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Discussion: La vie est belle

  1. #1
    Date d'inscription
    July 2005
    Messages
    128

    Par défaut La vie est belle

    Bonjour à tous , lors d' une discussion avec un internaute sur un site que j' ai quitté depuis peu , celui-ci m' a répondu , alors que je lui faisais part de la laideur du monde dans lequel nous vivons actuellement : "la vie est belle bien au contraire".
    Pour justifier cette phrase qui me semble immorale , il me renvoya à la beauté des arbres , des oiseaux , et à d' autres phénomènes naturels dont la beauté ne rivalise absolument pas avec la laideur du monde humain.
    Je lui ai donc fait part de mon indignation face à cette affirmation injustifiée , lui rappellant que l' on ne pouvait se permettre de dire que la vie est belle quand une personne meurt de faim toutes les quatre secondes dans le monde ,quand un million d' enfants intgre es réseaux pédophiles chaque année , quand le terrorisme et le contre-terrorisme font des milliers de morts , quand des gens sont prêts à tuer pour de l' argent ou pour un dieu qui n' existe pas , etc......

    Je vous pose donc la question : "la vie est belle" ; que vous inspire cette affirmation?

  2. #2
    Augustin Guest

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    La vie n'est ni belle ni laide, elle "est" tout simplement et ainsi dépasse de loin tous nos jugements de valeur…

    Il faut parfois savoir dépasser la moralité et approcher l'immédiateté.

  3. #3
    Adrien..vh Guest

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    Salut,

    Il apparait difficile de juger de la beauté de la vie, mais je vais quand même fournir quelques élements qui font qu'à mes yeux la vie n'est pas totalement laide.

    Même si le monde est imparfait et regorge d'injustices contre lesquelles il faut se battre je continue à dire que la vie est partiellement belle parceque l'homme a justement la volonté de lutter contre ces injustices, parceque malgré tout le conditionnement que l'on nous fait subir beaucoup d'hommes et de femmes gardent en eux un idéal de paix et d'harmonie. La vie aura perdu toute beauté quand l'homme ne réagira plus face aux injustices du monde, quand il sera assez conditionné pour accepter la malheur des autres comme un mal nécessaire, quand sa vie sera devenu mécanique et quand les rapport humains n'existeront plus hors du cadre professionnel.

    Citation Posté par Augustin
    La vie n'est ni belle ni laide, elle "est" tout simplement et ainsi dépasse de loin tous nos jugements de valeur…
    Dans l'absolu tu as raison, mais je suis contre ce genre d'affirmation qui ne cherche pas à aller savoir pourquoi quelqu'un dit que la vie est belle ou laide, si à tes yeux dire que "la vie est belle" n'a pas de sens, ca en a surement un aux yeux de la personne qui le dit, et quand une personne te dit que "la vie est belle" ou "laide" il ne te demande pas si il est fondé de porter un jugement de valeur sur la vie, il cherche simplement à te faire passer une information que tu aurais peut-être formulé autrement. Aussi il est à mes yeux stupide et hors propose de répliquer que la vie ne peut-être ni belle ni laide, il faut creuser un peu plus et chercher ce qui amène la personne à dire cela, et pourquoi pas lui proposer une autre formulation.
    Ce raisonnement s'applique ici à un exemple précis mais il est vrai pour nombre de réponses qui consistent à s'arrêter aux mots composant la question sans aller voir ce qui se cache derrière.

  4. #4
    Augustin Guest

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    Aller plus loin… pourquoi ? Cette discussion est une impasse, et la réponse doit être d'ordre structurel.

    Tu auras beau accumuler les exemples, rien n'y fera. Il était une fois un intelectuel qui disait "L'existence précède l'essence", je crois que c'est à méditer.

    Et puis tous les exemples que tu pourras donner, toutes les énumérations que tu pourras faire seront toujours contestables.
    Tu me diras : oui mais certaines choses sont indiscutables, ouhlala la guerre c'est mal, les injustices aussi, etc. (schématiquement)
    A cela je réponds : pourquoi ? La mort peut être tout aussi bien vue comme un bien ou comme un mal, selon les points de vue ; tout dans la vie peut se transformer en expérience esthétique et pour moi cela se situe dans un champ extra-moral, dans un champ de conscience également qui ne raisonne pas avec des mots mais qui vit les choses.
    Pour ce qui est des injustices, il faudrait déjà s'entendre sur ce qu'est une injustice. Pour ma part je prétends qu'il s'agit d'un concept abstrait, reposant sur l'idée fallacieuse d'un double possible du monde, là où en réalité le réel est un et ne peut être autrement. La notion d'injustice n'a de sens que dans la mesure où elle est un pont vers l'action, mais on ne peut pas l'isoler comme valeur morale à mon sens.

    Je ne crois pas être passé à côté du sens du message, et je vois bien ce qui se cache derrière : le monde aurait des maux qu'il faudrait chercher à résoudre, de sorte que tout le monde puisse se promener tranquillement vers la route du bonheur... et je rétorque à cela que les divisions sont loin d'être aussi simples, j'essaie d'apporter une polémique pour que les perspectives s'élargissent. Ne vous-y trompez pas, mon message est un plaidoyer pour la vie ! Et pour la liberté, surtout…
    Dernière modification par Augustin 20/07/2005 à 16h11

  5. #5
    Augustin Guest

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    J'ajoute (mais cela était implicite) que l'on ne peut pas se contenter de superposer beauté/laideur avec bien/mal… je sais bien qu'il s'agit là d'une vieille tradition platonicienne, mais que diable ! Ouvrons les yeux ! Tout est objet de beauté, pas seulement le ciel et les petits oiseaux…

  6. #6
    Adrien..vh Guest

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    Citation Posté par Augustin
    Aller plus loin… pourquoi ? Cette discussion est une impasse, et la réponse doit être d'ordre structurel.

    Tu auras beau accumuler les exemples, rien n'y fera. Il était une fois un intelectuel qui disait "L'existence précède l'essence", je crois que c'est à méditer.

    Et puis tous les exemples que tu pourras donner, toutes les énumérations que tu pourras faire seront toujours contestables.
    Tu me diras : oui mais certaines choses sont indiscutables, ouhlala la guerre c'est mal, les injustices aussi, etc. (schématiquement)
    A cela je réponds : pourquoi ? La mort peut être tout aussi bien vue comme un bien ou comme un mal, selon les points de vue ; tout dans la vie peut se transformer en expérience esthétique et pour moi cela se situe dans un champ extra-moral, dans un champ de conscience également qui ne raisonne pas avec des mots mais qui vit les choses.
    Pour ce qui est des injustices, il faudrait déjà s'entendre sur ce qu'est une injustice. Pour ma part je prétends qu'il s'agit d'un concept abstrait, reposant sur l'idée fallacieuse d'un double possible du monde, là où en réalité le réel est un et ne peut être autrement. La notion d'injustice n'a de sens que dans la mesure où elle est un pont vers l'action, mais on ne peut pas l'isoler comme valeur morale à mon sens.

    Je ne crois pas être passé à côté du sens du message, et je vois bien ce qui se cache derrière : le monde aurait des maux qu'il faudrait chercher à résoudre, de sorte que tout le monde puisse se promener tranquillement vers la route du bonheur... et je rétorque à cela que les divisions sont loin d'être aussi simples, j'essaie d'apporter une polémique pour que les perspectives s'élargissent. Ne vous-y trompez pas, mon message est un plaidoyer pour la vie ! Et pour la liberté, surtout…
    Salut,

    Au moins ton message, comparativement au premier, a le mérite d'être plus clair sur tes intentions. Si je comprends bien ton message, je le résumerais en "tout est relatif", tu veux que les perspectives s'élargissent et que l'homme ne saisissent plus le monde en classant systématiquement les choses dans les rubriques bien ou mal mais les intègre comme des fait inchangeables dont il serait illusoire de tenter de juger la valeur morale (ai-je bien compris ?)

    S'il s'agit bien de ca je répondrais que je suis tout à fait d'accord avec toi, aucune chose ne peut être dans l'absolu juger bonne ou mauvaise, chaque point de vu mérite d'exister. Mais je ne vois pas comment débuter une réflexion constructive à partir de ces nouvelles perspectives, peut-être pourra tu m'aider car moi je n'y vois que l'impasse de la fatalité.

    Concernant les injustices, les guerres ... je n'ai effectivement aucune donnée me permettant de les juger je ne fais qu'écouter mes sentiments et base mes réflexions dessus, j'ai peut-être tord, je n'en sais rien, mais je trouve tout de même une satisfaction à réfléchir sur des choses qui me touchent...

  7. #7
    dugogh Guest

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    Je dirais mème que le beau n'est pas le bien et que le mal n'est pas nécessairement moche, un jugement esthétique est un jugement de valeur esthétique et pas de valeur tout court. La vie peut étre belle et mauvaise, pas de probléme.
    Dire que la vie est mauvaise parce-que quelqu'un est mourant est donné aux mélancoliques, aux sectes qui nous présentent la mort commeune récompense pour un séjour valereux dans la valèe des larmes, aux forcénés qui tirent sur tout ce qui bouge parce-que la vie est mauvaise, moche ou malpropre,.. zut, je dois recharger mon flingue.
    Dernière modification par dugogh 20/07/2005 à 18h46

  8. #8
    Augustin Guest

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    Citation Posté par Adrien..vh
    Mais je ne vois pas comment débuter une réflexion constructive à partir de ces nouvelles perspectives, peut-être pourra tu m'aider car moi je n'y vois que l'impasse de la fatalité.
    Tu vois, en fait on se comprend, on en arrive aux mêmes conclusions

    Pour ce qui est de la construction, je propose… une autre question ! Ou plutôt une nouvelle orientation

    Il peut être tout à fait intéressant de s'interroger sur la réalité du monde : les guerres, les famines, etc. mais certainement pas dans la perspective morale qui a été engagée.
    Je propose au contraire une perspective véritablement esthétique, c'est-à-dire débarassée des considérations morales. Ainsi quelques questions : que vous évoque la mort, la souffrance, la maigreur ? N'est-ce pas quand l'individu souffre, lorsqu'il est devant l'inéluctabilité de l'interrogation - pour sa survie physique, mentale, qu'il devient véritablement profond ? Ceci n'est évidemment qu'un présupposé expérimental personnel
    Dernière modification par Augustin 20/07/2005 à 18h44

  9. #9
    dugogh Guest

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    N'est-ce pas quand l'individu souffre, lorsqu'il est devant l'inéluctabilité de l'interrogation - pour sa survie physique, mentale, qu'il devient véritablement profond ?
    Ca dépends si je l'écorche ou si je l'empale.

  10. #10
    zaar'nohd Guest

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    Je propose au contraire une perspective véritablement esthétique, c'est-à-dire débarassée des considérations morales.
    bonjour à tous, euh...il me semble qu'il n'est pas aussi aisé d'établir une frontière entre un point de vue esthétique et un point de vue morale. en effet, je pense que notre jugement morale dépend entièrement de la conduite esthétique que l'on a vis-à-vis du monde qui nous entoure. encore faut-il s'entendre sur le terme "esthétique", je vois cela un peu comme le sens de transcendental chez kant, c'est à dire de ne pas considérer l'objet comme si il avait intrinséquement une identité pure et totalement indépendante de notre regard, mais considérer l'objet seulement par l'attention que l'on lui porte, càd qu'une perspective esthétique considére son objet selon la pure subjectivité de celui qui observe. ainsi, toutes considération esthétique n'a de sens qu'en allant vers un jugement morale, étant donnée que la vision esthétique depend entiérement de l'etat émotionnel de l'observateur, la fonction esthétique de l'apréhension des choses, n'est en soi, qu'une espèce de bousole résonnant entre la raison et l'émotion pour se derterminer une prise de position clair et distinct sur le divers phénoménale.

    que vous évoque la mort, la souffrance, la maigreur ?
    et bien tout cela me fait peur(niveau émotionel),la vision esthétique qui en ressort ne m'est donc pas agréable, ainisi se définit la laideur s'aquierant la propriété d'un objet dont je préfere m'éloigné, aussi ma raison établit que par sa laideur, cet objet m'est nuisible et, qui plus est,d'aucune utilité(selon mes propres orientations suivant le schème que je viens de décrire).

    N'est-ce pas quand l'individu souffre, lorsqu'il est devant l'inéluctabilité de l'interrogation - pour sa survie physique, mentale, qu'il devient véritablement profond ? Ceci n'est évidemment qu'un présupposé expérimental personnel
    intéressant, cela rejoint une reflexions que je mène souvent( car je dois bien l'avoué,elle me rassure). la souffrance mène à la pronfondeur. encore faut-il s'entendre par le terme "profondeur", de quel profondeur s'agit-il? de la profondeur d'esprit peut-être. y aurait-il un équilibre entre la vie horrible et unsuportable d'un poéte et la beauté de son oeuvre? un équilibre que le pouvoir de la psyché saurait corrigé?

    amicalement,

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