Fête foraine.

Sous les arcades, quelques vieillards poudreux tendent l’oreille à la rumeur citadine. J’écoute des airs de bastringue, chansons épaisses, poisseuses et lourdes, la Gueuze Lambic inonde les fontaines, Mort-Subite des pigeons… Fauchés dans la fleur métallique de leurs plumages d’acier…

De ce côté-ci de la place, des bambins patauds, roses et repus, dévorent des gaufres grasses, blondes et trapues. De l’autre côté, le monument joyeux d’une guerre bon-enfant se dresse… Pivot des promenades digestives et salaces, le rappel permanent de la douceur de vivre…

C’est le mois d’août, l’après-midi… Un jour de fête foraine à Ypres…