Posté par
Januscream
Posté par François2:
Disons qu'il présente certaines caractéristiques du fléau, à savoir:
-Son côté maladif. Il a contaminé énormément de pensées, d'idéaux, de rites, de comportements. Beaucoup de nos actes reflètent le cadre.
NB: les effets sont négatifs et positifs.
-Son côté massif: le christiannisme est la 1e école de pensée religieuse qui a réussi à se hisser à un tel niveau d'hégémonie. Bien avant la séparation de l'église et de l'état, elle allait de paire avec le pouvoir politico-culturel, du fait de sa structure et de son histoire.
C'est plus ceci qu'il faut retenir sur l'idée de fléau, plutôt que le poncif "la religion, opium du peuple, blablabla"..
Effectivement, je dois avouer qu'au contact des philosophes allemands du XIXe, j'ai du reconnaitre la force de leurs pensées sur les différentes formes de "rationnalisation du christiannisme". Avec Hegel notamment, qui est arrivé à se passer de référents dogmatiques, pour aboutir finalement à une finalité historico-philosophique chrétienne.
C'est pourquoi, pour le moment, j'essaie de prendre du recul vis-à-vis de ceux-i, car on doit constamment rester vigilant envers tout ce qui nous séduit, surtout quand l'enjeu est de taille. Ne se pourrait-il pas qu'Hegel ait entrepris une christiannisation du rationnalisme, achevant l'histoire de la pensée en la ramenant à sa source?
Si notre pensée s'est bâtie sur des assises historiquement chrétiennes. Ou si notre pensée s'est développée correlativement à une infra-pensée mythologique, avec laquelle nous projettions sur le monde nos vieux reflexes séculiers...
Je crois qu'à ce stade, on ne plus les séparer analytiquement.
Toujours est-il que le christiannisme possède en lui-même des traits qui sont constitutifs d'une possible nature humaine (notamment au niveau des valeurs d'amour, de partage, d'humilité, etc..). D'ailleurs, on retrouve ces mêmes constituantes chez d'autres religions. En ce sens chacune exprimait à sa manière un aperçu de nos parts d'absolu qui sommeilleraient en nous même..
La prochaine étape serait:
Est-ce Dieu qui a mis en nous cette parcelle d'absolu (qu'une créature finie ne saurait produire d'elle-même?)
Est-ce l'homme qui est capable de transcender sa nature pour atteindre un degré de perfectibilité, et ce par un "saut qualitatif"?