Lettre dite du "voyant"
Cher monsieur !
Vous revoilà professeur. On se doit à la société , m avez vous dit; vous faites partie des corps enseignants: vous roulez dans la bonne ornière. - Moi aussi , je suis le principe, je me fais cyniquement entretenir ( ... ) - Je me dois à la Société, c'est juste; - et j ai raison.
Au fond, vous ne' voyez en votre principe que poésie subjective: votre obstination à regagner le râtelier universitaire - pardon - le prouve. (... )
Un jour, j espère,je verrai dans votre principe la poésie objective. (...)
Maintenant, je m encrapule le plus possible.Pourquoi ? Je veux être poète, et je travaille à me rendre Voyant : vous ne comprendrez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s'agit d arriver à l inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n 'est pas du tout ma faute .. C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire on me pense. - pardon du jeu de mots.
JE est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu ils ignorent tout à fait.
Vous n'êtes pas enseignant pour moi. Je vous donne ceci : est ce de la satire, comme vous le diriez? Est ce de la poésie? C'est de la fantaisie, toujours. - Mais je vous en supplie, ne soulignez ni du crayon,ni trop de la pensée :
LE COEUR SUPPLICIE
Mon triste coeur bave à la poupe
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Cà ne veut rien dire - Répondez moi
Bonjour de coeur . "