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Discussion: Le Bien, le Mal et l'avenir du monde

  1. #11
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut La France d'en bas du haut?

    Posté par Olivier66,
    J’ai lu un livre très intéressant de Christopher Lasch, « la révolte des élites », dans lequel il mettait en évidence le fossé qui se creusait entre les « gens » et les « élites ». On ne peut que constater la pertinence de ses propos, surtout quand cette même réflexion trouve des résonances étonnamment actuelles dans notre propre pays…
    oui livre interessant, bien qu'il ne fasse que paraphraser une évidence ressentie dans toutes les "classes". Mais telle est la destination de notre société actuelle.

    Mais je me suis déjà demandé comment on pouvait résorber cet écart? Passer les commandes à des personnes qui ne sont pas formatées par l'ENA&Cie pourrait être une solution idéal(iste). Les mouvements "parasites" des altermondialistes témoignent d'une possible contre-torpille, et démontrent en même temps les limites d'une telle idée.
    D'ailleurs j'ai entendu dire que même un Besancenot soi-disant facteur à la bicyclette bleue était en réalité passé par les mêmes voies royales. Ce n'est donc pas un hasard de retrouver au sommet des gens qui ont du basculer du côté obscur de la réalité de la "France d'en bas"..

    Mon esprit pragmatique tendrait finalement à entrer en conflit avec l'esprit idéaliste, soucieux de trouver un juste équilibre entre richesse d'un pays et richesse d'une nation. En ce sens, peut-être est-ce finalement un pis-aller que de transmettre le pouvoir aux avatars des Seigneurs Sith..

    On devrait être de gauche quand on est jeune, et de droite quand on mûrit.. Paraît-il.. Je crois qu'au delà des clivages gauche/droite qui ne reflète qu'un monde d'étiquette, la pensée se doit d'affronter les conflits du réel, ce même réel où se conjoignent intérêts des puissants et intérêts des peuples.


    Donc, la Roumanie n’a pas intérêt à s’aligner sur notre modèle productif, sinon les entreprises iraient ailleurs, il faut donc maintenir ce même modèle pour pouvoir attirer des capitaux. Et si le coût augmente aussi en Roumanie, ils iront dans un autre pays, moins cher. Nous avons ainsi un pays qui base son développement sur des salaires bas et qui a intérêt à les maintenir sous peine de voir partir les capitaux… quel étrange paradoxe
    Merci de nuancer là où les paranoïaques souverrainistes Bolkensteiniens balaient devant leur porte..

  2. #12
    OndeVirtuelle Guest

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    Ondevirtuelle :

    Je rajouterai même que selon les « axiomes » capitalistes, l’offre est censé entrer en résonance avec la demande, il y a offre parce qu’il y a demande. Or, et c’est bien un magnifique revers à cette idéologie (comme beaucoup d’autres points), de nos jours on créé l’offre avant la demande, ensuite, charge aux publicitaires de convaincre les clients potentiels du caractère indispensable du produit proposé.

    La consommation, qu'il y ait revers ou non de l'idéologie capitaliste, reste intrinsèquement liées à notre mode de fonctionnement. Les publicitaires ne reculent devant rien pour créer de toute pièce de nouveaux besoins. Bien loin des notions de "bien" ou de "mal", ces derniers savent flatter nos sens quelque soit l'âge. En passant de l'étalage de nourriture aux heures des repas, aux assurances vie du lever du jour, la machine est parfaitement huilée! Le problème central résultant de cet envahissement, est bien de l'ordre de la manipulation mentale. Certes! nous pouvons tjrs nous réfugier derrière "c'est comme ça", l'idéologie ambiante est responsable de ce fléau et les paramètres bien trop nombreux à dénombrer, reste que nous devenons progressivement des machines. Il suffit de discuter avec ces milliers de jeunes pour comprendre qu'ils bâtissent envers et contre tout une individualité dont les fondements reposent sur l'apparence extérieure et le désir effreiné de consommer. Dès lors, nous pouvons nous interroger sur la route empruntée. Bien loin des longs débats économiques et politiques, une prise de conscience individuelle et collective serait de bon aloi.......


    Quand tu dis « puisque la nature humaine est par définition une parfaite insatisfaite », je ne peux m’empêcher de penser que c’est une réflexion très moderne, très imprégnée justement de notre idéologie libérale (le libéralisme est l’idéologie du capitalisme, ce dernier ne pouvant « pleinement » fonctionner qu’avec une grande libéralisation). Pour reprendre une terminologie Deleuzienne, l’homme comme « machine désirante », qui cherche par tous les moyens à satisfaire ses soit disant « manques » est une conception assez récente dont les postulats ont été clairement annoncés par les textes fondateurs du Capitalisme.

    En fait, je ne dis pas que tu as tort, loin de là, je dis seulement que « l’homme dont le but est d’assouvir ses envies » est justement un des postulats fondateurs de l’idéologie qui est notre, mais ça ne veut pas dire que ce soit la Vérité. Elle n’est une vérité relative que parce qu’on nous a appris à agir de la sorte, à vivre une vie toute entière vouée a satisfaire nos « besoins », à travailler pour consommer. Ce n’est pas entièrement faux, mais je dirai plus succinctement que tout homme, quel qu’il soit et quoi qu’il fasse, ne cherche qu’une chose : son bonheur… depuis « toujours ».


    On peut se tromper sur la nature de ce bonheur, on peut même se persuader qu’il se trouve dans l’accumulation matérielle (et le trouver dedans, pourquoi pas !), mais cela reste le moteur fondamental de nos choix : on choisira toujours ce qui se rapprochera le plus de ce « but », toute la subtilité à l’heure actuelle étant peut-être que l’on a déplacé cette quête dans un objectif matérialiste ?

    La notion de "manque" étant moteur du besoin, on comprend comment l'illusion d'un bien-être incarné dans la matérialité se substitue à une recherche plus personnelle. Si l'idéologie se distingue de la vérité, elle tend malgré tout à la détrôner et à semer le doute dans les esprits. Tout homme est en quête de bonheur, mais dans la confusion générale, le bonheur a aujourd'hui un prix et celui-ci semble trainer derrière lui son cortège de malheur et de frustration voire un appauvrissement de notre condition.

    Oui, mais on sait l’horreur des guerres idéologiques, qu’elles soient religieuses ou politiques, tout le problème soulevé par les discours américains étant qu’il recommencent à opposer leur vision (la meilleure bien sûr) à celle des autres (qui ont forcément tort) en la mélangeant avec des considérations religieuses ! Huntington avait parlé de « choc des civilisation », ce qui est faux, les civilisations se sont toujours mélangées, ont appris les unes des autres, ont cohabité, mais force est de constater que c’est sur des différences apparemment inconciliable que les USA entreprennent de changer le monde à l’aide de mesures coercitives.

    Deux conséquences: un blocage évolutif des civilisations dont l'enrichissement serait basé sur la pluralité culturelle.
    Le durcissement d'un pouvoir stéréotypé attisant les haines. Bref, une idéologie de l'intolérance au service de la régression. La question étant de savoir si l'impératif économique l'emportera sur les valeurs humaines et éthiques? Et surtout, où nous mènera t'il?



    Autant que je sache, notre mode de vie « occidental » n’est viable que si on maintient d’autres pays dans une situation d’exploités. Par exemple : on nous a parlé il y a quelques temps d’une entreprise qui se délocalisait en Roumanie et les dirigeants avaient proposé aux employés un poste en Roumanie (ce qui est en parfait accord avec la doctrine capitaliste : tout homme est prêt à se déplacer géographiquement s’il y a un intérêt à le faire… sic) avec un salaire « roumain ». D’autres entreprises ont fait de même. L’attraction de la Roumanie (pour ne citer que cet exemple) est le fait d’un niveau de vie bas et de salaires bas, ce qui attire nos entreprises.

    Donc, la Roumanie n’a pas intérêt à s’aligner sur notre modèle productif, sinon les entreprises iraient ailleurs, il faut donc maintenir ce même modèle pour pouvoir attirer des capitaux. Et si le coût augmente aussi en Roumanie, ils iront dans un autre pays, moins cher. Nous avons ainsi un pays qui base son développement sur des salaires bas et qui a intérêt à les maintenir sous peine de voir partir les capitaux… quel étrange paradoxe ! Le but n’est donc pas de développer les pays exploités, mais de les maintenir en l’état, et tant pis pour les gens dont le niveau de vie ne bougera pas beaucoup… ! Ils auront au moins du travail.

    La pratique du "dumping" aussi efficace soit-elle, bâtit ses richesses sur la détresse de personnes en position de survie. Hors je ne pense pas que la viabilité du monde occidental puisse perdurer en fonctionnant ainsi. Contrairement au monde animalier reposant sur un équilibre naturel, notre évolution repose entre les mains de carcans théoriques qui loin de s'interpénétrer au profit d'une remédiation, se déchirent. Toute théorie, tout système fermé est voué à sa propre destruction ou à son remplacement. Confronté à l'expérimentation, il découvre en-même temps ses propres limites. Alors que dire lorsque ces dernières comportent les affres de l'injustice?



    Amicalement, Onde

  3. #13
    OndeVirtuelle Guest

    Par défaut "La vie, ne fait pas de cadeaux.."

    Cher Janus

    Je n'avais pas saisi que le noir était de rigueur...........Avec mes plates excuses!


    "Et ces deux déchirés, superbes de chagrin, abandonnent aux chiens l'exploit de les juger".

    Vivre

    Nous esquivons la lame acérée de nos pensées profondes.
    Pensant parer les c, nous consumons la chaleur de notre âme dans les flammes glacées de la réalité.

    Nous tuons nos rêves par notre entêtement à bannir ce qui crève les yeux.

    Notre idéal se heurte violemment à la muraille du quotidien.

    Notre vie épuisée s'effondre.
    Château de sable emporté, dans les flots d'une existence tissée de mort.

    A nos dérives cérébrales nous apposons un masque de rire, un masque social, un masque d'orgueil.
    Voiles superficiels d'une blessure ouverte pleurant à chaudes larmes: du sang...

    Force à nous de savoir extraire de la souffrance la main tendue du coeur.
    Force à nous de ne plus faire taire les rêves insensés qui animent notre imagination.
    Et, d'où renaissent les gestes instinctifs de corps devenus inertes.

    Force à notre colère de briser d'un élan d'amour, les murs que nous bâtissons pour mieux nous ignorer.

    Attendre mais attendre quoi au juste?
    Attendre d'être aux portes de la mort pour finalement s'apercevoir que nos pensée profondes qui nous faisaient si peur et que nous esquivions vainement,
    n'étaient que la respiration de notre plus grand combat: la Vie...

    Chacun dans ce qu'il a de plus vrai, refuse de voir dans le miroir
    la décrépitude d'un être rongé par la médiocrité d'une existence couverte de platitude.

    Nous survivons à nous même quand notre raison meurt.

    Nous vivons aux autres quand nos rêves se font leur.

    Nous vivons au monde lorsque s'exprime dans le plus grand naturel, l'éclat de notre sensibilité.

    A la lumière de nos vies,
    la tâche de sang s'évanouit.
    Laissant percevoir, à qui bien sûr sait les lire et aimer,

    l'extrême beauté de nos faiblesses.

    Onde


    Sans Velléité belliqueuse,

    Bien à toi

  4. #14
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut Car chez ces gens là...

    Chère Ondevirtuelle,

    Très jolie,

    Mais le coin des poètes en culotte courte est un peu plus loin, au fond du couloir...


    ...juste après les toilettes,

  5. #15
    Olivier66 Guest

    Par défaut

    Bonjour à vous,


    Januscream


    Mais je me suis déjà demandé comment on pouvait résorber cet écart? Passer les commandes à des personnes qui ne sont pas formatées par l'ENA&Cie pourrait être une solution idéal(iste). Les mouvements "parasites" des altermondialistes témoignent d'une possible contre-torpille, et démontrent en même temps les limites d'une telle idée.
    D'ailleurs j'ai entendu dire que même un Besancenot soi-disant facteur à la bicyclette bleue était en réalité passé par les mêmes voies royales. Ce n'est donc pas un hasard de retrouver au sommet des gens qui ont du basculer du côté obscur de la réalité de la "France d'en bas"..


    Oui… je me suis aussi posé la question et je me demande s’il y a une « solution ». Le pire, c’est que je crois comprendre les raisons de cet écart, à un certain niveau on ne peut que s’éloigner de considérations « terre à terre », s’éloigner de la vie quotidienne pour réfléchir à plus vaste échelle, ça m’a l’air indispensable à partir d’une certain seuil décisionnel… Ahhh… paradoxe quand tu nous tiens.

    Sans compter les réseaux d’influences, les carnets d’adresses, bref, tout les paramètres qui viennent un peu plus pourrir tout ça. Avez-vous entendu parlé du « scandale » du président de l’équivalent de la FEMA durant l’ouragan au USA ?




    Ondevirtuelle :

    La consommation, qu'il y ait revers ou non de l'idéologie capitaliste, reste intrinsèquement liées à notre mode de fonctionnement. Les publicitaires ne reculent devant rien pour créer de toute pièce de nouveaux besoins. Bien loin des notions de "bien" ou de "mal", ces derniers savent flatter nos sens quelque soit l'âge. En passant de l'étalage de nourriture aux heures des repas, aux assurances vie du lever du jour, la machine est parfaitement huilée! Le problème central résultant de cet envahissement, est bien de l'ordre de la manipulation mentale. Certes! nous pouvons tjrs nous réfugier derrière "c'est comme ça", l'idéologie ambiante est responsable de ce fléau et les paramètres bien trop nombreux à dénombrer, reste que nous devenons progressivement des machines. Il suffit de discuter avec ces milliers de jeunes pour comprendre qu'ils bâtissent envers et contre tout une individualité dont les fondements reposent sur l'apparence extérieure et le désir effreiné de consommer. Dès lors, nous pouvons nous interroger sur la route empruntée. Bien loin des longs débats économiques et politiques, une prise de conscience individuelle et collective serait de bon aloi.......


    Je suis globalement d’accord avec toi. Juste un truc : à propos des jeunes, certes ils développent des comportements très influencés par le discours médiatique mais j’ose encore porter l’espoir que ce n’est pas « définitif », en quelques sortes. J’avais eu un œil critique envers une de mes jeunes cousines (elle avait 14/15 ans) : elle ne jurait que par les chaussures à semelles compensées, les tenues « Lolita », les groupes de R&B/ganstarap, … je me disais « c’est triste », elle était à fond dedans, n’écoutait personne quand on lui disait que c’était un peu ridicule (toute proportions gardées, elle vivait son époque) et je me disais qu’elle resterait dans cette appropriation un peu aveugle d’un look qu’on lui vend. Et puis elle est rentrée au Lycée, a commencé à s’intéresser à la philo, s’est habillée très sobrement et a commencé à avoir un œil critique envers son ancien comportement. Certes elle a grandi, mais ça me dit surtout que toute cette génération ne sortira pas forcément décérébrée de la boulimie consommatrice, il faut bien leur faire confiance (même si je reste dubitatif sur les développements actuels).


    La notion de "manque" étant moteur du besoin, on comprend comment l'illusion d'un bien-être incarné dans la matérialité se substitue à une recherche plus personnelle. Si l'idéologie se distingue de la vérité, elle tend malgré tout à la détrôner et à semer le doute dans les esprits. Tout homme est en quête de bonheur, mais dans la confusion générale, le bonheur a aujourd'hui un prix et celui-ci semble trainer derrière lui son cortège de malheur et de frustration voire un appauvrissement de notre condition.

    Tout à fait. C’est aussi un peu un paradoxe de notre société de consommation : le monde l’adopte petit à petit, dans tous les pays, même les plus pauvres. On exploite de nombreux pays, les gens y sont encore plus pauvres, mais on leur vend quand même nos beaux produits. Combien de temps supporteront-ils de voir l’étalage de richesses des autres avant d’agir par eux-mêmes pour se servir ? Combien de temps un tel déséquilibre tiendra t’il ?


    Deux conséquences: un blocage évolutif des civilisations dont l'enrichissement serait basé sur la pluralité culturelle.
    Le durcissement d'un pouvoir stéréotypé attisant les haines. Bref, une idéologie de l'intolérance au service de la régression. La question étant de savoir si l'impératif économique l'emportera sur les valeurs humaines et éthiques? Et surtout, où nous mènera t'il?


    Encore une fois, tout à fait. Etant assez « idéaliste », mea culpa mais je me soigne, j’ai tendance à vouloir que les développements de l’humanité la servent, pas qu’ils l’asservissent. Ce qui me rend triste, c’est quand j’entends des gens me dirent que c’est irréalisable, que je suis utopiste… le pire, c’est qu’ils ont sans doute raison, je le sais, mais quand j’entends ça, je me dis que notre monde est très désabusé, cynique, ironique quant à sa propre situation. Triste constat… mais constat réaliste.


    La pratique du "dumping" aussi efficace soit-elle, bâtit ses richesses sur la détresse de personnes en position de survie. Hors je ne pense pas que la viabilité du monde occidental puisse perdurer en fonctionnant ainsi. Contrairement au monde animalier reposant sur un équilibre naturel, notre évolution repose entre les mains de carcans théoriques qui loin de s'interpénétrer au profit d'une remédiation, se déchirent. Toute théorie, tout système fermé est voué à sa propre destruction ou à son remplacement. Confronté à l'expérimentation, il découvre en-même temps ses propres limites. Alors que dire lorsque ces dernières comportent les affres de l'injustice?


    Oui, l’exploitation à tous les niveaux…
    Et tu soulèves un point très intéressant : notre idéologie (libéralisme) et notre système (capitalisme) sont basés sur les théories de quelques personnes, dont le pionnier est sans nul doute Adam Smith (entre autres). Le problème que me pose cette théorie, c’est que la pratique ne la vérifie pas. Il est dit que les entreprises se feront une concurrence saine, qu’elles seront transparentes pour permettre l’équilibre naturel du marché (la fameuse « main invisible »)… tout ça a l’air très logique, mais a-t-on vu des entreprises respecter cela réellement ? Non, il y a des comptes truqués, il y a des trusts (alors que la doctrine capitaliste se fonde sur la concurrence pour servir au mieux les consommateurs), des sociétés énormes trafiquent, il y a des réseaux d’influence, des pots-de-vin, de la corruption, …

    Bref, on n’agit absolument pas comme le préconisent pourtant les bases établies de notre système ! Mais il y a tant de choses à dire dessus…

    Tiens, la dernière fois j’ai lu un article sur la privatisation (en général) : partout où elle est appliquée (chemin de fer anglais – ou britanniques - par exemple), c’est dans un souci d’économie et aussi parce que, en accord avec les théories capitalistes, les clients seront gagnants grâce à la transparente concurrence entre les entreprises qui se battront pour leur offrir le meilleur rapport qualité prix. L’économiste interviewé admettait que quasiment aucun cas connu de privatisation n’avait engendré une telle conséquence. En fait, soumis aux impératifs de rentabilité, les services avaient tendance à se dégrader (plus ou moins, cela dépend) et les prix à augmenter. Systématiquement.

    Dans ce cas, la théorie est mise à mal, elle ne se vérifie pas, elle ne correspond pas à la réalité. Mais que fait-on ? On continue bien sûr ! Ca ira mieux demain. Il y aura toujours quelqu’un pour en expliquer les raisons…

    Et le pire, c’est qu’il admettait aussi une finalité (potentielle, on verra bien) à agir de la sortes : dans une société ou c’est le marché qui domine, il disait que l’aboutissement serait de faire rentrer le marché partout, dans tout les secteurs, dans nos vies et dans nos corps (on peut déjà le sentir arriver, quand des sociétés privées brevettent des gènes, ça commence déjà à sentir mauvais). Bref, suivant cette direction, on arrivera à terme à un monde où tout sera le fait de sociétés privées, c’est un peu l’aboutissement du système. Tout sera marchandise : l’école qui formera au travail (adieu l’enseignement des humanités, l’élévation de l’esprit –d’où le nom « d’élève », cad celui que l’on élève plus haut, tout devra servir le marché), la guerre (on peut déjà le voir avec les société privées de mercenaires en Irak notamment, la guerre est très très rentable), …

    Ca fait peur, mais il peut aussi s’en passer des choses entre-temps… wait and see.


    Et pour finir par rapport à « La pratique du "dumping" aussi efficace soit-elle, bâtit ses richesses sur la détresse de personnes en position de survie. Hors je ne pense pas que la viabilité du monde occidental puisse perdurer en fonctionnant ainsi. », c’est vrai qu’il faut bien la prendre de quelque part cette richesse, elle ne tombe pas du ciel.

    Un gros problème des théories capitalistes (je sais, je suis lourd…), c’est qu’elles se basent sur un rapport de production/vente. Or, que voit-on de plus en plus à notre époque ? Des intermédiaires, partout, pour tout. Je ne vais rentrer dans des considérations sur les banques (bien qu’il y aurait des choses à écrire dessus), mais énormément de fric se fait sur le dos du système production/vente, comme un parasite. On spécule sur l’argent, mais on ne produit rien. De l’argent sort du cycle, s’entasse dans les poches de gens qui l’accumulent à outrance (non, je ne sortirai pas le bon vieux rapport entre les 5 % des gens les plus riches au monde et la richesse mondiale… no comment) et qui ne participent pas au système. Ca c’est un gros problème.

    Parce que le système capitaliste pourrait être meilleur, voire « équilibré », si les règles supposées étaient respectées… mais ce n’est pas le cas, loin, très loin, très très loin de là…sic. C’est d’ailleurs sans doute là un des nœuds du problème actuel.




    Avant de vous quitter, juste une petite remarque : januscream et ondevirtuelle, vous m’avez l’air d’être des personnes posées et sensées, est-il nécessaire de vous renvoyer ad eternam une balle inutile à travers des posts qui ne vous servent pas ? Sans plus rentrer dans ces considérations, je vous dit à la prochaine.

    Bonne continuation.

    Ciao

  6. #16
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut Et pourtant elle tourne

    Et au delà de nos angoisses de nains de jardin hormonées, doit-on vraiment se préoccuper du cours des choses?

    L'Histoire n'a pas besoin des introspections narcissiques de l'Homme pour faire son beurre. Le progrès est en marche au-dessus et au-dessous de nous. Pendant que nous sommes étalés dans l'herbe, la loupe à la main, l'humanité nous marche sur le dos..

  7. #17
    Olivier66 Guest

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    Salut janus,


    Et au delà de nos angoisses de nains de jardin hormonées, doit-on vraiment se préoccuper du cours des choses?

    L'Histoire n'a pas besoin des introspections narcissiques de l'Homme pour faire son beurre. Le progrès est en marche au-dessus et au-dessous de nous. Pendant que nous sommes étalés dans l'herbe, la loupe à la main, l'humanité nous marche sur le dos..


    Heu... je ne sais pas vraiment comment comprendre de ce message...

    Je me prends trop la tête ? c'est ça ? Si tu pouvais m'éclairer ça serait cool, car j'ai l'impression que tu compares des tentatives de compréhension à une perte de temps, à une focalisation narcissique fate dont l'humanité n'a que faire (ce qui est logique, on n'observe pas un brin d'herbe pour les autres).

    Quant à l'Histoire, je pense au contraire qu'elle a surtout été formée par des introspection narcissiques de quelques puissants désireux de laisser leur traces, fantasmant de simples victoires en légendaires démonstration de force, écrivant de leur mains de vainqueur non pas l'Histoire, mais la vision qu'il en ont dans une perspective égocentrée. Il y a suffisamment de conneries écrites pour célébrer des horreurs et de recherche de célébrité immortelle pour que l'Histoire ne soit qu'un vague concept dont nous n'aurions qu'une vision très partielle. L'Histoire ne raconte pas la vie des hommes, elle chante la gloire souvent atroce et inexacte des puissants. Et je ne parle même pas de l'Histoire qui s'écrit à notre époque, tellement pathétique qu'elle soulève des pensées folles dans la tête de gens comme Fukuyama...

    Ciao
    Dernière modification par Olivier66 16/09/2005 à 10h30

  8. #18
    OndeVirtuelle Guest

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    Ondevirtuelle :

    Je suis globalement d’accord avec toi. Juste un truc : à propos des jeunes, certes ils développent des comportements très influencés par le discours médiatique mais j’ose encore porter l’espoir que ce n’est pas « définitif », en quelques sortes. J’avais eu un œil critique envers une de mes jeunes cousines (elle avait 14/15 ans) : elle ne jurait que par les chaussures à semelles compensées, les tenues « Lolita », les groupes de R&B/ganstarap, … je me disais « c’est triste », elle était à fond dedans, n’écoutait personne quand on lui disait que c’était un peu ridicule (toute proportions gardées, elle vivait son époque) et je me disais qu’elle resterait dans cette appropriation un peu aveugle d’un look qu’on lui vend. Et puis elle est rentrée au Lycée, a commencé à s’intéresser à la philo, s’est habillée très sobrement et a commencé à avoir un œil critique envers son ancien comportement. Certes elle a grandi, mais ça me dit surtout que toute cette génération ne sortira pas forcément décérébrée de la boulimie consommatrice, il faut bien leur faire confiance (même si je reste dubitatif sur les développements actuels).

    Il est vrai que l’adolescence est une étape très particulière dans la construction de la personnalité et l’identification à un groupe (sorte de rite), un passage obliire voué à être dépassé. Seulement, le problème n’est pas là. On ne peut pas reprocher à ces jeunes comme tu le dis, de « vivre avec leur temps », ni même d’être influencés par un matraquage médiatique dont les valeurs véhiculées nous paraissent dénuées de sens. Ceci dit, l’exemple encourageant de ta cousine concerne et concernera malheureusement, de moins en moins de personnes dans l’avenir. Le fossé se creuse chaque jour entre la formation d’une certaine « élite » et une majorité qui n’ont pas la possibilité d’évoluer dans cette direction (je ferai l’impasse de l’analyse exhaustive des causes). Loin de partager ton optimisme en adoptant une position qui viserait à faire confiance (confiance en qui ? en quoi ?), je pense qu’il faut simplement se confronter à la réalité et comprendre que le plus grand nombre reçoit en « pleine face » ces fameux discours matérialistes qu’ils assimilent comme une vérité voire un objectif à atteindre. Et ce, sans aucun sens critique permettant d’entreprendre une distanciation constructive (ici peut-être un point de départ pour agir). Pour résumer, la majorité totalement désarmée subit de plein fouet l’idéologie ambiante. Si je me permets de soulever ce constat c’est qu’il résulte d’une observation quotidienne de par ma profession. J’assiste, non impuissante, depuis de nombreuses années à une confusion totale, une débâcle qui ne cesse de s’accroître. Il existe bien sûr des moyens d’actions mais ces derniers restent largement insuffisants. Ils demanderaient loin des priorités financières, une prise de conscience globale face à un fait qui devient alarmant.
    Si l’échange et le mélange sont le ciment de l’enrichissement ; la rupture de communication, l’indifférence ou l’analyse stérile d’une situation en deviennent un fléau tout aussi dangereux. Ces derniers nous rendent quelque part « responsable » d’un avenir qui me parait peu enthousiasmant "Ce qui me rend triste, c’est quand j’entends des gens me dirent que c’est irréalisable, que je suis utopiste… le pire, c’est qu’ils ont sans doute raison, je le sais, mais quand j’entends ça, je me dis que notre monde est très désabusé, cynique, ironique quant à sa propre situation. Triste constat… mais constat réaliste."
    à l’échelle de notre société et plus largement à l’échelle mondiale. "On exploite de nombreux pays, les gens y sont encore plus pauvres, mais on leur vend quand même nos beaux produits. Combien de temps supporteront-ils de voir l’étalage de richesses des autres avant d’agir par eux-mêmes pour se servir ? Combien de temps un tel déséquilibre tiendra t’il ?"



    Oui, l’exploitation à tous les niveaux…
    Et tu soulèves un point très intéressant : notre idéologie (libéralisme) et notre système (capitalisme) sont basés sur les théories de quelques personnes, dont le pionnier est sans nul doute Adam Smith (entre autres). Le problème que me pose cette théorie, c’est que la pratique ne la vérifie pas. Il est dit que les entreprises se feront une concurrence saine, qu’elles seront transparentes pour permettre l’équilibre naturel du marché (la fameuse « main invisible »)… tout ça a l’air très logique, mais a-t-on vu des entreprises respecter cela réellement ? Non, il y a des comptes truqués, il y a des trusts (alors que la doctrine capitaliste se fonde sur la concurrence pour servir au mieux les consommateurs), des sociétés énormes trafiquent, il y a des réseaux d’influence, des pots-de-vin, de la corruption, …

    Bref, on n’agit absolument pas comme le préconisent pourtant les bases établies de notre système ! Mais il y a tant de choses à dire dessus…


    Tiens, la dernière fois j’ai lu un article sur la privatisation (en général) : partout où elle est appliquée (chemin de fer anglais – ou britanniques - par exemple), c’est dans un souci d’économie et aussi parce que, en accord avec les théories capitalistes, les clients seront gagnants grâce à la transparente concurrence entre les entreprises qui se battront pour leur offrir le meilleur rapport qualité prix. L’économiste interviewé admettait que quasiment aucun cas connu de privatisation n’avait engendré une telle conséquence. En fait, soumis aux impératifs de rentabilité, les services avaient tendance à se dégrader (plus ou moins, cela dépend) et les prix à augmenter. Systématiquement.

    A mon sens, l’impératif de rentabilité est une de ces fameuses limites rencontrées par les théories libéralistes en ce sens qu’elle s’auto –légitime à l’intérieur du système. Tout cela était certes à prévoir mais l’expérimentation ajoute tellement de paramètres incontrôlables et ce, malgré les analyses permettant d’anticiper les effets des orientations politiques et économiques adoptées…. Bref, la mise en œuvre d’une théorie me fait penser grossièrement à une boule de neige dévalant un manteau de poudreuse.
    Sans vouloir faire l’éloge d’une vision Platonicienne, le monde des Idées avec sa logique implacable, semble bien éloigné de la brute réalité ! Quant à savoir si l’Homme s’illusionne sur la perception qu’il se fait du réel…
    Notre cerveau rencontrerait-il aussi ses propres frontières à travers la représentation qu’il se fait du monde ? Mais ça, c’est un autre débat !


    Dans ce cas, la théorie est mise à mal, elle ne se vérifie pas, elle ne correspond pas à la réalité. Mais que fait-on ? On continue bien sûr ! Ca ira mieux demain. Il y aura toujours quelqu’un pour en expliquer les raisons…

    Oui ! c’est devant le désastre qu’on commence à réfléchir aux causes !!! Très déculpabilisant comme démarche…. Il serait certainement plus pertinent de se pencher sur un moyen d’anticipation efficace. « Anticipation » non pas au sens de vérifier la logique d’une doctrine et d’en mesurer les éventuelles conséquences car nous retomberions aussitôt dans les aberrations que nous connaissons et que l’histoire à toujours connues mais dans l’optique d’une confrontation préalable de ces diverses théories.
    Ce point que tu soulèves est intéressant car il réactualise une bonne vieille question philosophique concernant la supposée absurdité des concepts de « regrets » et « remords ». Sentiments humains qui portent la marque d’un non-sens.


    Et le pire, c’est qu’il admettait aussi une finalité (potentielle, on verra bien) à agir de la sortes : dans une société ou c’est le marché qui domine, il disait que l’aboutissement serait de faire rentrer le marché partout, dans tout les secteurs,

    dans nos vies et dans nos corps (on peut déjà le sentir arriver, quand des sociétés privées brevettent des gènes, ça commence déjà à sentir mauvais).

    Petit clin d’œil en passant au film « Bienvenue à Gattaca » Nicol Andrew qui soulève cette légitime inquiétude…


    Bref, suivant cette direction, on arrivera à terme à un monde où tout sera le fait de sociétés privées, c’est un peu l’aboutissement du système. Tout sera marchandise : l’école qui formera au travail (adieu l’enseignement des humanités, l’élévation de l’esprit –d’où le nom « d’élève », cad celui que l’on élève plus haut, tout devra servir le marché), la guerre (on peut déjà le voir avec les société privées de mercenaires en Irak notamment, la guerre est très très rentable), …

    Ca fait peur, mais il peut aussi s’en passer des choses entre-temps… wait and see.


    Un gros problème des théories capitalistes (je sais, je suis lourd…), c’est qu’elles se basent sur un rapport de production/vente. Or, que voit-on de plus en plus à notre époque ? Des intermédiaires, partout, pour tout. Je ne vais rentrer dans des considérations sur les banques (bien qu’il y aurait des choses à écrire dessus), mais énormément de fric se fait sur le dos du système production/vente, comme un parasite. On spécule sur l’argent, mais on ne produit rien. De l’argent sort du cycle, s’entasse dans les poches de gens qui l’accumulent à outrance (non, je ne sortirai pas le bon vieux rapport entre les 5 % des gens les plus riches au monde et la richesse mondiale… no comment) et qui ne participent pas au système. Ca c’est un gros problème.

    Parce que le système capitaliste pourrait être meilleur, voire « équilibré », si les règles supposées étaient respectées… mais ce n’est pas le cas, loin, très loin, très très loin de là…sic. C’est d’ailleurs sans doute là un des nœuds du problème actuel.

    Entièrement d’accord mais le nœud du problème est peut-être à rechercher (également) à l’intérieur de l’esprit humain qui tend à substituer à l’impératif de survie ou de bonheur tout simplement celui de l’ambition. Icare s’en ai brûlé les ailes !


    Avant de vous quitter, juste une petite remarque : januscream et ondevirtuelle, vous m’avez l’air d’être des personnes posées et sensées, est-il nécessaire de vous renvoyer ad eternam une balle inutile à travers des posts qui ne vous servent pas ? Sans plus rentrer dans ces considérations, je vous dit à la prochaine.

    Tu as bien sûr raison, mais....... (désolée par avance pour toi, il te faudra une dernière fois sauter un Post!!)

    Bonne continuation.

    Onde

  9. #19
    OndeVirtuelle Guest

    Par défaut Night and day....

    Citation Posté par Januscream
    Et au delà de nos angoisses de nains de jardin hormonées, doit-on vraiment se préoccuper du cours des choses?

    Il s'agit bien ici d'un choix personnel.......

    L'Histoire n'a pas besoin des introspections narcissiques de l'Homme pour faire son beurre. Le progrès est en marche au-dessus et au-dessous de nous. Pendant que nous sommes étalés dans l'herbe, la loupe à la main, l'humanité nous marche sur le dos..
    Nous ne changerons bien sûr pas la face du monde, pourtant est-ce une raison suffisante pour se laver les mains de tout? Est-ce une raison suffisante pour attribuée un alibi narcissique à ceux qui font de petites choses pour le voir changer? Entre nous, la loupe à la main peut déja constituer une ébauche d'action....


    "Le spermes des nouvelles se met du noir aux yeux, des nouvelles sensasses et supers et mon cul à vous donner l'envie de retourner vers les oiseaux" Léo Ferré

  10. #20
    OndeVirtuelle Guest

    Talking "Il parait que la vérité est aux toilettes, la vérité c'est dégeulasse!" Ferré

    [B]
    Citation Posté par Januscream
    Chère Ondevirtuelle,

    Très jolie,

    Mais le coin des poètes en culotte courte est un peu plus loin, au fond du couloir...


    ...juste après les toilettes,
    Cher Janus,

    J'ai une question à te poser...................................

    T'aurais pas une paire de mobalpa à me filer pour que je récure le fond des chiottes?

    "J'veux qu'on rit, j'veux qu'on danse, j'veux qu'on s'amuse comme des fous, j'veux qu'on rit, j'veux qu'on danse quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou!"

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