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L'aveuglement aveuglant
Le temps crée t-il radicalement de l'indétermination ?
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le futur semble bien en être la preuve!
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oui mais le futur dépend du présent
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je crois qu'il y a 2 sens à distinguer de l'indétermination :
1) une incapacité humaine à prédire les phénomènes, dans le sens d'une prédication exhaustive et parfaite. dans ce cas il y a indétermination, même si à vrai dire je parlerais + d'imprévisibilité. (ex. des phénomènes que l'on ne peut pas observer sans les modifier, comme les photons pour la lumière ; principe d'incertitude d'heisenberg)
2) une indétermination du futur au sens d'un indéterminisme, c'est-à-dire existence du hasard. dans ce cas les hypothèses sont assez métaphysiques, on ne peut que raisonner de manière inductive (en extrapolant le fait que l'on parvienne à trouver des régularités dans la nature pour tous les phénomènes observables). en tous les cas, une problématique + métaphysique qu'épistémologique (la science se dispense de ce genre de questions, on a abandonné la conception de la science comme recherche de la Vérité au profit d'une conception où la science permet de construire des modèles prédictifs performants)
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tout est logique, tout est mécanique quantique. L'être humain n'a pas forcément les moyens de prédire, mais pourtant tout à une cause tout a un effet l'effet pouvant devenir lui-même la cause
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ce n'est rien qu'un postulat qui s'avère performant, pas une preuve définitive.
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[quelle preuve peut-on avoir pour dire que le hasard n'existe pas ?
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justement il n'y en a pas, c'est une question métaphysique.
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L'indétermination dans l'indivisibilité radicale des termes en présence
Réflexes, qui sont autant de faux problèmes: le mécanisme qui construit le monde sur un système de cause et d'effet: exemple le mouvement de mon bras de A à B, alors qu'on oublie fondamentalement le temps que cela prend d'aller de A à B, temps, intervalle qui n'intéresse pas les mathématiciens et les physiciens (dans une certaine mesure), qui ne mesurent que des instants t, t', t'', etc.... Exemple de Bergson, je veux de l'eau sucrée: soit A = je verse l'eau sucrée, B= l'eau est sucrée. C'est un fait, nous dit Bergson, mais je dois néanmoins attendre que le sucre fonde, ce qui me rallie à certain rythme de durée incommensurable. Le temps est semble t-il un mouvement indivisé: le mécanisme tend à le diviser pour l'analyse et, en le divisant, lui ôte toute temporalité. Exemple du mécanisme cartésien: Dieu pose le monde comme un bloc A, d'où il découle le boc B, etc...mais l'intervale entre A et B n'est pas pris en compte: ce qui peut signifier que le dieu cartésien sauve le monde à chaque seconde. La question n'est pas de savoir, donc, pourquoi ceci amène cela, tout mouvement se déroule dans le temps, fidèle au passé. La causalité est une illusion de notre intelligence, elle constitue un aveuglement aux données immédiates et indivisées du vivant (pour plus d'informations, voir: "L'évolution créatrice", de Bergson.
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oui il y a cet écueil de la spatialisation du temps... cf. en particulier les paradoxes de zénon d'élée ("Supposons qu'Achille au pied léger, qui court dix fois plus vite que la Tortue, cherche à la rattraper, alors qu'elle se trouve à un kilomètre de lui. Pendant qu'il franchira ce kilomètre, la Tortue parcourra, elle, un dixième de kilomètre; le temps qu'Achille parcoure ce dixième, la Tortue fera encore un centième de kilomètre, et ainsi de suite. Conclusion : la Tortue sera toujours en avance sur Achille, qui ne la rattrapera donc pas.")
le fait d'utiliser l'instant en physique par exemple prouve ainsi que les modèles scientifiques n'offrent pas une description complète du réel (qui est incommensurable) mais une modélisation de ce réel. eh non, le monde n'est pas écrit en langage mathématique... - ce qui ne veut pas dire que la nécessité n'existe pas évidemment.
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