Oulà, ça va un peu vite pour moi, ça vole un peu trop haut, j'ai du mal à suivre... il y a beaucoup de mots...

En fait, je ne suis pas d'accord avec plusieurs choses.

Swing, il me semble que le doute est tout sauf un moteur; c'est plutôt un frein.
Quand je doute de quelque chose, je juge que ce que je pensais jusqu'alors n'est peut-être pas fondé comme je le pensais. Certes, cela permet de faire le tri avec d'éventuels a priori en permettant de re-juger telle ou telle chose vraie ou fausse. Mais le doute n'est que la partie négative de la remise en question: il nécessite un nouvel effort pour avancer de nouveau... après le doute, il faut se reposer la question et tenter d'y répondre à nouveau.



Ensuite, Augustin, tu limites la connaissance au champ expérimental sensible. Je ne suis pas d'accord! Il y a des choses qui peuvent être connues sans expériences sensibles. C'est très net en mathématiques par exemple...

Ou bien, quand j'apprend quelque chose qu'on me dit mais que je n'ai pas expérimenté, cela veut-il dire que je ne peux pas le connaître? Il y a beaucoup de chose et de personnes que je connais et que je n'ai jamais rencontré...




Zaar'nod, il ne me semble pas que la différence soit une question de degré. En raison précisément de la nature de la connaissance intellectuelle qui change absolument de la connaissance sensible.

Par connaissance sensible, j'entend jusqu'à la connaissance sensible la plus élaborée, qu'on partage avec les autres animaux, qui peut aller même jusqu'au langage, la saisie de l'utile et du nuisible, etc.

La connaissance intellectuelle, en revanche, n'est pas présente chez les animaux. C'est très clair pour les scientifiques qui s'occupent de faire "parler" les singes les plus évolués. C'est l'opération qui nous permet d'abstraire, de conceptualiser.
Par exemple, si j'imagine un triangle, je le vois toujours singulier: soit isocèle, soit rectangle, soit quelquonque (mais avec tels ou tels angles), etc. mais jamais plus d'un à la fois.
Si je pense au triangle, je ne le saisis plus dans le singulier mais dans l'universel: ce que je pense est valable pour tous les triangles sans exception.

L'imagination est capable, bien sûr, de rapprocher des caractéristiques semblables, ce qui pourrait passer pour de l'universalité. Certains singes sont par exemple capable de montrer un dessin de fleur pour réunir "rose" "tulipe" "bleuet"... Mais il sera incapable de tirer une loi universelle au sens strict. Cela reste toujours à un niveau sensible.



Ah oui! j'oubliais de répondre à la polémique volontaire d'Augustin

arf! Ben... En fait je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu dis...
Mais je vais réexpliquer ce que je voulais dire. Je ne pense pas qu'on puisse tout connaître effectivement, en tout cas dans notre condition actuelle. Déjà pour faire des études, c'est suffisamment difficile d'apprendre à repérer les grandes lignes d'un domaine très précis... et encore pour comprendre à la clef que ce qu'on sait est encore très imparfait... Pourtant, je pense qu'on peut tout étudier...

En fait, ça reviendrait à dire que tout le réel est ordonné et rationnel, mais qu'on ne peut pas le connaître en entier.