Bonjour à tous! et bonjour de même à ceux qui avaient pu le dire avant.

Voici la devinette : De quoi ce texte est-il une parabole?


Il avait un bâton, qu’il eut alors qu’il n’était encore que gamin. Ce bâton, il l’aimait terriblement. C’est un enfant qui boite. Quand il voulait aller voir les arbres, nul ne le voyait sans sa béquille de bois. Il pouvait repousser les épines de sorcière, parce qu’elles étaient faibles. Lui, était fort, parce qu‘il n‘était pas seul. Alors qu’un jour fût celui d’Attôn, il vit que la colline prônait un buisson, qu’il n’avait vu auparavant, tant le soleil ne lui avait pas indiqué. Alors, il partit vers ce qu’il nommait les chutes de Melîn, pour investir sa nouvelle conquête. Ces chutes n’étaient en réalité qu’un ruisseau qui s’écoulait, peu à peu, d’un feuillage vers une rivière. La montagne lui paraissait grandiose, son bâton martelait le sol. Et il avançait, parce qu’il ne cassait pas. Bien sur! jamais il ne pourra se fendre! Il ne pourra jamais être autre. Enfin, son bâton s’écroula, doucement, laissant sa rigide nature épouser un sol sec. Il était arrivé, et avait déposé son bâton, profitant d’une lumière apaisante, qui le cajola avant la bataille.
Les tiges meurtries adressèrent un regard, qui fut remercié de pitié. Il avait gagné. Il embrassa son bâton, son général. Il ne l’aimât jamais autant. Il vît en effet, un bouquet de branche, de l’autre coté de sa montagne, dans cette terre inconnue séparée d’eau. Une nature si riche, mêlée de couleurs et de force. Il vît un bâton. Puis il regarda le sien. Il était sale. Puis il devint laid, et fut abandonné pour courir. Il se surprit lui-même, tant sa jambe blessée voulait vivre. Ce fut le moment d’enjamber sa rivière. Un pied se pose, une goutte tombe. L’autre pied le suit, mais ne trouve qu’une terre trempée pour le soutenir. Il pleut. Qu’importe, son ami n’est pas loin, il est visible au loin. Deux pas et demi, il le prend et le tient. Le sombre halo de noirceur le poussa à offrir des gouttes à celles déjà présentes sur son visage. Il se mit à pleurer, tant ce bâton lui avait menti. Loin d’être aussi beau et robuste, il le jeta pour retourner rejoindre le sien. Mais il n’était plus là. Il rentra, traînant sa patte folle, créant un lit à la pluie.

Il se mît à rêver d’un nouveau bâton, longtemps après avoir rêvé du sien. Il en vît parfois, mais ne faisaient que passer. Seul un lui donna envie de ne plus boiter. Comment ne pas le rapprocher de son feu bien-aimé? Il se mît à en rêver, à le penser, puis à l’adorer. Pas le toucher. Il essaya de le tenir quelquefois, mais il comprit que le bâton devait aussi vouloir de lui.