A la dérobée…

Un regard cerné cruellement par le Rimmel. Un visage comme un livre. Un journal intime ouvert au hasard. Des mots de vie. Et puis des gens qui passent, marée terne, houleuse, grisâtre et infinie…

Inattendu, un enfant pleure, on ne sait pourquoi. Les yeux sont clos.
Le refuge éphémère du clair-obscur des cils. Ah ! Cette minute – le temps d’un souffle, d’une vie, d’un vagissement – et tout reprend son cours, son rythme : le métro, la rame qui s’ébranle, la sortie du tunnel, les dix-sept heures qui sonnent dans nos cœurs silencieux. L’humanité fourbue avale sa salive.

Et pourtant… Pourtant… J’emporte sous mon pull… Les pages d’un journal… Un cahier secret découvert par hasard… Des yeux de vie… Cernés cruellement par un Rimmel trop noir…