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Discussion: L'essence du mal.

  1. #1
    _zeross Guest

    Par défaut L'essence du mal.

    J'ai toujours été porter très "sicence fiction". Notamamment Les 4 séries récentes de "star trek" et la série un peu plus ancienne de "stargate".

    Un des épisodes de la série "star trek génération" mettait en scène un être nommé "armus".

    Il aurait existé une race qui serait venu sur la planète ou il se trouve, et aurait trouvé le moyen d'expulser de leur être tout ce qu'elle considérait comme "le mal". Autrement sit ils ont chassé d'eux la haine, la colère, la folie, tout leur pires isntincts. Et il auraient abandonnés ces instincts sur cette planète. Avec du temps, ces masses de haines et de fureur se sont condensés en une "matière" (qui défie toute analyse) répugnante.

    Armus délarait donc qu'il n'était pas asservi par le mal mais qu'il était carrément "le mal" lui même, puisqu'il n'était que haine, colère et autre condensée. Bien entendu, il n'était pas lui même gentil, c'était, et c'est toujours, un être abominable qui aime infliger la souffrance.

    Je voudrai votre avis sur ce point de vue, car il est vrai d'un côté que "le mal" est une notion relative. D'un autre côté il était manifestement composé d'instincts facilement cataloguable comme "maléfique".

    Votre opinion sur cette histoire?

  2. #2
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    zeross

    l'essence du mal. Je dirai plutot que le mal est l'essence du bien. Il va sans dire que le mal c'est l'autre. C'est la raison pour laquelle il faut un armus; pardon une armure pour se protéger.

    "Si tu veux la paix prépare la guerre" ou "si tu veux la paix prépare la paix". J'hésite entre ces deux citations. Armus ou non armus that's the question?

    Que la force soit avec toi.

    Bien à toi francois.

  3. #3
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    Citation Posté par Timshel
    Ouais c'est sans doute un mal et fils (compliqué ce jeu de mots hein ?!), une condamnation éternelle sur l'espèce humaine .

    En tout cas je me refuse catégoriquement d'accepter un anathème qui répond au nom d'Armus ! Ca ne fait pas très sérieux faut avouer. Je préfère Satan.

    Au fait François, tu entends quoi en particulier en disant ' le mal c'est les autres ' ? L'inconnu ?
    Bonsoir Timshel

    bon d'accord je devrais mettre parfois des smileys et en particulier des clins d'oeil. Je faisais allusion à "l'enfer c'est les autres".

    Pour moi l'inconnu avec ou sans majuscule n'est absolument pas le mal, bien au contraire. Comment feraient les scientifiques ou les explorateurs sans cet X, cette terra incognita. Quelle vie mortelle sans inconnu sans mystère. Je pense que sans interrogation, l'être humain ne pourrait pas exercer son esprit.
    Le besoin humain de s'interroger est un archaisme au sens de Jung.

    Un X cela va mais alors deux cela devient très étonnant. Mais si tu additionnes un Y alors cela devient détonnant. Deux inconnus dans la même équation, tu te rends compte du nombre de pages qu'il va falloir noircir pour resoudre le problème.

    Revenons à nos moutons. Le mal ce n'est pas l'Autre cet Inconnu, il s'agit bien évidemment de l'ego comme d'habitude. Assez bouddique non? Mais peut être ne faut-il pas être égoiste et en laisser aux autres. Soyons un peu tolérant pour les protagonistes de cette tragi-comédie humaine.

    Le bien le mal? une vue de l'esprit n'est ce pas?

    Et puis le bien c'est comme dieu; s'il n'existait pas il faudrait l'inventer, le conceptualiser sinon comment vivre bien. Bien sur une bête se contente de vivre mais la conscience cherche à ajouter le qualificatif bien. Est ce un mal?


    bien à toi francois.

  4. #4
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    Salut Timshel

    je ne suis fait mal comprendre il me semble. En aucun cas, je ne suis contre l'ego. Je pense que la fait de vivre en société implique cet ego. Tu remarqueras que le bouddhisme primitif avant qu'il ne se divise en plusieurs courants de pensée ne pouvait se vivre que gràce à la générosité d'apprenti sage.

    Ce que je recuse correspond à l'ego sans aucun respect de l'autre. Celui qui n'a aucune conscience des relations existant entre les différents égo. Cette reflexion portant sur les autres et sur soi débouche à mon avis sur une généralisation des autres à l'Autre, ou des inconnus à l'Inconnu. Il me semble, enfin c'est mon expérience, que l'on assiste à un passage du pragmatisme à l'idéalisme. Ce cheminement spirituel est une expérience délicate et débouche sur la religion, sa religion propre. Ceci correpond au message de Nietzsche. Retrouver sa religion, retrouver le message divin en soi ( assez chrétien primitif je trouve ).

    Une religion = un idéal (le bien) et une morale afin que le bien s'accomplisse. La morale est en quelque sorte l'idéal mis en acte, actualisé; une objectivisation de l'idéal. La morale est la parole ( idée mise en acte ) de l'idéal que l'on pourrait aussi appelé Dieu.

    L'humanisme athé me parait etre difficile sans avoir la foi dans l'homme, sans idéaliser l'homme, sans voir le bon coté de l'homme. Mais un humaniste athé croyant en l'homme n'est-il pas touché par le saint esprit? ( ici je rejoint le paradoxe de l'existentialisme athé)

    bien à toi francois

  5. #5
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    Citation Posté par _zeross
    J'ai toujours été porter très "sicence fiction". Notamamment Les 4 séries récentes de "star trek" et la série un peu plus ancienne de "stargate".
    ...Armus délarait donc qu'il n'était pas asservi par le mal mais qu'il était carrément "le mal" lui même, puisqu'il n'était que haine, colère et autre condensée. Bien entendu, il n'était pas lui même gentil, c'était, et c'est toujours, un être abominable qui aime infliger la souffrance....V otre opinion sur cette histoire?
    Que "le mal" ne peut exister que pour qui a un corps....Ce qui n'est qu'esprit
    ne peut donc" voir" de différence... Comment si non, en effet?

    Une exemple: la colère....Pourquoi ne serait-elle pas bonne?
    Et s'il n'y a rien à détruire (par exemple) pourquoi devrait-elle être mauvaise?
    Qui , ainsi, ne "colle" à rien ne peut voir une différence.....

    De ce dernier point de vue,de cette vue du même, il ne peut donc être question d'une colère" qu'en fonction d'un motif:les choses ont besoin
    d'un tel pour être.....
    Si donc celui-ci manque on ne peut voir la cause: le sentiment s'efface et la paix avec....Ainsi sera lorsque l'illusion matérielle ne pourra plus:tout n'étant
    donc qu'une pure durée sans objectif,peut-être....
    Car même la pensée a besoin d'un tel....et sans celui-ci le sens s'efface ......
    ...Ainsi reste la plus grande difficulté à comprendre qu'il n'y a rien à comprendre:le sens est une invention"commode" pour "éviter" une constatation très pénible:il n'y a pas de raison.....

    Avec mes salutations distinguées, Brézing-Hamm
    Dernière modification par Brezing-Hamm 16/04/2005 à 03h23

  6. #6
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    Citation Posté par Timshel
    Hum.. Nous n'avons sans doute pas la même conception de l'égo, d'où notre désaccord.

    La vie en société n'a pas besoin de cet égo, une société est un ressemblement d'hommes qui nous est imposé, en fonction de frontières, de mondes qui nous sont désignés "arbitrairement" (dans le sens que nous n'avons pas notre mot à dire). L'humanisme parle de société des hommes, le nationaliste de société française, et on peut aller toujours de plus en plus dans le morcellement..

    Je vais donner ma conception du moi (l'égo), et essayer de montrer en quoi elle est indissoluble dans la conception que j'ai de la société.

    Une société est fondament figée, et en conséquence on ne peut en changer comme on change de chemise. Si on prend une doctrine comme l'humanisme, ce problème est résolu : il n'y a plus qu'une société globale, le problème des transfuges ne se pose plus. Mais quand le monde est divisé en plusieurs milliers de sociétés, cela pose un problème plus conséquent, l'homme devient cloisonné dans sa société. Dès lors, si tout ce qui caractérise la société est la rigidité et l'impossibilité de s'en défaire, j'ai même envie d'y rattacher la Famille.

    En tout cas, c'est cet aspect qui s'oppose à la nature même de l'égo. Il est changement perpétuel, sans cesse soumis à un nouveau cadre spacio-temporel. Dès lors, comment quelque chose qui n'a pas d'identité fixe peut trouver son aise dans quelque chose qui s'impose à nous comme une statue de pierre ? Bien sûr les sociétés sont soumises aussi à des changements, mais souvent leur influence a autant d'impact que les vagues en ont sur le fond d'un océan..

    Avoir foi en une société, un regroupement imposé et fixe est très assimilable à la religion.. Ce n'est pas un constat nouveau. "Avoir en foi en l'humanité", "en la France", etc etc.. A mon avis, au concept de société s'oppose celui d'association, qui est un regroupement volontaire et qui surtout n'emprisonne pas celui qui en fait partie. On peut passer facilement d'une association à une autre.. Je me refuse à voir une société comme une association d'hommes. Une association est quelque chose de conscient..

    Pour reprendre l'humanisme, cette doctrine est belle bien sûr, mais son application est sujette aux mêmes débordements que les pires idéologies.. De même que l'Evangile regroupe des idées évidemment magnifiques. Je suis parfaitement d'accord avec toi. Avoir foi en l'homme ? Qu'est-ce que ça veut dire exactement ? "J'ai foi en l'homme en toi" ! Aimer son prochain parce qu'il est homme, n'est-ce pas là la plus belle démonstration de préjugés ? Nos rapports à autrui ne sont plus guidés par la reconnaissance réelle de l'autre, de son identité, et comme tu dis très justement, l'autre devient l'Autre. Et c'est le rôle des idéologies que de donner un caractère positif ou négatif (bien ou mal) à cet Inconnu. L'humanisme athé est comme tu dis touché par le saint esprit, dans le sens qu'il est atteint de cette maladie continuellement génératrice de guerres et de massacre qu'est la globalisation.

    Maintenant il faut discuter de la nécessité ou non d'une morale, et donc indirectement, pour reprendre ta phrase, d'un Dieu. Il s'agira d'avoir foi ou non en l'humanité
    timshel

    si je te comprends bien, tu opposes l'ego qui serait en perpetuelle évolution à la société qui elle serait figée par des règles edictées par les générations passées.

    Je pense que la question principale est de savoir si la notion de bien et de mal est inhérente au mode de pensée de l'être humain. Je crois que l'animal humain a une conscience duale. Je pense que la notion de bien est nécessaire à tout choix.

    La question n'est pas de savoir si l'être humain choisit le bien ou le mal; il choisit toujours son bien. La problématique est de savoir s'il choisit le bien immédiat ou le bien futur. Toute le questionnement philosophique est de savoir s'il faut sacrifier le présent afin d'avoir un futur meilleur. Il est à remarquer que ce futur peut être au delà de la vie. Tu remarqueras bien évidemment que la conscience est lié au temps.

    Le passé est-il conçu comme agréable, le futur est-il appréhendé comme bon? La mort est-elle bien ou mal? Il me semble évident que la personne considérant la mort comme un fin en soi ne peut que s'accrocher au présent et essayer de se faire du bien au maximum dans le présent. Malheureusement le bien n'est pas une valeur présente. Le bien est un idéal; il s'agit donc d'un but futur. Ne se sentent bien que les êtres humains qui ont compris cette notion et qui agissent en conscience dans cette direction.

    Il me semble par ailleurs que l'ego n'est pas aussi fluctuant que tu l'admets. celui ci, je suis d'accord est évolutif mais jamais il ne se coupe de son passé, il se déplace dans la durée et non dans le temps. Comme tu le remarqueras, chacun a besoin de référence afin de faire des choix. La liberté implique forcement une référence. La liberté est liée au choix des références. Il me semble qu'avant de détruire ses références, il faut déja en avoir choisir d'autre sinon plus rien n'a de sens.

    Je suis opposé à l'éthique de groupe amis. Il s'agit d'une morale de classes ou de clans. En effet personne ne connait personne véritablement; il ne s'agit que d'une projection spatio temporelle de soi même. L'association de personnes ne correspond qu'à un repliement personnel provisoire; il s'agit d'un ancrage minimal lié à une crainte de l'humanité en général considérée comme à priori mauvaise.

    Pour essayer de resumer ma pensée, rien n'est bien ou mal, tout est fonction de la projection personnelle de chacun. Il me semble utile de se choisir le meilleur bien possible et de s'y ancrer. Je crois peut être à tord que le bonheur réside dans l'actualisation de son Bien. Ici je rejoints le symbolisme christique de la doctrine chrétienne.

    bien à toi francois

  7. #7
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    Par défaut pascal et kierkegaard

    Timshel


    effectivement il est possible de vivre d'aventure en aventure. Un don juan, une particule élémentaire, un explorateur voguant d'îles en îles, trois petits tours et puis prend la tangente.

    Ne s’agit-il pas d’un être humain totalement corporalisé sans réflexion sur lui même. Le fils sans le père et sans esprit.

    Effectivement il est possible de vivre totalement dans le présent sans attache franche.

    Cela me parait possible pour des individus mais quid de la famille et quid de la société?

    Crois tu que les consciences soient mures pour une telle anarchie? Aurais tu suffisamment confiance dans l'être humain en général pour ne pas craindre la venue d'un tyran.


    l'homme fait partie du genre animal. Personne ne le conteste mais faut-il le réduire uniquement à cette machinerie physique.

    Lorsque l’homme parle de l’animal, je ne pense pas qu’il s’agisse de l’animal en soi mais plutôt de l’animalité bref de la corporalité instantanée changeante par opposition à l’esprit se projetant dans le temps et conceptualisant l’espace temps bref idéalisant.

    Il me semble que ta vision correspond à une vision esthétique de la vie, une vie bestialisée. Malheureusement il me semble que ceci n’est valable que pour un individu et me paraît dangereux pour une société qui serait alors qu’une vaste jungle. Quid de la soif d’idéal, quid de la conscience ?

    Pour ma part j’aurai assez tendance à penser que le stade éthique ( fils avec de l’esprit ) serait préférable pour la société mais je pense que le stade religieux ( père fils esprit )serait encore mieux puisque plus consciente et peut être moins conflictuelle pour l’individu ( unité de l’individu )

    Bien a toi francois

  8. #8
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    Salut Timshel

    je t'assure que j'ai bien lu ton post mais ne m'en veut pas si je recentre le sujet sur le bien et le mal et sur le sacré et la religion. Ces trois concepts sont liés entre eux comme les doigts d'une main.


    Tu semble penser que l'être humain peut s'affranchir du concept de bien-mal. Pour ma part je pense le contraire. Il s'agit d'un code de conduite.

    Nietzsche n'a jamais voulu abolir cette notion mais changer la définition du bien et du mal. En aucun cas il n'a voulu casser le thermometre, en revanche le chaud et froid n'avait plus la même signification. Nietzsche était un moraliste. A y bien regarder il ne s'interesse qu'à l'individu, à son existence et non aux rapports inter-humains. Je pense ne pas me tromper en affirmant qu'il fait une apologie de la vie et de la force de l'instinct vital. Mais il ne faut pas s'y tromper l'homme fort doit être tolérant face au faible. Cette tolérance passe après l'affirmation de l'individu. L'individu passe avant la collectivité. Cela est aussi vrai pour les existentialistes: le religieux de Kierkegaard est un égoiste ultime.

    Nietzsche prèche pour la joie de vivre en réaction au nihilisme Bouddhique que les Européens de l'époque découvraient. Cette doctrine que l'on retrouve aussi chez Schopenhauer. La vie ,selon la vision du bouddhisme que l'on avait alors, était source de déplaisir.


    Avant de poursuivre si je peux me permettre, je voudrais te citer deux citations

    " le raisonnement est un instrument pratique, mais qui sert surtout à exprimer une vérité et non à la rechercher.Croire à tord que c'est l'arme absolue pour trouver la vérité, il est évident que l'on ne trouve jamais rien" Heidegger

    "Si vous pensez jusque là que la science était sure eh bien, c'était une erreur de votre part" R Feynmann Prix nobel de physique

    Il est évident que cela n'engage qu'eux mais cela doit engager une refléxion.

    Il n'existe pas de Vérité mais s'il on est pragmatique et empirique, il est possible de définir la vérité comme un but infini vers lequel convergent les croyances.

    Tout n'est que religion, croyance et foi.

    Les rapports humains sont surtout basés sur les langages verbaux. Chaque mot est un concept, une abstraction, une généralisation, un idéal. Chacun accorde foi dans les mots.

    Une phrase est une conjonction d'infinis pour définir une singularité.

    Toute relation inter humain nécessite une croyance en l'autre: bonne ou mauvaise. L'autre est forcement considéré; jugé, étalonné en bien ou mal. Il me parait impossible de s'affranchir de ce concept de bien ou mal. Il me semble que nous avons tous un a priori fonction de notre histoire et peut être en fonction de nos gènes.

    Le sacré est notre bien le plus précieux. Ce qui est nous est sacré nous définit. C'est notre idéal suprème, ce qui possède le plus de valeur pour nous, ce qui nous transcende. Est-il possible de ne croire en rien?
    Oui effectivement mais il faut alors rejetter l'ego. Mais c'est absurde!: l'ego qui rejette l'ego; succide intellectuel. Impossible logiquement de ne pas avoir foi en quelque chose. Mensonge, aveuglement et tricherie intellectuelle. Toute doctrine philosophique est une croyance; je vais même plus loin il s'agit d'une religion.

    Pour permettre le débat je te donne une définition de la religion:

    " rapport de l'homme à l'ordre du divin ou d'une réalité supérieure, tendant à se concrétiser sous la forme de système de dogmes ou de croyance, de pratiques rituelles et morales"

    Timshel es-tu religieux? Nietzsche était-il religieux selon toi et Platon et Sartres? Pour moi assurement et ceci à partir du moment où ils ont idéalisé l'homme et préconisé une éthique.


    Ce besoin de généraliser, de donner une définition, est inhérent à l'esprit humain. Tout concept est une généralisation, une idéalisation. Le mot homme est un concept.

    Pour resumer l'homme a besoin de norme pour s'orienter, il doit connaitre son bien et son mal. Il me semble qu'il doit trouver ses idéaux pour se définir à la fois pour lui même et face aux autres. Une fois défini le bien et le mal alors le concept de dieu frappe à la porte.

    bien a toi francois
    Dernière modification par francois2 28/04/2005 à 21h24

  9. #9
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    timshel

    j'apprécie notre discussion. Une partie d'échec entre deux conceptions philosophiques. Je pense que chacun y trouvera avantage.

    Après ce préambule diplomatique mais au combien justifié, entrons si tu le veux bien dans le vif du sujet.

    Excuse moi d'avance pour le ton péromptoire que je peux parfois adopter. Ceci est en réaction avec les c de boutoir que tes propos accenent à mes défenses idéologiques. Il faut bien que je colmate les brèches.

    Ainsi donc nos appréciations de Nietzsche et de Sartres sont différentes.

    Si j'ai bien intégré ce que tu laisses entendre, ni Nieztsche ni Sartres ni Socrates n'avaient un vision idéologique de l'humanité. C'est drôle ma lecture des ces auteurs me font pencher vers l'autre rive. Je ne demande comment tu peux interpretter le concept de surhomme et d'eternel recommencement. De même Sartres n'a-t-il pas dit " l'existentialisme est un humanisme". Socrates n'est-il pas un idéaliste ( que j'assimile parfois à JC). Comment concevoir le fait qu'il accepte de boire la cigue, si ce n'est par refus de changer ses idéaux. Ne me dit pas qu'il est fatigué de la vie, sinon il faudra se poser la question de la raison de cette fatigue.

    Je n'arrive pas à comprendre comment tu peux concevoir une société sans idéaliser cette société et donc d'avoir une idée générale des individus la composant.

    Je suis d'accord pour dire que l'individu seul avec lui même peut faire ce qu'il veut mais comment peut-il vivre en société. Le refus de l'ego tombe automatiquement dans le bouddisme et donc dans un refus de la vie incompatible avec la vie en société. Le bouddisme primitif est une sorte d'hérésie gnostique de l'hindouisme. Ce bouddhisme entraine à terme une disparition de la société, il s'agit d'un succide collectif programmé.

    Tu écris que l'ego est en devenir. Je suis d'accord. En déchiffrant cette phrase n 'est-il pas possible d'y déceler une sorte d'illogisme. En effet l'ego EST en devenir. L'ego est présent même s'il se projette dans l'avenir ou le passé. L'ego intègre continuellement et EST toujours là. Savoir ce qu'est le JE ou "ce truc qui pense" n'est pas la question actuelle.

    Nous savons tous, enfin il me semble, que le je est. JE est un mot que tout le monde intégre sans difficulté. Tout le monde semble-t-il tiens à ce JE. Si tu remets en doute ce concept alors rien ne te permet de te dire unité, tu n'es plus personne,tu n'est plus une personne mais une conjonction d'infini sans limite commune. La personnalité n'est pas organisée.

    Si nous utilisons une analogie chaotique, sans ego présent le chaos des idées personnelles n'a pas d'attracteur faisant converger les idées vers un acte créateur.

    Pour me resumer: je me demande qui écrit le post auquel je répond. Es-tu responsable de tes textes et es-tu libre de répondre à mes post. Bizarre je te considère comme unique et assez constant dans tes post. ( "de l'importance d'être constant" disait l'autre)

    PS la Vérité est un but vers lequel CONVERGENT les croyances; mais assurement elles convergent n'est ce pas?

    encore merci et amicalement.

  10. #10
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    Salut Timshel

    Tout d’abord je remarque que nos post s’alourdissent aussi je vais en faire des tonnes cette fois ci. Tout d’abord les figures imposées (Socrate Nietzsche Sartre) puis l’épreuve libre. Analyse puis synthèse. Comme tu le sais maintenant je préfère et de loin le personnel.

    Socrate et JC personnages mythiques ou historique ? Quelle importance ? En tout cas Socrate précède allégrement JC et ils ne sont pas identiques. Aucun des deux n’a écrit quoique cela soit.
    Ma vision personnelle de leur paroles et de leurs actes trouve de nombreuses convergences. Le concept de bien est inné chez l’être humain. Ainsi chez Socrate le bien est lié au vrai. Il existe une liaison franche entre la Vérité ( philo) et le Bien ( théo). L’individu ne fait le mal que par méconnaissance du vrai. A contrario la connaissance de la Vérité entraîne la réalisation du Bien. Par ailleurs Socrate est considéré comme un des pères du Stoïcisme. L’éthique de Socrate implique un sacrifice personnel et non un sacrifice de peur de dieux extérieurs. L’être humain connaissant la vérité ( un philosophe ) se comporte bien pour lui même et non dans la crainte d’un dieu vengeur. Proche de Kant n’est ce pas ?

    Le Sacrifice n’est pas forcement un notion péjorative et négative. Il ne s’agit d’une contrainte que pour la personne éthique et non pour le religieux. Il s’agit d’une notion vivante. Face à un choix dans la vie ( moi ou l’autre), l’individu sacrifie, tue un futur potentiel en fonction de sa conscience , sa morale, sa foi. La personne éthique vivra ce choix comme un déplaisir une perte en revanche le religieux considérera cela comme un bénéfice un plaisir. Il est possible de remarquer que le choix moral est en quelque sorte la prédominance de l’esprit sur la bestialité ( corps ). Il me parait évident que le concept de corps est ambigu. Ainsi le corps peut correspondre à la réaction intuitive immédiate s’opposant à l’action de l’esprit qui se corporalise dans l’acte créateur.

    Nietzsche est un idéaliste pour moi. Il croit dans l’Homme et dans la Vie. Est bien pour l’homme ce qui est dans le sens de la vie. Le concept de l’éternel retour est à mon avis la pierre angulaire de son système. Faire un choix comme si nous devions le refaire éternellement. A première vue Nietzsche semble faire l’apologie de la vie esthétique mais ma lecture me fait plutôt pencher pour la vision religieuse. Remettre en cause la morale apprise et redécouvrir un dieu amour de la vie. Mais je trouve sa philosophie trop individualiste et trop axée sur l’individu, sur l’être seul, trop "existentialiste". L’autre passe, me semble-t-il, un peu trop après. Mais il s’agit d’un croyant dans la vie source de puissance et de plaisir.

    Sartre existentialiste athée. L’être doit s’engager dans la vie. De ses actes sera défini son essence. L’individu doit chercher son éthique et bien évidemment cela débouche sur l’humanisme. L’existentialiste doit être humaniste. Sartre définit l’être a posteriori. Je rejoints ton analyse et pense qu’effectivement l’existentialisme débouche dans le néant. L’homme sort du néant et retombe dans le néant. Il est à remarquer que le néant n’est pas synonyme de rien. J’entends par là que néant peut signifier quelque chose de non défini, non matériel. Si l’existentialisme est athée alors néant est rien.

    Enfin l’exercice libre.

    Tout d’abord j’adhère à l’acte qui nous définit. Pour ma part l’esprit, l’intuition précède l’acte. L'intuition, l'idée!!! le sacré le divin forcement!
    Nos actes nous définissent face aux autres mais à travers cet actes, les autres interprètent notre volonté notre âme, notre conscience. De cette interprétation, ils vont aussi après réflexion agir à leur tour. Notre âme, morale, conscience s’objective par nos actes. Nos actes nous définissent face aux autres et nous font comprendre.

    Je comprends ton appréhension d’un système moral figé mais je pense que qu’il ne s’agit que d’un but idéalisé. Nul n’est parfait. Mais la morale ou l’éthique représente notre façon de penser et donc notre code de conduite et notre *mode de vie. Il me semble qu'il faut au moins une ligne directrice, un chemin plus ou moins large; quitte à osciller de temps en temps.

    Si cette morale est trop fluctuante, les autres ne peuvent s’accorder et donc les liens inter individus seront lâches. Quid de la famille et de l’éducation des générations suivantes ? Quid de la société ? Tout vie sociale nécessite des sacrifices ; ceux ci sont soit imposés, soit admis soit compris.
    A vrai dire je comprends parfaitement les associations temporaires mais je n’inquiète de l’éducation familiale si les liens sont trop lâches. Ceci risque de déboucher sur la prédominance du présent par peur du futur et donc un sacrifice du futur et des générations à venir. Cela me rappelle ce proverbe amérindien « la terre ne nous appartient pas , nos enfants nous l’ont prêtée « Ainsi je pense que notre vie est bien vécu en fonction de ce qu’on a fait pour les autres et en particuliers pour nos enfants. Notre vie n’est pas uniquement personnelle mais aussi relationnelle. Pas uniquement présente( corps) mais aussi une anticipation (esprit) et sans renier notre passé (père)

    Il me semble par ailleurs qu’il faut croire dans la société et dans l’état pour que celle-ci existe. Pour revenir à un post précédent, le changement de société survient lorsque celle-ci n’est plus acceptée par les individus. Ils ont perdus foi dans leurs chaînes( cf la servitude La Boetie). Tout système viable doit être crédible. Il faut avoir la foi ou faire comme si

    AVOIR LA FOI OU FAIRE COMME SI ( Pascalien n’est ce pas ?) Etre ou faire comme si.


    Encore merci de m’accoucher ( retour au point de départ)

    Top chrono et très amicalement

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