A UNE NOUVELLE AMIE
A : IDA. MERYEM

Je salue en toi la puissance du geste
La simplicité et la sincérité de tes mots
La rosée vient habiter le reste de ma roseraie
Des perles affluent, appellent le soleil matinal
Pour irriguer le coeur froid de chaque rose
Je salue en toi la fraîcheur de cette amitié
Et la finesse des mains gantées de velours
La joyeuse caresse de la brise printanière
Sur le lac O combien esseulé d'une âme errante
Ta chaleur témoigne de ta profonde bonté
Redonne de l'énergie à mes sombres veines
Sur les allées perdues par une autre absence
Ecris, j'ai égaré le tatouage de mes écrits
Moi qui ne vivait que de vagues souvenirs
J'ai cru que ma destinée est toujours la même
J'ai cru que mon convoi sillonne la même voie
Mais voilà que ton écrit balance mes secrets
Et au tournant d'un simple chemin ordinaire
Ta voix vient de franchir la frontière de ma solitude
Tu réveilles l'ombre endormie de ma mémoire
Pour restituer quelques images longtemps fanées
Au coin d'une rue, à l'orée d'un bois anonyme
Mon quai semble recueillir quelques parfums
Quelques passagers qui attendaient mon train
Tu veux t'embarquer dans ma frêle frégate
Qu'un simple vent peut l'éloigner à tout jamais
Allons, voyageons ensemble pour un certain temps...
Peux-tu savoir que je suis un voyageur inassouvi
Que lors de mes pérégrinations j'ai noté des détours
Que toute amitié pour moi n'est que passagère
Que nulle terre ne peut me tenir aussi longtemps
Que mes amarres changent toujours de ports
Car je suis comme ces nombreux oiseaux migrateurs
Aujourd'hui je suis là, je respire la folle liberté
Demain je serai ailleurs pour une autre aventure
Je suis instable, je vis selon le caprice des saisons
Je risque de m'envoler pour une autre destination
Allons je ne fais que ramer sur la mer de la vie
Et qui sait je finirai par trouver l'ultime... QUAI

© kacem loubay
Mardi 9 Octobre 2001
Khénifra / Maroc
loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive