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Discussion: L'enseignement: problèmes et obstacles

  1. #31
    marita Guest

    Wink enseigner

    Notre métier n'est vraiment pas facile! Je pense que le problème se situe au niveau du passage de la didactique à la pédagagie: si dans l'absolu nos séquences et séances tiennent la route, une fois confrontés à la réalité de la classe...tout s'effondre!
    Personnellement, j'ai l'impression de me battre contre des moulins à vent: en plus du niveau très faible des élèves, je dois composer avec leur mépris vis-à-vis de la matière (j'enseigne le français à Tahiti, étant moi-même hispanisante d'origine, ce qui constitue plutôt un avantage dans le sens où mon origine ne provoque pas un rejet systématique du français, souvent perçu comme la "langue du colonisateur"!).
    D'autre part, les programmes sont très ambitieux mais les élèves suivent difficilement: à la base il y a un problème de maîtrise de la langue, dû à l'abandon de l'enseignement systématique de la grammaire.
    Aussi, la somme des connaissances requises pour chaque palier n'est pas en accord avec les exigences de l'orientation, notamment en ce qui concerne les filières professionnelles.
    Mais, avant tout, être enseignant signifie aimer ses élèves, alors, comment ne pas enseigner, comment ne pas se plier en quatre chaque année afin de s'améliorer et d'obtenir de meilleurs résultats?
    Bonne courage à vous!

  2. #32
    Gy Reymondon Guest

    Par défaut

    Je viens de relire cette discussion depuis le début, mais je n'ai pas trouvé ce que je cherchais.

    Il y a une chose toute simple qui a été abordée dans un post: le niveau intellectuel d'un prof.

    Souvent des professeurs d'école sont des personnes avec bac+5 et même plus.

    Erreur, avoir bac +5 c'est posséder une manière de réflexion, une façon de penser, de raisonner, qui ne correspond pas à des enfants de 8, 9, 10 ans!

    D'où un fossé entre la compréhension d'un enfant et d'un instituteur, d' un prof. Je ne dis pas que c'est une généralité. Mais demander à quelqu'un de se mettre au même niveau de penser d'un enfant quand on sort de longues études me paraît difficile voire impossible.

    Si je ne me trompe, les instituteurs, avant, prenaient le chemin de la formation avec un niveau B.E.P.C.. Pourquoi ne pas revenir à ce niveau d'étude? Ah! oui, ceux qui se présentent au concours de l'IUFM sont trop câlés et ne trouvant pas de boulot ils font ce choix.

    Je connais une personne avec un diplome d'ingénieur, qui si elle n'avait pas trouvé du travail aurait choisi la voie professorale. Heureusement pour les élèves qu'elle n'aura pas, elle vient d'être embauchée dans son secteur.

  3. #33
    marita Guest

    Wink enseigner

    Quelques précisions: après un bac + 3 (licence), on peut se présenter au CAPES. Pour préparer le concours, certaines IUFM demandent aux candidats d'avoir une maîtrise. Prof des écoles (pour le primaire) ou prof certifié (secondaire), ce sont deux options qui s'offrent aux licenciés. Après le concours, il y a une année de stage: les candidats sont inspectés plusieurs fois, ils doivent suivre des enseignements généraux, avoir une classe en responsabilité, une autre dite "en pratique accompagnée", faire un mémoire professionnel et le soutenir... Au bout de cette année de stage, les candidats sont évalués et acceptés ou non en fonction de leur capacité à enseigner. Le système n'est pas si débile que ça! Personnellement, je suis certifiée depuis trois ans. J'ai des enfants, j'aime mes élèves et je fais mon possible pour que tout le monde réussisse. Je pense que ça fonctionne puisque chaque année mes élèves me disent combien ils ont apprécié mes cours. C'est vrai que chez moi le RAP et Victor Hugo coexistent pour traiter l'engagement, qu'on visionne des Mangas pour lancer le débat, qu'on pousse les chaises pour faire du théâtre, voire pour danser... J'ai bientôt 50 ans, mon âge ne m'empêche pas de faire "du mesure" pour les élèves! Je pense qu'enseigner c'est surtout une vocation. Si vous l'avez, n'hésitez pas, c'est difficile, crevant, mais génial!

  4. #34
    Gy Reymondon Guest

    Par défaut

    Vous avez bientôt cinquante ans, quand vous avez commencé votre travail, les critères de recrutement n'étaient pas ceux d'aujourd'hui.

    Je connais des cas bien précis où l'instituteur, bac+5, n'arrivait pas à trouver les mots simples pour expliquer les notions de math. aux élèves de CE2.
    Un prof. de français, ayant choisi, au bout de plusieurs années d'enseignement en collège, d'être prof des écoles, demandait aux élèves de CP de répondre à des questions de français d'un niveau de troisième.

    Autour de moi il y a des personnes avec un excellent niveau d'étude incapable de se mettre à la portée d'enfants en primaire, parce qu'habituées à une certaine forme de reflexion.Cette forme de reflexion étant necessaire pour leur job, et apprise au fur et à mesure de leur cursus scolaire.

    Je ne dis pas que tous les enseignants sont dans ce cas.
    Je préfère un instituteur(trice) avec un niveau bac , la vocation chevillée au corps qu'un enseignant bac+5, qui choisit cette voie par défaut. Il est sûr que l'on ne peut pas faire de généralité.

    Une personne ayant fait prépa. a un mode de raisonnement, qui est complexe et devant des petits de CP ou CE ou CM un gouffre entre ces deux extrèmes les sépare.
    Dernière modification par Gy Reymondon 14/06/2005 à 09h20

  5. #35
    marita Guest

    Red face enseigner toujours

    Je comprends parfaitement, je sais qu'il y a des "savants" qui ne savent pas enseigner.
    Quant aux critères de recrutement, si j'ai bientôt 50 ans, j'ai été certifiée il y a seulement 3 ans, donc je parlais des critères actuels.
    Pour ma part, après avoir travaillé dans le tourisme et élevé deux enfants, la vocation m'a rattrapé: je me suis décidée à faire une année d'IUFM, passer le CAPES puis "affronter" l'année de stage.
    Aujourd'hui professeur ressource de ma discipline, je fais des recherches sur le bilinguisme car, en Polynésie, la plupart d'élèves mélange français et tahitien au point de ne maîtriser aucune langue. Je vous invite à visiter notre site pédagogique: www.itereva.pf soit dans la partie "disciplines - français", soit "Groupe Langues", vous allez voir l'énorme travail que l'on fait.
    Il est vrai que plus de pédagogie et plus de psychologie feraient du bien dans la formation des enseignants mais une connaissance disciplinaire solide est aussi importante. Il reste que certains ne sont pas faits pour enseigner, surtout à des petits. Une grande réforme du système serait nécessaire.

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