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Discussion: La Femme n'existe pas

  1. #71
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut Clitorrible le terrible

    Posté par Estelle BR:
    Si on va par là je te condredirai en disant que nous aussi avons un mini zizi appelé clitoris. Bien sûr c'est tout petit ... et peut être incomparable cela va de soi. Mais tout de même ..

    En relisant de plus près mon post, tu y verras que je ne dénie pas l'interface sexuel (ton "mini-zizi" ) chez les Femmes. Je parlais d'interface sexué, qui la conséquence d'un complexe de castration.

    Le clitoris n'est pas organe erectile tendant vers l'EXTERIEUR, mais est un embryon de ce phallus possible.. Celui-ci, bien loin de contredire ma thèse, vise plutôt à renforcer la thématique de recroquevillement. Dans le repli du clitoris sur la Femme, il y a en même temps refus de conquête de l'extérieur, abandon symbolique d'une aventuration-au-dehors, cloture sur les abscisses du SENS..

  2. #72
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut Roger la même chose

    Comme les chemins qui mènent à l'erreur sont longs à arpenter, je me dois te continuer mon supplice, en analysant cette fois-ci le bi-sexualisme féminin.

    Je voudrais rendre compte du saphisme tel qu'il a été rencontré au sein des légendaires fresques antiques, saphisme qui possède deux caractéristiques:
    1°- une bisexualité invariée
    2°- la présence de multiples protagonistes du même sexe (féminin)

    Confronter ce qui a été dit precedemment avec cet évenement reviendrait en gros à prouver que tel comportement féminin ne peut se superposer à l'Homme, ou autrement dit:
    1'°- L'Homme n'est pas bisexuel
    2'°- L'Homme ne mêle pas à sa sexualité d'autres membres du même sexe que lui

    1°- Il est frappant de constater un certain penchant des Femmes à "glisser" subrepticement dans des comportements homosexuels quand celles-ci se trouvent dans des contextes catalyseurs (moments festifs intenses, alcool, et autres substances visant à favoriser l'éveil des sens). Ô combien d'exemples de filles qui me confiaient un fantasme potentiel d'un expérience lesbienne.

    1'°- En revanche quand l'Homme est placé dans une même situation, il ne réagira pas identiquement. Pas ou peu d'exemples de mecs qui pioutaient d'autres mecs GRATUITEMENT (hors jeux et paris). Hypothèse: l'Homme ne peut tendre vers un partenaire du même sexe pour rechercher "l'adjacence". Car il est déjà "pourvu" en organe de sens, là où la Femme sera inlassablement "vacante". Aussi la Femme pourra aller vers les membres du même sexe car qualitativement il n'y aura pas de "saturation" au niveau du phallus (contrairement à 2 hommes qui éprouveront une "collision" phallique).

    2°-Correlativement, les scènes saphiques peuvent se passer d'une restriction numérale sur le plan des participantes, car il n'y aura jamais saturation sur le numérique, vu qu'une conjonction infinie définira la quête asymptotique du phallus qu'elle ne rattrappera jamais.

    2'°- Peu d'hommes sont enclin dans l'absolu (hors support pornographique monnayé) à "partager" la Femme. Sans aller jusqu'aux exemples triviaux des luttes de pouvoir entre castes (mâles alpha et les autres), l'homme entrera en collision avec les phallus de ses adversaires (le phallus étant symboliquement l'organe dépositaire du sens). Une saturation quantitative justifiant les comportements monoandres...

  3. #73
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    Par défaut

    Soit. Je suis le raisonnement, intéressé.

    Tout cela appelle (au moins) une question: quid de l'homosexualité masculine?
    Comment se fait-ce qu'elle n'apparaisse pas? Car enfin, n'est-elle pas assez bruyante? (surtout à Paris...)

    Scop

  4. #74
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut Sans contrefaçon je suis un Gascon

    Citation Posté par Scop
    Tout cela appelle (au moins) une question: quid de l'homosexualité masculine?
    Remarque logique.. Je ferais un effort pour le dernier monsieur qui n'a pas encore quitter la salle..

    En fait je ne récusais pas l'homosexualité masculine, mais je comparais justement les comportements sexuels féminins quant à leur Bisexualité.
    Je cotoie des hommes qui sont BI, et leurs parcours sont saisissants. Cependant, leur bisexualité est "sérieuse", CAD engagée dans une volonté de l'assumer comme faisant partie intégrante de leur identité.

    Quand je parlais de la bisexualité féminine, celle-ci était moins "sérieuse", vécue plus comme un "peu importe" (sur le mode du ludique), sans enjeu véritable que celui d'un épisode un peu moins gris que les autres..

    Car, puisqu'il va falloir en parler, l'homosexualité masculine "concrète" se vit sur un mode plus "massif" car le phallus est omniprésent dans le rapport. En revanche, l'homosexualité de la Femme n'est pas soumise aux même lois de la "pesanteur". Plus de place pour l'imaginaire, pour les sexy toys auréolant l'épisode, car précisément pas de phallus dans les parages..

    Et dans ces intervalles laissés béants par la carence de phallus, s'immiscent jeux érotiques et angoisses existentielles, l'un étant la facette fantasque de l'autre. Je mêle sexualité à l'angoisse, postulant empiriquement que les "penchants" d'un individu trahissent des terreurs plus profondes, (Cf. les fondements psychanalytiques des névroses, psychoses et perversions).

    Mais je reviens sur ce que sous-entendait ta remarque Scop: Pourquoi si l'Homme possède un phallus et s'en retrouve "comblé" (pas de manque symbolique), peut-on trouver des comportements homosexuels masculins?

    Difficile à justifier de façon décisive tant les "personnalisations" de comportements types sont multiples. je tendrais plus pour une explication de type "psychologisante" (je laisse les scientifiques apporter leur pierre à l'édifice ou à la lapidation).
    En ceci que la "virilité" s'éprouve plus qu'elle ne se donne. Il ne suffit pas d'être pourvu en phallus anatomique pour se sentir Homme. je crois que ceci doit être une question de "résonance", CAD comment tu vas digérer le fait d'avoir cet organe? Ce qui laisserait une place pour ceux qui pensent qu'à la naissance, l'individu est bisexuel, prêt à revêtir les attraits d'une future jeune fille ou ceux d'un mec.

    Mais là c'est la sociologisation des comportements [gender studies] qui prendra le pas sur l'inné. Mais je n'y vois qu'une REPRISE d'un dot naturel, avouant ainsi que la société se calque sur la nature dans ses mécanismes.

    En recevant avec plaisir tes ultérieures remarques,

  5. #75
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    Par défaut

    Bonne année Janus

    Il me vient une autre remarque: si la symbolique du phalus commence à être cernée par tes soins, n'y a-t-il pas également dans l'éjaculation un symbole important lié à l'explosion orgasmique, qui lui pourrait-être partagé par beaucoup de femmes (je parle d'éjaculation proprement féminine)?

    Scop

  6. #76
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    Par défaut UPS attitude

    merci pour tes voeux cher Scop.
    Idem dans tes foyers..


    Citation Posté par Scop
    si la symbolique du phalus commence à être cernée par tes soins, n'y a-t-il pas également dans l'éjaculation un symbole important lié à l'explosion orgasmique, qui lui pourrait-être partagé par beaucoup de femmes (je parle d'éjaculation proprement féminine)?
    Pourrais-tu reformuler ta remarque?
    Et préciser pourquoi "l'éjaculation féminine" partagée par des femmes est intéressante? Qu'est+-ce qui t'a fait tilter?

  7. #77
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    Il est vrai que cette remarque ***233;tait bien floue. C'est que je n'en suis encore qu'au stade de l'***233;tonnement.

    La m***233;connaissance de la sexualit***233; f***233;minine impr***232;gne l'image de la femme dans la soci***233;t***233; actuelle. Il y a bien s***251;r de grandes avanc***233;es depuis quelques ann***233;es, mais ce terrain de libert***233; reste encore assez vierge.
    Apr***232;s avoir suivi ton raisonnement, je suis assez d'accord pour dire que la femme "n'existe pas" sous un certain rapport symbolique.
    Mais il me semble que l'amer phallique dress***233; face ***224; la m***232;re engloutissante n'est qu'une partie ***233;merg***233;e d'un probl***232;me plus profond.

    Le ph***233;nom***232;ne d'***233;jaculation f***233;minine, encore bien trop peu ***233;tudi***233;, li***233; ***224; l'***233;motion orgasmique chez certaine femmes (5-15 pour cent? les ***233;tudes statistiques sont peu nombreuses) me sert d'indice. En effet, nous sortons d'une p***233;riode o***249; les femmes jouissaient peu ou pas; l'homme achevait sa virile besogne sans s'inqui***233;ter vraiment de la fa***231;on bien diff***233;rente de sa partenaire ***224; vivre l'acte sexuel. Depuis quelques dizaines d'ann***233;es, on red***233;couvre peu ***224; peu cette autre dimension. On commence ***224; en parler.

    Or le symbole, s'il a une part naturelle, est surtout compos***233; socialement. L'***233;jaculation par exemple est d***233;sign***233; comme signe de virilit***233;. Le sperme, cette substance quasi sacr***233;e est signe de force, de vie jaillissante, de plaisir visible... Mais pr***233;cis***233;ment, n'en serait-il pas ainsi ***224; cause de la pr***233;gnance virile de ceux qui imposent les symboles? Anciennement le sperme est reconnu comme le liant des parties du corps: ainsi la fille d***233;pucel***233;e en ***233;tait reconnue femme en le recevant, devenant forte ***224; son tour...
    Je crois avoir lu que la grande majorit***233; des films pornographiques sont film***233;s par des hommes... pour des hommes. Et ce genre de film est tr***232;s r***233;pandu: quand on sait l'impact que peut avoir une publicit***233; de quelques secondes, qu'en sera-t-il pour un film d'une heure et demi, d'autant plus qu'ils sont tous (au dire des producteurs, qui le recherchent explicitement, en vue du profit) format***233;s. Le sperme y a une place essentielle, puisqu'il repr***233;sente le plaisir visible et la force vitale. L'homme ne doit pas r***233;agir, d'ailleurs on ne montre quasiment pas son visage, le sperme le fait ***224; sa place...
    De sorte que la femme garde sa place soumise, de r***233;ception de l'***233;jaculation (je pense que l'effet serait coup***233; si l'homme ***233;jaculait sur lui-m***234;me?). La femme n'existerait-elle pas parce que l'homme ne lui donne pas sa place?

    Scop
    Dernière modification par Scop 13/01/2006 à 12h37

  8. #78
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    Par défaut "Le spermatozoïde est le bandit à l'état pur" Cioran

    Tout à fait d'accord cher Scop.


    La (re)découverte du plaisir féminin va tendre à un bouleversement des mentalités masculines (déjà amorcé). Fidéle à l'évolutionisme de son espèce, l'Homme va devoir s'atteler à rattrapper son retard sur l'officialisation de la jouissance féminine. Moment intéressant qui promet un effondrement de la virilité "old school" [encore que si j'ai le temps d'y revenir les femmes émancipées clament dans leur angoissante liberté un retour de l'Homme protecteur qui les déchargera d'une si grande et ingrate responsabilité]..

    Citation Posté par Scop
    Mais il me semble que l'amer phallique dressé face à la mère engloutissante
    --> Je salue la qualité phonétique de votre glissement paronomasiaque [on m'annonce une érection lacanienne au fond de la salle]

    Pour ta remarque sur les pornos, on assiste de plus en plus à une "reprise" (au sens kierkegaardien) de la thématique par des ex-actrice reconverties (je pense à Ovidie qui honore ses études de philo). Quand tu établis la différence, elle insiste plus sur l'imaginaire, délaissé en général par nos pornos ancestraux.

    Mais je dois avouer avoir été frappé par le residuel "phrasé" sempiternel du script. Peu de détour fantasque, le proto-porno made in Femme reste ombilicalement rattaché aux standards masculins car la commercialisation dépend du public encore trop exclusivement (avoué) masculin (ma propre copine actuelle m'a baptisé mes dernières acquisitions sans même partager la projection avec moi (arghh la pince).

    A ce titre, l'émergence d'une nouvelle classe de "porno chics" témoigne du souci masculin de polir les angles de son vieux cadre. Les films d'Andrew Blake sont une ode à l'érotisme pornographique et sont d'ailleurs quasi-exempts de présence masculine (à conseiller pour initier votre compagne au plaisir visuel).
    En fait les films coachés par des photographes de formation (Hervé Bodilis chez nous) respectent une vision artistique de l'oeuvre, tandis que chez Ovidie on retrouve un côté "bourrin" qui n'est pas très ragoutant..

    L'éjaculation, forte de sa conotation sexuelle (elle est la fleur de sel du phrasé), symbolise effectivement une accaparation masculine du plaisir sexuel. C'est d'ailleurs consternant de constater que très peu de films (prop)osent des idées originales et proprement plus "érotiques" d'organiser la coda hors du basique facial.

    Mais au-delà de l'apparent dégout féminin face à cette constante, je me risquerai à imaginer que dans une approche mythologique, il y aurait un prolongement du complexe de castration quand la Femme ingère la semence interdite. Dans les formes primitives de cannibalisme, manger le corps de l'autre (et a forciori ce qui en émane) signifierait s'approprier ses pouvoirs.

    La force masculine symboliser par le sperme n'incarnerait-elle pas le désir inéffable qu'a la Femme de se rendre maître du sens??
    Ce qui dénoncerait encore une primitive carence dans la convoitise de ce qu'elle n'a pas...

  9. #79
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    Par défaut Kill the Young?

    Aux fruits de mes récentes lectures de Jung, j'ai trouvé quelques infos supplémentaires sur la condition de la Femme, soit:

    Notamment, dans le concept d'OMBRE qui reçoit chez Jung toute la polarité négative, tout ce qui n'a pas été reconnu comme appartenant aux champ restreint de la conscience du Moi.

    "[Jung]stigmatise et dénonce l'éviction et le déni du mal dans la représentation de la divinité, et donc dans la conscience chrétienne dominante. Privé de substance, le mal est tragiquement sous-évalué. Le démon et le féminin ayant été refoulés se sont rejoints et amalgamés dans l'inconscient. Seule la prise en considération du démon, ce quatrième sombre et destructeur, libèrerait le féminin et lui rendrait."

    Avis intéressant, à prendre pour ceux que ça interesse...

  10. #80
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    Par défaut

    Citation Posté par kleiner Junge
    Privé de substance, le mal est tragiquement sous-évalué.
    St Jung, philosophez pour nous!

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