Je prendrai tes beaux yeux mon amour, et je les accrocherai à une branche de cet arbre, ainsi ils grandiront, pousseront et deviendront la réalisation de nos rêves. Accorde moi encore cette dernière chance, cette note d'espoir qui résonne à mon oreille, ce La qui s'envole et tourbillone.
Je prendrai ton coeur mon ange, et le mangerai cru, saignant, pour acquérir ta force, ton souffle. Pour que tu vives en moi et que tu rejoignes les autres démons du ciel.
Il me faudra tes mains mon amour, pour soulever ces poids qui encore nous entourent, ces lianes qui me coupent le passage vers nous, comme autant de peurs et de mensonges.
Il me faudra ton sang, tes veines exposées au soleil, ce rouge brillant sur la neige blanche, seul divertissement du roi, seule joie pour nos deux corps, seul exutoire à la passion.
Je te prendrai tout entier ce jour là, et je t'emmènerai encore endormi au milieu des bois, entre le grand méchant loup et les sorcières, sans forces et sans souffles, et là nous nous aimerons.