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Discussion: "Je est un autre"

  1. #11
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    Citation Posté par l'hybride
    ...un instant,si l'ego est une identité hors de moi ,dois-je comprendre que l'ego est faux ?,que ou qui suis-je ? ,comment depasser l'envellope du "je" et me trouver vraiment ?d'ou vient l'ego ?
    Il ne peut y avoir d'image sans objet. Sans objet, il n'existe pas de sujet; pas d'extérieur sans intérieur. Tu ne peux pas te poser la question du je sans déja le nommer. Le je existe, il est unique mais son image est fonction de l'oeil qui le regarde.

    Suis je clair?
    Dernière modification par francois2 05/09/2005 à 23h51

  2. #12
    l'hybride Guest

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    ...euh.....

  3. #13
    Olivier66 Guest

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    Rhâââ... tu m'as devancé d'un poil !
    Je répondais mais l'orage a coupé la connexion. Je voulais jutement en venir à ce genre de considérations plus ... philosophiques, parce que cette explication est assez "pragmatique" (et je suis content qu'elle ait été compréhensible cette fois, c'est pas évident à écrire).

    un instant,si l'ego est une identité hors de moi ,dois-je comprendre que l'ego est faux ?,que ou qui suis-je ? ,comment depasser l'envellope du "je" et me trouver vraiment ?d'ou vient l'ego ?

    Je ne pense pas que l'ego soit foncièrement "faux", c'est de s'identifier à lui qui mène à la souffrance ou à l'erreur (je fais, bien entendu allusion à des conceptions plus bouddhistes, je précise néanmoins que je ne le suis pas, et ça n'est qu'un point de vue).

    Mais si tu comprends que tu ne peux pas t'identifier à une représentation de ton être, alors tu comprends sans nul doute toute la puissance de LA question philosophique par excellence : "qui suis-je ?", mais aussi de la difficulté à y répondre.

    Je vais te donner des exemples plus clairs : si je te demande "qui es-tu ?", il y a très peu de chances que tu puisses sortir du carcan des identifiants représentatifs : tu pourras dire "je m'appelle l'hybride, j'habite à tel endroit, j'aime ça, je veux faire ça, j'ai telle ambition, ...", bref, que des informations que tu auras acquise de l'extérieur, de ton environnement socio-culturel, qui servent à te représenter, à te situer, à t'individualiser par rapport à tous les autres, mais toutes ces informations ne sont précisément pas Toi, elles ne sont que des identifiants, des référents, des représentations.

    Bon, ça n'est peut-être ni très clair, ni trop évident à saisir, mais cela permet de comprendre le phénomène aliénatoire* de la représentation. Si l'on s'identifie à notre représentation, alors on en souffre, on prend pour nous ce qui ne peut nous atteindre réellement, car cela ne peut avoir de rapport qu'avec notre "représentation-en-ce-monde", pas avec notre entité propre.

    On dit "plus gros est l'ego, plus grosse est l'offense", parce que l'on prend pour soi ce qui ne touche que notre "moi intermédiaire" (en quelques sortes, vous pardonnerez les termes employés) : notre projection de notre être pour s'extraire de son corps afin de vivre dans une relation intense avec l'extérieur, relation par laquelle nous existons en fait.

    En fait, nous sommes tout entier des êtres médiatiques, dans le sens ou nous ne pouvons pas nous passer de media pour exister : ce sont les sens en premier lieu, car sans nos sens nous serions des pierres que ça ne changerait rien. Notre être se définirait ainsi dans sa "relation à", à laquelle nous ne pouvons échapper. Mais les media nécessitent des référents, donc nous ne pouvons pas nous en passer, donc nous en avons chacun un, suffisamment précis et complexes pour que nous puissions savoir avec qui nous communiquons sans avoir besoin d'avoir la personne en face de nous.

    mais si ce n'est pas réellement la personne, alors qui est-ce ?
    > sa représentation "médiatique"

    Donc l'ego ne serait pas forcément faux, il serait une illusion de soi-même, un peu comme un mirage très saisissant. Encore une fois, l'erreur s'est de s'identifier à nos identifiants, c'est confondre contenu de la conscience (les infos que tu possèdes sur ton être) et contenant (ta conscience elle-même).

    Le but de beaucoup de courant orientaux est d'enseigner aux hommes des méthodes pour y parvenir.

    Bon, je ne veux pas épiloguer outrance et je ne sais pas si c'est clair ou si ça t'intéresse. Dis-moi le ! De plus je ne voudrai pas trop sortir du cadre de ton topic...


    Ciao



    *c'est à dire se rendre étranger à soi-même.
    Dernière modification par Olivier66 06/09/2005 à 00h13

  4. #14
    l'hybride Guest

    Par défaut oui!,encore!!,plus fort!!!

    lol ,oui continues ,ça m'interesse vraiment....

  5. #15
    Augustin Guest

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    Ce que voulait dire François2 c'est qu'en se pensant soi-même on établit déjà forcément une distance entre le "je" qui pense (le sujet) et le "je" qu'on se représente (l'objet).

  6. #16
    Olivier66 Guest

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    Bon, en fait je pense avoir fait un tour rapide de la question, mais surement que le message de françois2 est plus explicite maintenant, il a dit la même chose en quelques lignes...

    Il ne peut y avoir d'image sans objet. Sans objet, il n'existe pas de sujet; pas d'extérieur sans intérieur. Tu ne peux pas te poser la question du je sans déja le nommer. Le je existe, il est unique mais son image est fonction de l'oeil qui le regarde.

    Si l'ego est une image, alors tu es "l'objet" et sans objet, il n'y a pas de sujet (ton moi). Ton ego est donc un peu la seule preuve que tu puisses donner de ton moi, en quelques sortes, et qui soit accessible aux autres.

    Le truc qui me chiffone le plus dans cette histoire, c'est qu'on peut en tirer un espèce de paradoxe dont la seule solution se situerait dans cet "espace intersubjectif" (en espérant que ça te blase pas et que je ne dise pas trop de conneries) :

    1) l'individu : l'être un et indivisible, mais s'il n'y avait pas les autres, il ne pourrait pas avoir connaissance de son individualité (cad hors de toute relation intersubjective). Donc, l'individu n'existe que parce qu'existe l'autre.

    2) la communauté (cad "l'autre", 2 personnes minimum) : la notion même de communauté n'a de sens que si elle se compose d'éléments indépendants, autonomes, qu'il faut donc réunir sous une bannière communautaire. Donc, la communauté, ou "l'autre", n'existe que parce qu'existent des entités individualisées.

    Donc, aucune de ces deux conceptions ne peuvent préexister un rapport, une relation, elles ne prennent de sens que dans le cadre d'une relation, ni avant, ni après. Le truc, c'est qu'on pourrait imaginer que la seule réalité se trouverait dans cet espace intermédiatique, le seul espace dans lequel nous existons, le seul espace dans lequel nous ressentons, le seul espace dans lequel peut se faire une communication entre nous et un objet/sujet.

    Donc, la réalité n'existerait pas en dehors d'une communication (avec quoi que ce soit), donc notre être n'existerait pas en tant que tel, coupé de l'extérieur, mais seulement dans un espèce "d'entre-deux". Bien entendu, nous vivons dans un monde matérialiste, mécaniste, newtonien et cartésien dont la parardigme fondamental, dit des "Lumières" ou de la "Représentation", place la seule réalité dans les objets/sujets séparés. Mais si la seule chose qui est vraiment se situe dans l'espace qui à la fois nous sépare et nous lie à eux, alors... je vous laisse réfléchir, il est tard et c'est l'heure du repos...


    Bon, je suis bien conscient que ça doit être un peu cappilotracté, mais je ne saurai plus en rajouter (sans compter que ce n'est pas mon domaine)... à moins qu'il y ait des questions, auquel cas on pourra toujours en discuter. Si ça t'intéresse toujours, je te filerai un lien, nettement plus complexe et érudit (d'un groupe universitaire québécois qui travaille sur l'intermédialité), mais qui vaut son pesant de cacahouettes.
    A bon entendeur !

    Ciao

  7. #17
    Olivier66 Guest

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    Rhôô la la...
    je viens de me relire, je ne pense pas que ça soit très clair ni forcément très structuré... sorry. Pardonnez ma fatigue...

    En espérant que ça ne soit pas un peut trop abscons ou fantaisiste, je vous souhaite une bonne nuitée.

    Ciao

  8. #18
    Olivier66 Guest

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    Je suis tout à fait d'accord avec toi Timshel,

    c'est précisément ce qui m'ennuyait dans l'explication que j'en donne, elle appartient à un domaine qui me semble bien éloigné de Rimbaud ! Tu apportes une précision bienvenue.

    Soit-dit en passant, tu fais un beau renvoi à la nature poetique de la phrase, nettement plus contextuelle que les développements que nous avons fait (même si les propos d'Augustin et de françois2 s'en rapprochaient plus que moi, même si c'était toujours d'un point de vue plus "rationel" que l'évocation du vertige de l'âme tel que tu l'expliques).

    Ciao

  9. #19
    Date d'inscription
    July 2005
    Messages
    128

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    J' ai une explication encore plus rationnelle : rimbaud a écrit cette phrase parce qu' il la trouvait poétique , sans réellement songer au sens profond de cette phrase.On remarque que la plupart des poètes et des écrivains se soucient de la forme en laissant aux lecteurs le soin de comprendre le fond.
    En clair , quand oné crit "je est un autre" , ça fait poétique et ça plaît aux gens.Libre à eux de tenter de trouver un sens à cette phrase , il ne s' agit pas là du rôle du poète.

  10. #20
    l'hybride Guest

    Par défaut

    cherry moon ,toi qui n'aime pas lire ,t'a lu rimbaud au moins avant de le critiquer ?ou tu critiques pour le plaisir de critiquer?

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