Parmi l'ombre la houle se lève
Divaguant au hasard dans la chevelure des algues

Attelées contre l'herbe grise les conques tanguent
Une femelle, dans l'un de ces ventres, s'est assoupie

D'autres errent, visages d'albâtre, spectre des fêtes passées
Et leurs mains jointes et gourdes forment des bols de fortune

Mais qui donnera l'eau ?

L'aube semble t-il s'est lassée de l'homme
A ce brouillard qui sent la pierre l'ivresse s'évanouie comme un beau rêve

Un chien qui ne voit rien venir, un chien
Qui titube encore d'être trop vieux
Un chien à la langue qui se répand ainsi que le sourire d'un malade
Va, au petit bonheur des bêtes, se heurter contre quelque mur

Mais qui donnera l'eau?