle de la science. à mon sens, ni la philosophie ni la science ne peuvent y prétendre.

    quant au remplacement éventuel de la philosophie par la science, je n'y crois pas du tout. ne serait-ce parce qu'il faut un regard réflexif de la science sur elle-même (l'épistémologie est une branche de la philosophie). comme l'a bien dit scop, ce sont là deux approches différentes. la science veut expliquer, prédire (modèle d'efficience, approche technique ou "détachée" du monde) là où la philosophie se fait à la première personne avant tout et nous engage dans le réel. à mon sens, la philosophie est d'abord éthique, c'est-à-dire réflexion sur nos propres comportements et valeurs. et pour cela il n'y pas de règle générale.

    ps. vous semblez avoir une conception assez "médiévale" (théologique) de la philosophie. la mutation dont vous parlez a déjà été effectuée (bien qu'il subsiste un certain héritage religieux encore aujourd'hui) : c'est le tournant vers la philosophie moderne pris par Kant à la fin du XVIIIè siècle.
    Dernière modification par Augustin 28/09/2005 à 13h52

  9. #9
    bulletin Guest

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    La nature du monde, un problème métaphysique indécidable ou un problème physique jusqu'à maintenant irrésolu ?

  10. #10
    Augustin Guest

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    le concept de "nature" (nature humaine, nature du monde) me dérange parce que cela signifirait que la connaissance humaine peut enfermer en quelque sorte l'être dans une boîte avant même son déploiement. c'est un petit peu ce qu'on constate lorsque l'on prétend qu'il existe des "lois de la nature" : le monde existerait en quelque sorte comme une entité supérieure au-delà des simples phénomènes qui se présentent à nous.

    inévitablement, dire qu'il y a une nature de quelque chose c'est établir par là-même une ontologie de cette même chose : or l'être en lui-même est-il connaissable ? je ne le crois pas. dans la tradition philosophique on a pourtant prétendu parfois le faire (ex. chez Aristote, qui présente la substance du monde comme une matière encore informée ; ou encore chez Nietzsche - même si je ne crois pas qu'il prétende à un modèle "définitif" - qui présente le monde comme "champ" de volontés de puissance, etc.)

    je crois que la connaissance humaine peut dégager une typologie de ces phénomènes (phénomènes physiques, biologiques ou psychologiques à l'échelle de l'homme ou du monde) mais cela ne nous dira rien sur la nature de ces phénomènes étudiés. je me demande même si ce concept de nature (hérité grossièrement d'Aristote et de la philosophie médiévale, qui parlait de substance, etc.) conserve aujourd'hui une quelconque pertinence s'il n'y a que de l'apparaissant. ou alors il faudrait "revoir ses ambitions à la baisse" et la nature du monde ne serait jamais qu'une typologie des phénomènes tels qu'ils se sont présentés à nous jusqu'à présent.
    de toutes façons, aucune science ne peut je crois prétendre à l'a priori.
    Dernière modification par Augustin 28/09/2005 à 19h49

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