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Discussion: suicide et raison(s)

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  1. #1
    blurff Guest

    Par défaut suicide et raison(s)

    Je suis étudiant en médecine et en neurosciences et je m'interesse au thème du suicide et de la conception qu'on s'en fait.
    C'est un sujet qui peut effrayer mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, en parler, ce n'est pas le provoquer.

    Pour vous le suicide c'est quoi?
    D'après vous un suicide peut il être raisonnable?
    Comment peut on être amené à désirer mourir?
    etc..

    toutes vos réactions, réflexions m'interessent. Profitons de l'anonima que permet Internet pour aborder des sujets souvent évités.
    Dernière modification par blurff 27/04/2005 à 15h16

  2. #2
    zaar'nohd Guest

    Par défaut

    je pense que le suicide est envisageable dans la mesure où la vie d'un patient n'est que soufrance.c'est à dire que tout ce qu'il peut percevoir de la "vie "n'est que mal-être, je trouve que maintenir en vie quelqu'un indépendement de sa volonté propre(donc contre son gré n'étant pas lui-même apte à disposé de son corp, n'étant donc pas libre) s'assimile à de la torture sous couvert d'éthique médicale! le recours à l'euthanasie(pas sûr de l'orthographe , désolé) est, selon moi évident lorsque tout soins n'est ressentit pas le patient que comme un apaisement d'une soufrance insuportable.
    mais mon avis sur la question demande encore un peu de maturation, voici mes reaction à froid!

  3. #3
    Date d'inscription
    March 2005
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    48

    Par défaut Le mythe de Sysiphe, l'euthanasie

    Pour saisir le suicide il est nécessaire, comme chaque fois lorsque l'on fait oeuvre de philosophie, d'abstraire le sujet de la contingence du réel, du particulier. Le suicide n'a rien à voir avec l'euthanasie, même si par l'euthanasie une certaine idée du suicide perce. Par le suicide s'explique l'euthanasie, et non l'inverse; reste donc encore à définir le suicide pour lui-même. Il est important je pense de sortir à tout prix du particularisme, sans pour autant tomber dans un platonisme frénétique.
    Qu'est ce que le suicide? Je renvois à cette question de Camus dans son mythe de Sisyphe, "il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux, c'est le suicide", qu'est ce que cela voulait dire? La réponse de Camus constitue t-elle une réponse convaincante à ce problème grave? Je serai ravi d'approfondir cette conversation avec vous messieurs dames, si vous en manifestez un quelconque intérêt.

    Cordialement.

  4. #4
    zaar'nohd Guest

    Par défaut

    euh si j'ai fait référence à l'euthanasie , c'est qu'il semblait que le principal intéresser est étudiant en medecine!
    maintenant si l'on sort du contexte medical, il est clair que le theme dfu suicide est tout autre. il ressort(par exemple) danss la critique de la raison pure de kant, que l'objectif principale de toute vie (raisonnable) est le bonheur; aussi, il semble évident que ce qui conduit au suicide c'est l'absence totale de bonheur et donc la soufrance continuelle; le pire est de ne pas être en harmonie avec soi-même , s'aimer soi-même, sans cela le bonheur n'est pas possible! mais la soufrance ne conduit pas obliguatoirement au suicide, c'est l'abscence d'espoir pour l'avenir qui le fait. le suicide est l'ultime recours, à ceux qui , finalement, ont plus peur de vivre que de mourir!
    Dernière modification par zaar'nohd 27/04/2005 à 21h50

  5. #5
    Date d'inscription
    March 2005
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    48

    Par défaut L'étranger et l'angoisse d'un monde sans Dieu

    Comme toujours le kantisme est, aussi surprenant que cela puisse paraître, manichéen au possible. Absence de bonheur n'est pas la souffrance, et d'avantages encore s'il est également absence de malheur.

    En un mot, c'est ce que Camus appelle l'absurdité, terme qui l'a d'ailleurs vu rattaché injustement au mouvement existentialiste (Sartre a vu dans l'absurdité sa fallacieuse "angoisse Heideggerienne", semble t-il, à savoir l'incompréhension amère d'un homme lambda qui découvre qu'il vit dans un monde sans dieu, ou dans un monde où le créateur et sa créature se sont abandonnés l'un et l'autre; le mythe berçant pour l'artiste mais improductif pour des exigeances philosophiques).
    L'absurdité, c'est le ni bien ni mal, la désadhérence à l'action, une perte d'un certain rythme d'existence au profit d'un rythme plus intérieur, mais plus vide, car isolé. L'étranger de Camus illustre l'histoire de cet homme qui agit, vit, pense à vide : c'est un roman du vide. Petit à petit le sujet se désinvesti du monde, le champ social devient une aire de situations dans laquelle s'exprimer en passivité n'est même plus prendre position. A quoi voit-on que l'on prend position si d'hors et déjà on n'est "plus personne"?

    Si cette discussion vous intéresse, je serais ravi de la reprendre avec vous.

    Cordialement.

  6. #6
    zaar'nohd Guest

    Par défaut

    Absence de bonheur n'est pas la souffrance, et d'avantages encore s'il est également absence de malheur.
    j'avoue que je ne saisie pas trés bien la phrase!




    ce que tu essaie de dire ensuite c'est que l'absurdité conduit au suicide?
    Dernière modification par zaar'nohd 28/04/2005 à 00h46

  7. #7
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    May 2003
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    388

    Par défaut

    Citation Posté par zaar'nohd
    je pense que le suicide est envisageable dans la mesure où la vie d'un patient n'est que soufrance.c'est à dire que tout ce qu'il peut percevoir de la "vie "n'est que mal-être, je trouve que maintenir en vie quelqu'un indépendement de sa volonté propre(donc contre son gré n'étant pas lui-même apte à disposé de son corp, n'étant donc pas libre) s'assimile à de la torture sous couvert d'éthique médicale! le recours à l'euthanasie(pas sûr de l'orthographe , désolé) est, selon moi évident lorsque tout soins n'est ressentit pas le patient que comme un apaisement d'une soufrance insuportable.
    mais mon avis sur la question demande encore un peu de maturation, voici mes reaction à froid!

    .....Contrairement à ce que vous pouvez penser donc contrairement à ce que vous voulez....Le suicide et ses"raisons" ne peuvent vous plaire....
    .....Si vous vous sentez "observé"(par exemple) et que l'on attend de vous une réaction....alors vous pouvez réagir avec le suicide
    .....Vous réagirez(enfin) comme on l'attend de vous:vous faites "quelque chose" ....

    ....Mais si vous continuez à écrire des erreurs psychoanalytiques sur le mode:
    seuls les "malades" se suicident....alors vous faites comme ceux qui font du suicide quelque chose de normal....
    ...Par exemple dans les prisons....Ceux qui ne voulaient plus retrouver la liberté....Qui fuient dans le suicide pour ne plus travailler Ne sont-ils pas normaux?
    ...Qui aime travailler toute une vie dans une fabrique pour armes automatiques
    sans prendre un plaisir"malin" pour toutes les tentations propres aux suicidaires?
    ....Car,contrairement à ce que tous veulent croire, pour cause d'hypocrisie,
    il existe bien une multitude de tentations pour les suicidairesar exemple le retour au paradis ou "le"revoir de ceux que l'on connaît....
    ....
    Pensez y donc,s'il vous plaît, à cette multitude de possibilités enfin libérées par la mort......
    Ainsi n'en est-il pas comme les vivants se le racontent avec toutes leurs inventions basées sur "le bon sens" ou la "raison",multitudes de mensonges faciles pour produire des pensées également "faciles" pour ne pas dire"sans aucune valeur....comme d'habitude.....


    Voyez donc: le suicide n'est qu'une forme absurde parmis d' autres:n'est-ce pas L'ABSURDE LE suicide?(par exemple)

    Ainsi pouvez-vous(enfin) obtenir une base de réflexion n'ayant pas uniquement une dimension:celle d'une platitude....

    Avec mes salutations distinguées,Brezing-Hamm

  8. #8
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    April 2005
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    Lightbulb

    Citation Posté par Brezing-Hamm
    ...
    Que peuvent signifier autant de ...

    Ainsi n'en est-il pas comme les vivants se le racontent avec toutes leurs inventions basées sur "le bon sens" ou la "raison",multitudes de mensonges faciles pour produire des pensées également "faciles" pour ne pas dire"sans aucune valeur....comme d'habitude.....

    (...)
    Ainsi pouvez-vous(enfin) obtenir une base de réflexion n'ayant pas uniquement une dimension:celle d'une platitude....
    De quels vivants parlez vous, Monsieur (ou Madame)?
    Pas des membres de ce forum, j'espère! Car nous essayons d'argumenter. Oh, bien sûr, nous nous emmêlons parfois les pinceaux; qui ne tente rien n'a rien.
    Mais nous essayons de nous respecter; c'est la moindre des choses. N'est-il pas?

    Voyez donc: le suicide n'est qu'une forme absurde parmis d' autres:n'est-ce pas L'ABSURDE LE suicide?(par exemple)
    Voilà une phrase bien obscure. Non, je ne vois pas. Lumière, s'il vous plaît!

    Salut! (aussi distingué que possible)

  9. #9
    zaar'nohd Guest

    Par défaut

    bonjour brezing-hamm, euh...
    ... je me demande si vous avez bien lu la progression du fil .
    les idées qui ont été présenter ici ont, semble-t-il, évoluées, des argumentations, des précisions, se sont vu ajouter au fil de la discution!en tout cas , je doute que votre réflexion ici présente ne puisse émaner de la lecture attentive de la progression de la discution.

    .....Contrairement à ce que vous pouvez penser donc contrairement à ce que vous voulez....Le suicide et ses"raisons" ne peuvent vous plaire....
    euh...désolé , mais je ne saisi pas bien le sens de cette phrase.

    ....Mais si vous continuez à écrire des erreurs psychoanalytiques sur le mode:
    seuls les "malades" se suicident....
    ...je ne me souviens pas avoir écrit une telle chose.

    erreurs psychoanalytiques


    ...Par exemple dans les prisons....Ceux qui ne voulaient plus retrouver la liberté....Qui fuient dans le suicide pour ne plus travailler Ne sont-ils pas normaux?
    pouvez-vous défénir ce que vous entendez par "normal", s'il vous plait?

    avec toutes leurs inventions basées sur "le bon sens" ou la "raison",multitudes de mensonges faciles pour produire des pensées également "faciles" pour ne pas dire"sans aucune valeur....comme d'habitude.....
    les grands homme dont l'histoire se souviens ont été des hommes de bon sens et de raison , enfin, il me semble , voyons, socrate, aristote(principe de non-contradiction, logique), pythagore, cesar, schrödinger....etc...tous étaient des hommes raisonnable dont la logique à encore cours aujourd'hui, a oui, j'oubliais freud, n'est-ce pas?


    le suicide n'est qu'une forme absurde parmis d' autres:n'est-ce pas L'ABSURDE LE suicide?
    par contre , sur ce point, je vous suit totalement, mais dans un cadre universel!(donc, voir les autres postes du fil s.v.p.)

    Ainsi pouvez-vous(enfin) obtenir une base de réflexion n'ayant pas uniquement une dimension:celle d'une platitude....
    il me semble que c'est un forum pour dicuter, argumenter échanger!!
    je vous prierais donc d'avoir un minimum de respect envers les forumers, et de tolérence par la même occasion!le ton provoquant que vous employer n'est guerre sympathique et n'invite certes pas à l'échange d'idées!

    cependant, j'espère que vous changerer cette attitude méprisante à l'égard des idées et point de vue que vous ne partager pas, et ainsi, rester ouvert d'esprit afin qu'un débat, un "échanger d'idées cohérentes et progressive puisse ce faire! car votre avis me semble être tout à fait enrichissant pour ce fil.................!

    amicalement
    Dernière modification par zaar'nohd 10/05/2005 à 15h54

  10. #10
    Date d'inscription
    April 2005
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    796

    Lightbulb Kant quand tu nous tiens!

    Bon, ça y est, j'ai parcouru en survolant (à très haute altitude) le contenu de les deux premières critiques.
    C'est pas con.
    C'est même bougrement lumineux.

    En fait, dans la préface de la Critique de la Raison Pure, il y a déjà pas mal de choses. C'est là qu'il pose les fondations. Je m'y suis un peu plus arrêté.

    La Critique de la Raison a pour but d'élucider le mystère du fondement des jugements synthétiques a priori. Et surtout en métaphysique.

    Il commence par limiter la connaissance aux phénomènes puisqu'il n'y a pas d'intuition intellectuelle et que les concepts de l'entendement ne donnent aucune connaissance par eux-mêmes. Et tout roule sur des rails (enfin, il fallait quand même le faire!).

    Dans le livre II de la dialectique transcendantal, les paralogismes montrent qu'on ne peut pas statuer de l'existence de l'âme.
    Les antinomies montrent qu'on ne peut statuer de l'existence du monde.
    L'idéal de la raison pure montre qu'on ne peut statuer de l'existence de Dieu.

    C'est de cela dont tu parlais, Zaar'Nohd? Car en effet, il met en place de belles contradictions...

    Je vais me repencher sur la morale avant de répondre. (Je crois me souvenir qu'il parle du suicide? Non? Je ne sais plus )

    A+
    Scop

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