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Commencer par bien distinguer le moraliste politique et le politique moral en reprenant le texte: Appendice I, Projet de paix perpétuelle Kant : la thèse essentielle de Kant (lire jusqu'au bout l'appendice) Si on voulait concilier ce qui est et ce qui doit être, on réduirait ce qui doit être à ce qui est, on ferait disparaître le devoir: la raison serait mise au service de la ruse et se réduirait alors au mécanisme de la rationalité, le raisonnable disparaissant.
Peut on concilier l'eau et le feu, la nature et la raison?
On ne peut donc que confronter, front à front ensemble, Machiavel et Kant. Tout rapprochement, quelque séduisant et ingénieux qu'il paraît, finit par éclater.*
Par exemple:
Seul Kant a rencontré la pensée de Machiavel et, dans Le projet de paix perpétuelle, il pense avoir réglé le compte: la politique doit plier le genoux devant la morale.
Bien entendu une lecture attentive de Kant laisse effectivement paraître une certaine acceptation de la raison d'État, un peu comme Sénèque en marche vers la liberté doit bien tenir compte des conditions, de la mêlée dans laquelle il se trouve. Mais pour Sénèque la fin c'est la liberté et pour Kant la fin, la justice, commande tout jugement sur la réalité: on la supporte, on ne compose pas. C'est dire que l'acceptation de ce qui est, est toujours provisoire dans une marche vers une justice parfaite assurée par l'obéissance à l'impératif catégorique.*
Il me semble alors que le point de convergence disparaît. La morale de l'intention ne saurait accepter des intentions qui ne sont pas conformes à la raison pratique. Il s'agit en effet d'agir par devoir et non simplement conformément au devoir avec une idée derrière la tête.
Cette piste ne doit surtout pas vous empêcher de suivre les vôtres qui sont excellentes même si elles pourraient bien déboucher sur une impasse, comme l'exemple ci-dessus.
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Joseph Llapasset
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Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir