HOMMES D’ETAT, SAUVEZ L’AFRIQUE

Vous pillez vos frères
Et vous n’en êtes que fiers.
Je me demande si vous avez du cœur
Parce que tout ce que vous faites ne sème que peur,
Tout ce que vous donnez ne sème que stupeur.

Hommes d’Etat, vous avez dit-on le devoir
De sortir l’Afrique de la misère et de la conduire vers la gloire.
Vous ne faites que nous promettre des merveilles,
Mais c’est pour nous laisser au soleil,
C’est pour nous laisser dans la misère.

Hommes d’Etats, sauver l’Afrique,
Tel est votre devoir.
Mais vous nous plongez davantage dans la panique,
Vous nous plongez dans le noir
Et nous interdisez même les larmes.

Vous êtes devenus au lieu d’être des sauveurs,
L’ennemi de notre développement, de pires ravageurs.
Aucune pitié pour le peuple,
Son devoir est de vous applaudir à l’extérieur
Et son droit le plus absolu, pleurer à l’intérieur.

Pleurer à l’intérieur,
Et vous applaudir à l’extérieur
De peur de s’attirer le malheur
Et de vivre pour l’éternité dans la douleur.
C’est cela l’état de l’Afrique, son plus grand bonheur.

Hommes d’Etats, ne nous endormez plus par l’histoire.
Nous voulons marcher vers la victoire,
Nous voulons que nous soit rendue aussi gloire,
Nous voulons tous sortir du noir
Et voir désormais avec plus de lucidité ce qui se passe au pouvoir.

Inconscients africains !
Frères indignes de notre sang,
Intrus de la famille africaine,
Malhonnêtes hommes,
Ravageurs du continent africain,

Nous réclamons l’indépendance
Avant d’être vendu en ces temps qui pressent
Et qui démontrent aux peuples après toutes ces expériences
Que vous voulez que l’Afrique ne fasse qu’acte d’existence
En regardant tous les autres grandir et lui ravir toutes les chances.

Nous voulons êtres libérés de votre règne.
De douleurs, l’Afrique saigne.
Et vous n’en êtes que fiers.
Vous voyez s’installer un désert,
Mais pour vous, l’Afrique reste un très bel univers.

Hommes d’Etats, sauvez l’Afrique.
Je vous en prie, sauvez-nous,
Libérez-nous, c’est une vie de fous
Que de refuser d’avancer alors que tout,
Tout nous permet de ne pas devenir fous.


YEDENOU VINCENT
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