Maintenant qu’il faut revivre
Les brassières crèvent
Et la surface se détend

Ainsi le mouvement ne vient pas,
Ni même l’instinct libérateur
Ou la bouffée d’air
Tant attendue ces jours-ci.

La courbe de l’horizon se tortille sur
Elle-même on dirait un long cheveux sur
Les flammes
Rien ne vient si aisément pourtant
Il faut remonter, absolument
Remonter

Depuis le fond de la bouteille
Jusqu’à l’éjaculation de l’écume
Au nez des récifs.

Certains se laisseraient bercer
Dans leur mal de mer
Sans trop l’ouvrir de peur de tout laisser sortir

Mais moi comment vais-je tenir
Toutes ces années dans le vide
Pendu au bout d’une corde ?
L’équilibre ne tue pas sur le coup
Et certains balanciers ne se stabilisent qu’à la mort.

les poèmes de nicolas de rosanbo