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Discussion: "Je est un autre"

  1. #21
    Olivier66 Guest

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    Salut,

    l'hybride, je pensais avoir au moins un petit retour sur les messages, ne serait-ce que pour savoir si c'était clair. Tu étais ironique quand tu disais que ça t'intéressais ? Je ne pense pas, le cas échéant dis-moi le, ces développements peuvent paraître, il est vrai, un peu bizarres... de toute façon je n'épiloguerai pas, le rapport avec Rimbaud, dans le sens de ta question, me paraît plus qu'hors de sujet.

    Tu ne me l'as confirmé mais je te file le lien sur les rapports intersubjectifs. C'est un peu coton, mais tu me sembles avoir du bagage, alors :

    http://www.er.uqam.ca/nobel/soietaut...autpreface.pdf


    Et voila le lien qui mène au choix de textes tout aussi instructifs :

    http://www.er.uqam.ca/nobel/soietaut/btextesextrai.php

    Bonne lecture aux plus courageux !, pour peu que ça vous intéresse bien sûr.

    Ciao

  2. #22
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut Le retour du je d'aille(urs)..

    re d'abord pour les fidèles et salutations pour les newbies,



    il était temps de revenir à une approche plus poétique de cette phrase de Rimbaud. Encor un peu et Oliv nous amenait vers Lost in translation..

    Toujours est-il que Rimbaud en temps qu'artiste peut être abordé par une approche philosophante quand même. Il y a de grandes chances que celle-ci dénature la forme poétique, mais le fonds doit rester accessible à la pensée, quelle que soit sa nature.

    Au risque de froisser les puristes qui veulent pourfendre les ennemis de la nation rimbaldienne..


    Disons que sa phrase emminemment confuse peut aussi bien être reprise par la psychanalyse (le Je est la condensation autour du noyau pulsionnel inconscient, différent du Je social et conscient de lui-même, CAD l'équivalent grossier du surmoi;--> cf. Lacan: je suis là où je ne PENSE pas être= la réalité de notre identité réside dans les "endroits" de notre identité non-consciente)....

    ...Par la phénoménologie (cf descartes repris par Husserl avec la mise en lumière d'un ego transcendantal)

    ...Par Kant qui distigue jugement synthétique et jugement analytique pour en déduire que le "je pense" ne fait rien d'autre qu'accompagner nos représentations, sans en être lui-même une (donc inaccessible à notre connaissance).

    Bref, quel est le véritable enjeu de votre débat actuel? Savoir lequel a le plus d'informations sur les intentions de Rimbaud? (qui peut raisonnablement affirmer qu'il CONNAIT mieux le sens profond d'un babil douteux d'un margoulin vérolé par l'absinthe?)

  3. #23
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    Je est un autre. Interprétation.

    Qui suis-je ?
    Qui est cet autre ?
    Qui est-il, lui, cet autre, cet autre que moi ?

    Que me veut-il ?
    Qu’est-ce que Je lui veux ?
    M’en veut-il ?
    Est-ce que Je lui en veux ?

    Dans tous les cas, c’est sûr, Je est un autre, et cet autre, cet autre que moi, Je le désigne, il me dessine.

    Je le désigne.
    Il me dessine.

    Il m’assassine. (soma égale sèma)

    C’est bien de mon corps dont je parle, de cet autre qui incarne mon Je.

    « C'est dans la maladie que nous nous rendons compte que nous ne vivons pas seuls, mais enchaînés à un être d'un règne différent, dont des abîmes nous séparent, qui ne nous connaît pas et duquel il est impossible de nous faire comprendre : notre corps. » (Marcel Proust)

  4. #24
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    Par défaut Dernière soma Sion

    Citation bienvenue pour illustrer la somatisation de ce que Rimbaud pouvait sous-entendre. Si dans la maladie l'écart entre nos identités respectives augmente, il n'en demeure pas moins que cet état est latent dans nos psychés.

    D'ailleurs la "psyché" est aussi un synonyme de "miroir". Et comme l'ont bien dit certains locuteurs précédemment, il faut que le je puisse se contempler pour s'aimer en je.


    Sinon

    Je le désigne.
    Il me dessine.

    Il m’assassine

    ==> Maintenant du Obispo? Ce qui répond au post sur la censure: "je prefererai que tu m'assassiiiiiiine"

  5. #25
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    Soma égale sèma (corps égale tombeau). C'était une forme de "calembour", platonicien, celui-là !

  6. #26
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    je prefère décidemment les silènes grecques aux tempes grisonnantes aux sirènes bordelaises à hublots sulfurés...

  7. #27
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    Ce qu'il faut voir, dans ce "calembour", est que Platon considère le corps comme le lieu de capture de l'âme.

  8. #28
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    Par défaut Corps et désaccords

    Mouais, la pensée a fait du chemin depuis. Ce vieux dualisme ne pouvait aboutir qu'à stigmatiser davantage la plus grosse erreur de la pensée grecque: avoir scindée la vie en deux.

    Platon d'ouvrir la porte au christiannisme et à notre Sainte Mère l'église..

    Pourquoi diable n'a-t-il pas osé fragmenter l'âme, et lui ôter enfin toutes ses prérogatives qui ont mis l'homme sur le sentier fétide de son Créateur?

    Platon était irrémédiablement un froussard de la Dyade..

    Damnés apôtres de L'UN....

  9. #29
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    Citation Posté par Un autre Julien
    Ce qu'il faut voir, dans ce "calembour", est que Platon considère le corps comme le lieu de capture de l'âme.
    l'esprit est enfermé par le corps. Les pulsions corporelles embastillent l'âme et l'empéchent de s'exprimer. Le poète corporalise le chant de la terre aussi faut-il l'exclure de la cité. Cette cité régie par l'esprit raissonable ne peut supporter la dissonance du chant dyionosiaque sous peine de perversion du verbe.

    Serait-il possible de coordonner les deux paroles? unifier l'un et l'autre? Un dieu dansant ou une danse divine? Mettre Bach avec bacchus? Vaste chantier peut être utopique à vaste échelle?

    Non les poètes non pas toujours raison sinon le coeur n'aurait pas des raisons que la raison ne connait pas. Et comme dit la chanson " si tu as toujours raison alors tu n'as pas toute ta raison"

    Ps A januscream
    content du retour de la crème des philagoriens. content de te relire.
    un an sans chinoiserie.
    Dernière modification par francois2 06/09/2005 à 22h33

  10. #30
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    Par défaut heureux qui comme Ulysse

    Cher François2,

    Tant d'affection me touche. Fidèle à la fable homérienne, Pénélope même n'aurait pu faire plus noble témoignage..

    En revanche, comme disait si bien Feu Tabatha Cash: "la crème (de Philagora), qu'est-ce que vous voulez que j'en ai a foutre"


    La plus odorante des fleurs n'est pas la plus méritante..

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